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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : 20th Century Fox, Regency
Réalisation : Harold Ramis
Scénario : arold Ramis, Larry Gelbart, Peter Tolan, d'après le film écrit par Peter Cook et Dudley Moore Montage : Craig Herring Photo : Bill Pope
Musique : David Newman
Durée : 93 mn
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Brandan Fraser : Elliot Richard
Elizabeth Hurley : le diable
Frances O'Connor : Alison
Gabriel Casseus : Gabriel
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Bedazzled (Endiablé)
USA / 2000
21.02.01
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Bedazzled est avant tout un remake. Le film original ne date que de 67 (à quand un remake d'un film des années 80?), réalisé par l'enchanteur Stanley Donen. Scénaristes et interprètes, Dudley Moore et Peter Cook formaient le duo infernal où un cuistot souhaite devenir une rock star, un industriel ou encore un intello. Avouons que le message a changé avec les années : le diable est devenue une femme, on préfère devenir basketteur ou don juan, et l'on parle avant tout de la différence et d'être soi-même. Les deux films ont conservé un esprit plein de sens de la répartie. Et une bimbo : Raquel Welch en 67, Elizabeth Hurley 33 ans plus tard.
Nous sommes en 2000, et c'est Harold Ramis qui est la barre. Ramis c'était le frisé à lunettes dans Ghostbusters (SOS Fantômes), le neurologiste dans Groundhog Day. C'est aussi un scénariste de films dans lequel il joue (les chasseurs d'ectoplasmes visqueux par exemple) ou qu'il réalise (le jour de la marmotte c'est lui!). Ramis a ainsi réalisé quelques unes de smeilleures comédies "sociales" hollywoodiennes de ces 10 dernières années, mêlant humour et amour, filmant la drague impossible comme personne, tout en portant une réflexion sur nos obessions d'époque. Le Jour sans fin qui explorait le temps, l'amour, l'effort et l'absurde, avec Bill Murray draguant MacDowell. Multiplicity clônant Michael Keaton en autant de mâles qu'il n'en faut pour survivre à la vie quotidienne; un superbe hommage à l'identité masculine. Mafia Blues (Analyze this) où un maffieu De Niro (s'auto parodiant) confronte ses angoisses à un psy Billy Crystal amoureux de Lisa Kudrow. Un méga hit au BO mondial.
Ramis, de son côté, avoue qu'il s'agit sans doute de son film le plus abouti visuellement. En prenant le directeur artistique oscarisé de Sleepy Hollow, le chef op de The Matrix, et des talents reconnus comme la costumière Deena Appel (Austin Powers), le cinéaste a opté pour la perfection. Appel a élaboré le look du diable avec l'actrice Hurley. L'un des challenges fut justement le nombre de personnages de Fraser a habillé différemment, sans cohérence de personnalité, tout comme imaginé le diable en femme : futuriste et retro, decadant et chic, mélangeant Cruella De Ville et une star du X soft. Pour Fraser, tout fut plus compliqué : maquillage, prothèses, cheveux... il fallait le "transformer" littéralement tout en ne contraignant pas le jeu de l'acteur. Au contraire, il fallait lui faciliter cette seconde peau qui à chaque fois lui change sa personnalité.
La production a duré quelques mois au début 2000. le film aurait du sortir en août. mais la concurrence sauvage de l'été l'a glissé vers l'automne.
Ramis nous revient avec ce scénario bien balancé et deux acteurs digne de son cinéma : une top model habituée aux outrances, aux exagérations sexy et un acteur capable de tout jouer, de la série B au cartoon, du drame à Shakespeare. Brendan Fraser, fort de son hit La Momie, devrait séduire le public de cet automne. Et Hurley devrait faire augmenter la température. Bedazzled partage cependant les critiques, et son avenir au BO s'annonce plus mitigé que prévu. D'autant que le public doit être un peu lassé de tous ces films avec le Diable et Dieu en personnages réels... La TV devrait rattraper tout cela...
petsss
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