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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'empereur et l'Assassin (The assassin - Jing ke ci qin wang)
/ 1999
17.01.01
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OPERATION SHAKESPEARE
Bertolucci s'était attaché à dépeindre le règne du Dernier Empereur. Chen Kaig, lui, s'intéresse au premier. Le réalisateur voir grand, très grand, trop grand ? Une chose est sûre, la maîtrise cinématographique de Chen Kaige se révèle toujours aussi exceptionnelle et exploite toute sa potentialité lors des scènes de combats qui sont d'une beauté épique à couper le souffle. Les plans cadrés très près du sol lors des cavalcades des soldats dans la plaine sont tout simplement époustouflants de splendeur. Rarement le spectateur s'est senti aussi intimement mêlé au déroulement de l'action (mise à part peut-être dans la première séquence d'un certain Gladiator). Le travail effectué sur le rendu des décors, de la lumière et des costumes remporte même à lui seul la nécessité de voir le film, encore faut-il aimer le cinéma en costumes, bien sûr.
Par contre l'intrigue n'est pas des plus aisées à comprendre : ce subterfuge qui consisterait à lancer un assassin dans le but de tuer l'Empereur, lequel serait prévenu de son arrivée pour mieux le démasquer et se donner ainsi bonne conscience pour attaquer le royaume voisin est bien trop fumeux pour être vraiment crédible. En mêlant un semi-drame familial, une histoire d'amour contrariée et une prise de pouvoir dans le sang, Chen Kaige réussit certes à nous présenter un spectacle démesuré, grandiose et romanesque, mais aussi à nous tenir en haleine pendant plus de deux heures pour nous dévoiler une issue de récit bien fade.
En résumé : Tout ça pour ça !
N'est pas Shakespeare qui veut. romain
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