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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Rezo
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Production : ADR productions, Chic Films, Productions en cabine, Rhône-Alpes Cinéma, France 3 Cinéma Distribution : Rezo films Réalisation : Marion Vernoux Scénario : Marion Vernoux, Frédéric Jardin, Thomas Bidegain Montage : Camille Cotte Photo : Dominique Colin Décors : François Emmanuelli Musique : Bogue Costumes : Virginia Vogwill Maquillage : Marie Lastenet Durée : 90 mn
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Emmanuelle Béart : Inès Larue
Edouard Baer : Pierre-Marie Archambault
Atmen Kelif : Seb Abd Al Abbas
Yves Verhoeven : Serge-André
Jean-Michel Tinivelli : Patrick
Pierre-Louis Lannier : Le réceptionniste
Claude Perron : Mme Guibal
Jackie Berroyer : Mr Guibal
Marina Foïs : Bénédicte
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A Boire
France / 2004
29.12.04
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Tourné à Val d'Isère pour un budget modeste (à peine 5 millions d'euros), A boire sort à la va vite juste avant la fin de l'année. Personne ne semble croire à ce film. Pas même les critiques qui renvoient du coup les spectateurs à aller dans les salles des Soeurs Fâchées. Sans compter l'arrivée du Plus beau jour de ma vie la semaine suivante.
Cinquième long métrage de Marion Vernoux, le film a eu du mal à trouver son héroïne. Initialement prévu pour Karin Viard puis proposé à Marion Cotillard, le film échoua dans les mains d'Emmanuelle Béart. Et ça rime si vous mettez le ton. Il a été plus facile de réunir Edouard Baer et Atmen Kelif, tous deux révélés par Canal +, le premier avec son Centre de visionnage, le second avec les Desplechins. Ils ont joué ensemble dans Dieu est grand, je suis toute petite et La Bostella. C'est en les rencontrant que la cinéaste, qui a eu "le coup de foudre pour leur drôlerie", trouve l'idée de son film. "A boire est devenu un film sur l'épuisement d'une certaine adolescence. Comme si l'histoire s'écrivait après la fête, un lendemain de cuite, une fois qu'on est en mesure de comprendre ce qui s'est passé la veille." Le problème est que ça ne se voit pas forcément à l'écran. En revanche on voit bien la station de ski (avec peu de sapins). "Je trouvais cocasse d'être entourée d'eau pour parler d'alcool. Avant de choisir la neige et la glace, j'avais envisagé une île ou l'étranger. Mais dès les repérages, la montagne s'est imposée : les stations de sport d'hiver sont aussi artificielles que les villes dans les westerns hollywoodiens." Les producteurs sont heureux : ça coûte moins cher que les Seychelles. "Comme le supermarché de Rien à faire , la station de ski de A boire fonctionne à la manière d'une scène de théâtre : c'est un endroit décalé, isolé, bloqué par le froid et par la pente. Une impasse, dans laquelle même le plus lâche ne peut pas faire autrement que de se confronter à lui-même."
A vous de trouver le plus lâche... Marion Vernoux a espéré réaliser un film dans la lignée des Wilder et Edwards, voie d'Eustache. On ne voudrait pas la blesser mais on préférera revoir les auteurs mentionnés.
On lui souhaite plus de chance avec son prochain film, Vérifier le système. On reverra Béart chez Tanovic et Deville, Baer dans son propre film (Akoibon), et Kélif dans le film de Baer.
Notons la musique de Bogue. Guitariste du duo rock Thomas Winter et Bogue, connu pour leur reprise du Poinçonneur des Lilas. Mélange de genres entre Vian, The Cure et les Pixies, avec une bonne dose d'électronique. C'est le meilleur moment du film... vincy
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