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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Columbia, Jerry Bruckheimer
Distribution : Columbia TriStar
Réalisation : Michael Bay
Scénario : Ron Shelton, Jerry Stahl
Montage : Mark Goldblatt, Ace Thomas Muldoon, Roger Barton
Photo : Amir Mokri
Musique : Trevor Rabin
Durée : 147 mn
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Martin Lawrence : Marcus Burnett
Will Smith : Mike Lowrey
Jordi Molla : Hector Juan Carlos "Johnnt" Tapia
Gabrielle Union : Sydney Burnett
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Bad Boys II (Bad Boys 2)
USA / 2003
15.10.03
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Archeologia
 
Bad Boys était une série B à coûts modestes. Pensez : 23 millions de $ de budget en 1995, dont 100 000 $ pour un petit nouveau derrière la caméra, Michael Bay. Bruckheimer veut regénérer la formule du "buddy movies", avec une forte dose d'humour au milieu de scènes d'action spectaculaires. Il engage deux pros de la comédie, et de l'impro : Will Smith et Martin Lawrence. Autre avantage : ils ne coûtent pas chers, ayant une filmo plutôt légère à l'époque. En revanche, leur notoriété est immense grâce à leurs séries TV et les disques de platine qu'ils collectionnent. Le film fera 66 millions de $ au Box Office aux USA, et 75 millions de $ dans le monde. L'affaire est rentable. Une suite est dans les esprits de tous.
Capital
Entre 1995 et 2002, date du premier jour de tournage de la suite de Bad Boys, l'inflation a fait des ravages, et pas seulement en économie. Le réalisateur Michael Bay a aligné les hits : le lourdingue The rock (75 millions de $ de budget, 135 millions de $ au B.O.), l'impérialiste Armageddon (140 millions de $ de budget, 202 millions de $ au B.O.), le révisionniste et indigeste Pearl Harbor (135 millions de de budget, 198 millions de $ au B.O.). De grosses machines, financièrement dispendieuses, mais qui lui ont permis de rentrer dans le club des 10 cinéastes les mieux payés. À 38 ans, Bay, protégé du producteur Bruckheimer, a le "final cu"t, possède un égo démesuré, confond pub et ciné, et touche environ 20 millions de $ par film.
Le problème pour les producteurs, et l'une des causes majeures du retard pour cette suite, s'appelle surtout Will Smith. Depuis la sortie de Bad Boys, il a été la star de Independance day et des Men in Black, mega blockbusters mondiaux. Smith, star du rap "pop" et du cinéma, nominé à l'Oscar (Ali) touche ainsi 20 millions de $ par films (l'un des 10 acteurs les mieux payés). Pour le premier Bad Boys, il avait négocié un chèque de 2 millions de $. Avec le second, il empoche 20 millions + 20% des recettes! Moins connu à l'international, Martin Lawrence a bénéficié du même effet, à moindre échelle. Il touche aussi 20 millions de $ par film, mais sans bonus.
Cela explique que Bad Boys II a coûté 130 millions de $, soit 5 fois le budget du premier. La moitié du budget passant dans le salaire des trois têtes d'affiche. Pourtant, le B.O. US a été décevant : "seulement" 138 millions de $.
Synopsis
Durant ces 7 années, les producteurs ont mis à profit ce temps de négociation pour écrire une version définitive de scénario. Car les scénaristes ont été nombreux. Il y a ceux qui sont crédités pour les personnages, d'autres pour l'histoire d'origine, ceux qui ne sont même pas au générique, etc... Ainsi Dick Clement et Ian Le Frenais (Les Commitments, Still Crazy) ont vu leur version d'origine réécrite par Marianne Wibberley (Charlie's Angels II, National Treasure), Jerry Stahl (les séries TV Alf, Twin Peaks, CSI) et surtout Ron Shelton, le réalisateur de Hollywood Homicide.
Auto-Plus
Mais l'argument de vente reste les cascades, les belles bagnoles et quelques bimbos. C'est censé faire bander les ados qui vont payer leur séance. Pourtant ce genre de film manque souvent de sexe. Alors on se console. Après la Porsche 911 du premier Bad Boys, nous voici avec une Ferrari 575M Marenello (pour les cascades, elle a été remplacée par la 550). La production a bloqué ainsi des kilomètres d'autoroute, obligeant les conducteurs de voitures moins chères et plus répandues à faire des détours immenses pour rejoindre leur travail. l'ironie suprême est de savoir qu'au moment de tourner une des séquences au Parc du cap de l'Etat de Floride, 2 Fast 2 Furious faisait la même chose, au même endroit. Il faudra songer à classer cette année, les porusuites de voitures au cinéma. Mais des voitures ou des bobines de films, lesquelles envoyer à la casse?
vincy
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