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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Revolution, Jerry Bruckheimer, Sony
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Ken Nolan, d'après l'essai de Mark Bowden
Montage : Pietro Scalia
Photo : Slawomir Idziak
Musique : Hans Zimmer
Durée : 144 mn
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Black Hawk Down (La chûte du Faucon noir)
USA / 2001
20.02.02
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Le 3 octobre 93, l'Amérique souhaite capturer deux chefs de guerre de Mogadiscio (Somalie), lors d'une attaque éclair, minitieusement préparée. Dès qu'un des Faucon noir est abattu, l'opération vire au désastre.
Le pays est en proie à une guerre civile, à une famine ayant tué 300 000 personnes, et malgré la présence de l'ONU (Restore Hope) et des fameux sacs de riz longtemps moqués, rien n'arrête le carnage. Les Somaliens ont une méfiance génétique à l'égard des étrangers qui envahissent leur pays. L'échec est tel que les médicaments, la nourriture n'arrivent jamais au peuple, les chefs s'en emparent plus vite, à la force des armes. A toutes ces divisions "internes" s'ajoute celle entre l'ONU et le commandement américain, chacun travaillant de son côté. La mission du 3 octobre était périlleuse. On envoyait 75 hommes dans l'enfer de Mogadiscio (Mog), dans la zone "gouvernée" par les terroristes. Une mission d'à peine une heure en pleine après midi, qui s'achèvera le lendemain matin, avec 18 morts et 73 blessés côté US, obligés de quémander l'aide de l'ONU!
Pour restituer ce combat, cette production de 95 millions de $, le tournage se transforma en terrain de bataille. les seuls effets numériques sont bien la chûte des deux Faucons. Tout le reste est une reproduction "réelle". Le 3 mars, au Maroc, le film se met en route pour 92 jours de prises de vue. L'équipe est totalement cosmopolite. Les techniciens britanniques, les décorateurs italiens, des cascadeurs tchèques, des acteurs américains, africains... C'est la capitale du Maroc, Rabat, qui servit de toile de fond. On retrouve le goût de Ridley Scott pour l'architecture, les monuments antiques, le patrimoine historique.
Le cinéaste britannique est en vogue. Gladiator vient de recevoir l'Oscar du meilleur film lorsqu'il commence BHD. Hannibal, au même moment, triomphe sur les grands écrans. Les deux films passent le cap des 150 millions de $ de recettes aux USA. BHD devrait atteindre un score presqu'équivalent. Ce n'est pas la première fois qu'il s'intéresse à l'Armée. Outre Gladiator, et ses nombreux films de flics, il a réalisé G.I.Jane, avec Demi Moore.
Jerry Bruckheimer est un des producteurs les plus réputés, et symbolise la quintessence du film hollywoodien. Flashdance, Le flic de Beverly Hills, Top Gun marquent le début de son ascension, avec des films qui construisent les stars autour d'un propos divertissant, et ornés de bandes originales trustant les charts. Le style Bruckheimer est né. Il s'orientera davantage vers les productions "militaires" :USS Alabama, Les ailes de l'enfer, Armageddon, Pearl Harbor...
On retrouve d'ailleurs beaucoup d'acteurs de Pearl Harbor : Josh Hartnett, Tom Sizemore, Ewen Bremner, Kim Coates, ....
On notera aussi la présence de Sam Shepard, auteur de pièces de théâtre, et acteur reconnu dans Les Moissons du ciel, L'étoffe des Héros, Frances, Les crimes du coeur, tout en co-écrivant des scénarii pour Wenders ou Antonioni.
Le film devait initialement être distribué par Disney. Devant la violence du propos, c'est Revolution, le nouveau studio de Joe Roth (ex-Disney) qui a récupéré le "bébé". Le film a été un peu retardé pour sa sortie. Après Spy Game et En Territoire ennemi, et quelques mois avant le John Woo (Windtalkers), le film est sorti juste avant la date limite pour l'inscription aux Oscars. Il obtiendra 4 nominations (dont celle de meilleur réalisateur).
vincy
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