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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Sony Classics
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Production : New Wave Co., Beijing Film Studio
Réalisation : Chen Kaige
Scénario : Wang Peigong, Chen Kaige
Montage : Zhao Xinxia
Photo : Zhao Fei
Son : Tao Jing
Musique : Zhao Jiping
Durée : 163 mn
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Gong Li : Dame Zhao
Zhang Fengyi : Jing Ke, l'assassin
Li Xuejian : Ying Zheng, l'Empereur
Sun Zhou : Dan, Prince de Yan
Lu Xiaohe : le général Fan Yuqi
Chen Kaige : Lu Buwei, Premier ministre
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L'empereur et l'Assassin (The assassin - Jing ke ci qin wang)
/ 1999
17.01.01
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Ficeler une énigme amoureuse en revisitant la construction de la Chine telle qu'on la connaît aujourd'hui relève d'un défi bien difficile à mener. Cette histoire vieille de plus de 2300 ans a demandé au scénariste comme au réalisateur des centaines d'heures de recherches et de documentation pour situer l'époque avec une exactitude rigoureuse, essentiellement au niveau des décors, des costumes et des notions de savoir-vivre. Pourtant, la volonté de Chen Kaige s'est concentrée sur une approche volontairement shakespearienne du récit, plutôt que de le dépeindre à la manière d'une simple fresque historique. En cela, il effleure intentionnellement le cinéma de Kurosawa, notamment avec des oeuvres comme Ran ("Le Roi Lyre" revu et corrigé par le maître).
Chen Kaige est un cinéaste particulier en Chine, puisqu'il appartient à cette catégorie de réalisateurs dits "classiques", et donc très populaires sur le sol Chinois ainsi qu'à l'étranger. Mais nombreux sont les jeunes cinéastes du pays qui considèrent ses oeuvres avec une distance qui s'apparenterait à une volonté de modernité et de renouveau (comme Zhang Yang ou Edward Yang, lesquels ancrent leurs films dans une réalité plus intimiste et définitivement contemporaine).
Chen Kaige voit le jour en 1952 à Pékin et ne se dirige en rien vers une carrière artistique puisque sous le joug de la révolution culturelle, il part durant trois ans se faire rééduquer dans la province paysanne de Yunan et s'engage ensuite dans l'armée. Ce n'est qu'en 1978 qu'il entre dans la section de réalisation de l'école de cinéma de Pékin nouvellement réouverte. C'est avec d'autres étudiants comme Zhang Yimou (Epouses et Concubines, Vivre) que Chen Kaige va former une nouvelle génération de metteurs en scène : "les réalisateurs de la cinquième génération". Il tourne son premier long-métrage (Terre Jaune) en 1985. Cinq autres suivront dont le superbe Adieu ma concubine en 1993, l'année de sa reconnaissance internationale grâce à la Palme d'Or qu'on lui décerne à Cannes.
L'Empereur et l'Assassin, son septième film, lui permet de bénéficier de moyens considérables pour donner corps au règne despotique de Ying Zheng, roi de Qin et premier Empereur de l'histoire de la Chine. Celui-ci étendra une terreur sans précédent sur ses sujets jusqu'en 210 avt JC. C'est également ce même personnage qui renforça la Chine grâce à la mise en place d'une monnaie unique, du même système d'écriture pour tout le pays et du lancement de nombreux grands travaux qui placèrent le pays dans une position de force par rapport aux pays voisins.
L'Empereur et l'Assassin était aussi l'occasion pour Chen Kaige de retrouver la magnifique actrice Gong Li, qui partage avec Maggie Cheung le privilège d'être la star Chinoise la plus reconnue en dehors des frontières (notons qu'elle était membre du jury Cannois en 1997). Le film était en compétition officielle à cannes en 1999.
romain
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