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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Baise moi
France / 2000
28.06.00
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PLUS RADICAL, T'ES DEJA MORT...
"- T'es tombé sur une vraie bande de tueuses de conards à capote."
Le bouquin était fort, on était en droit de s'attendre à un choc. La démarche de l'adaptation était surprenante on se prétait à espérer voir surgir un brulot dans la production française, propre à secouer les conventions du microcosme de notre cinéma. Ils sont en effet de plus en plus rares les cinéastes qui parviennent à prendre à rebrousse poil le public français des salles obscures. Qui ose choquer, qui se permet encore de filmer pour heurter nos sensibilités ?
L'industrie du cinéma, sans se limiter fatalement à séduire et divertir, se plait à nous faire réfléchir dans un contexte visuel et sonore agréable, en tout cas désormais familier.
Alors qu'en est-il de cette première oeuvre réalisée par deux nanas plutôt remontées? On retrouve l'essentiel de la trame du livre. L'adaptation scénaristique du roman est plutôt réussie, l'essentiel de ce qui était filmable se retrouve sur l'écran.
Oui mais voila, ça ne fonctionne pas. Si on peut faire abstraction de la qualité artistique de l'image et du son non essentiels à la violence du traitement, sur le manque d'académisme du choix des acteurs (Bruno Dumont nous a déjà démontré qu'il n'y a pas besoin de trainer sur les bancs du cours Florent pour convaincre à l'écran), trop de maladresse empêche de croire à l'histoire, aux personnages. Montage parfois hasardeux, interprétation ni spontanée, ni jouée, on ne marche pas. Les répliques vindicatives deviennent vite pesantes, semblent toujours artificielles dans la bouche des acteurs. C'était pourtant là que résidait véritablement le challenge de Baise moi. Evidemment l'absence de pudeur dans les scènes de sexe présente sinon une originalité, en tout cas un intéret dans la volonté de crédibiliser la trame de l'histoire. Ne rien vouloir cacher, tout vouloir monter. Mais le reste ne passe pas, c'est là qu'on ressent une profonde irritation...
On ne mettra pas en doute la sincérité et la détermination de Virginie Despentes et de Coralie Trinh thi, on regrettera juste un manque de maitrise dans la direction d'acteur, dans la gestion de la narration. On essuie les pots cassés et on se dit que le prochain sera plus réussi. petsss
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