Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Pathe Renn Production, Hirsch, TF1 Films Productions
Distribution : Pathe
Réalisation : Isabelle Nanty
Scénario : Isabelle Nanty, Fabrice Roger-Lacan
Montage : Catherine Renault
Photo : Philippe Pavans de Ceccatty
Décors : Thierry Flamand
Musique : Ignatus et Jérôme Bensoussan
Costumes : Sylvie Gautrelet
Durée : 96 mn
 

Isabelle Nanty : Dorine
Edouard Baer : Louis le Bison
Pef Martin-Laval : Joël
Juliette Duval : Rose
 

site officiel
 
 
Le bison


France / 2003

04.06.03
 

Il n’y a pas si longtemps, Isabelle Nanty était encore un de ces visages qui vous disent quelque chose, une silhouette vaguement connue. Seuls quelques nantis parigots pouvaient la nommer pour l’avoir croisé ici ou là. Mais pour citer un de ses films il n’y avait plus personne. Pour le commun des mortels, retrouver son personnage dans Tatie Danielle relevait de l’archéologie intellectuelle. En deux rôles, elle s’est, depuis, définitivement inscrite dans la mémoire collective, à travers les deux plus gros succès du cinéma français de ces dernières années : Amélie Poulain et Astérix 2.




Revenons sur ses débuts. Après avoir été exclue du Cours Florent, elle est curieusement rappelée, deux ans plus tard pour y enseigner. Son ancien professeur, Francis Huster, l’enrôle dans son unique réalisation, à ce jour : On a volé Charlie Spencer ! Son film suivant, Tatie Danielle, lui vaudra le César du meilleur espoir féminin, en 1991. Elle y incarne déjà une dure à cuire puisqu’elle est la seule à tenir tête aux assauts de mauvaise humeur de la vielle femme (Tsilla Chelton qui, elle-même, est considérée comme l’un des meilleurs professeurs d’art dramatique français). Elle enchaîne avec La belle histoire, de Claude Lelouch puis avec Les visiteurs (elle figure donc dans les trois plus grands succès contemporains au box office du cinéma français), de Jean-Marie Poiré. Isabelle Nanty fait figure d’ingrédient discret mais indispensable de la comédie à la française ; on lui demande souvent d’ajouter une touche personnelle, presque autonome, à une histoire qui lui préexiste. Elle est aussi metteur en scène et comédienne de théâtre. Elle y fut dirigée, notamment, par Francis Huster ou Jacques Weber. Au théatre encore, elle est, à ce jour, metteur en scène de huit pièce (dont "Cravate club" avec Edouard Baer et Charles Berling) et de one man shows, pour Pierre Palmade et Gad Elmaleh. Edouard Baer, ancien élève de Nanty au cours Florent (comme les Robins des bois), l’intègre, en 1999, au casting de son étrange projet, La Bostella, co-écrit lui aussi par Fabrice Roger-Lacan. Edouard Baer est avant tout un animateur de la vie parisienne. Sa présence médiatique, aux cotés d’Ariel Wizman, d’abord, puis entouré d’une douteuse troupe de marioles, comme rendus fous par leur propre présence au petit écran, n’est pas sans rappeler le mystérieux parcours d’Andy Kaufman, le comique américain (voir sa biographie dans Man on the moon, de Milos Forman). Allergique au premier degré, Edouard Baer flotte dans une situation incertaine mais confortable, mi nihiliste, mi légère, toujours absurde et parfois captivante. Pour Cravate Club, il obtient le Molière de la révélation masculine, en 2001.
 
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