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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Philippe Godeau, Pan Européenne
Distribution : Pan Européenne
Réalisation : Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi
Scénario : Virginie Despentes (d'après son roman) et Coralie Trinh Thi
Montage : Ailo Auguste et Francine Lemaître
Photo : Benoît Chamaillard et Julien Pamart
Son : Eric Boisteau et Jacques Sans
Musique : Varou Jan et Stan Wittold (additionnelle)
Durée : 77 mn
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Karen Bach : Nadine
Raffaela Anderson : Manu
Delphine Mc Carty : le colocataire
Patrick Eudeline : Francis
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Baise moi
France / 2000
28.06.00
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Après avoir longuement galéré, Virginie Despentes se taille une place de choix dans la nouvelle littérature française et parvint même à décrocher la timballe du Prix de Flore pour son roman Les jolies choses. Pas franchement décidée à se laisser statufier par la reconnaissance du milieu elle décide de passer à la caméra et de transposer son livre Baise moi à l'écran, puisqu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi même. Elle fera appel à Coralie Trinh-Thi, actrice de X qui partage sa vision des choses, pour l'épauler.
Tourné entièrement en vidéo, avec des acteurs issus du porno ou de milieux alternatifs, le parti pris des deux réalisatrices est de s'éloigner le plus possible du confort des productions hexagonales traditionnelles afin de pouvoir délivrer un message rageur avec l'efficassité qui s'impose. Images brutes et crues sont au menu où aucune pénétration et exécution n'est dissimulée. On redoute le X, une minime interdiction aux - de 16 ans est délivrée par intervention du Ministère de la Culture, permettant à Baise moi une exploitation traditionnelle en salle.
A une époque où le sexe se mate à la télé par abonnement, on parle de révolution lorsqu'on découvre la baise sur un écran de cinéma de distributeur standard. L'excitation est pourtant tempérée par les associations de défense des valeurs familiales françaises qui se chargent de remettre les pendules à l'heure, c'est à dire à celle d'avant hier, en reléguant l'oeuvre au rayon des sex shops, protégeant ainsi l'innocence de leurs enfants en passe d'atteindre leur majorité et de découvrir les plaisirs de la procréation. Si l'honneur de certains est sauf, Despentes et Trinh-Thi auront réussi leur coup. Montrer que le cinéma français a encore du chemin à faire pour se décoincer. Bienvenue dans un nouveau millénaire·
petsss
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