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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : 20th Century Fox, Figment
Distribution : UFD
Réalisation : Danny Boyle
Scénario : John Hodge, d'après le livre de Alex Garland
Montage : Masahiro Hirakubo
Photo : Darius Khondji
Décors : Andrez McAlpine
Musique : Angelo Badalamenti
Durée : 119 mn
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The Beach (La plage)
USA / 2000
16.02.00
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C'est évidemment un des films les plus attendus du moment. Excepté son caméo trash dans Celebrity, les fans de Titanic fêteront ainsi le come-back du kid Di Caprio. Ce fut le projet qui retint surtout le plus son attention; il en refusa énormément en période post-Titanic, dont American Psycho.
Outre cela, il s'agit aussi du quatrième film du trio Boyle-Hodge-MacDonald. Si Petits meurtres entre amis et Trainspotting ont permis leur ascension (réalisation-écriture-production) et l'entrée à Hollywood. Une vie moins ordinaire ne fut ni aussi bon ni aussi populaire. Avec The Beach, ils misent sur une autre star ("out" McGregor), un film très proche de Trainspotting et oublient le Road Movie romantique.
La Plage est avant tout un roman d'Alew Garland, édité en 96. Best seller et culte. Un succès né du bouche à bouche. "La quête de l'Eden est une obsession courante" apprend-on en terme de justification. Le trio tombe amoureux du livre, qui correspond à ce qu'ils recherchent : un script grand public avec un héros complexe et un vice : l'oisiveté. Ce qui entraîne une succession de drames et de beaux moments.
Les droits ne sont pas difficiles à obtenir puisque le romancier est fan du réalisateur. Les repérages en Asie du Sud Est, et particulièrement, en Thaïlande commencent fin 98 pour un tournage prévu au printemps 99. L'île de Phi Phi Le, près de Pukhet, se révèle idéale, avec une plage de sable fin protégée par des falaises.
Les ennuis commencèrent quand la Thaïlande, un peu échauffée par le tournage de Anna et le Roi (finalement muté en Malaisie), menaca la production de représailles; le Département Forestier, après enquête gouvernementale, autorisa des décors végétaux provisoires, à condition de rendre l'île dans son état d'origine.
Le casting fut plus simple, et fit exploser le budget; Di Caprio toucha 20 millions de $, ce qui fit de The Beach le film le plus cher de Boyle. D'autant que dans le bouquin, le personnage de Richard est Anglais. Boyle le transorme en Américain, pour ne pas en faire un film européen. Di Caprio, grand joueur de playstation, ne pouvait que se glisser facilement dans ce gosse saturé d'images virtuelles, à la recherche d'émotions authentiques.
Boyle auditionna plusieurs acteurs français pour jouer le jeune couple frenchy-sexy. Il pris deux des meilleurs de la nouvelle génération : Ledoyen et Canet. Ils avaient déjà tourné ensemble dans En Plein Coeur, de Pierre Jolivet. Virginie Ledoyen signa dans le même temps un deal avec L'Oréal (qui le vaut très très bien), anticipant ainsi sa starisation internationale. Canet se concentra sur la réalisation de courts métrages. On notera aussi la présence de Hélène de Fougerolles dans les membres de la communauté.
Pour le choix de Ledoyen, ce fut aussi des plus ironique. Boyle assemble avant chaque tournage des collages de photos et d'images reflétant l'ambiance du film. Pour représenter le personnage de Françoise, il avait coller le visage de Virginie.
Le seul acteur que Boyle retrouva était Robert Carlyle, dans un bref mais marquant second-rôle. L'acteu, qui jouait dans Trainspotting, dut interrompre durant 2 semaines le tournage de 007.
Et puis The Beach c'est aussi la photo de Khondji (La cité des enfants perdus, Seven, Alien 4, Evita), la musique de Badalamenti (tous les Lynch, La cité des enfants perdus) et les décors de Andrez McAlpine (La leçon de Piano). La bande originale musicale ressemble à un best of "à la " Trainspotting : All Saints, Moby, Blur, Orbital, Mory Kante, New Order, Underworld...
Tout pour que le film soit un franc succès, même si les critiques font la fine bouche.
vincy
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