|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
Fox
|
|
Production : Gravier productions, Fox Searchlight Distribution : 20th Century Fox Réalisation : Woody Allen Scénario : Woody Allen Montage : Alista Lepselter Photo : Vilmos Zsigmond Décors : Santo Loquasto Son : Gary Alper, Michelle Mader, Michael Barry, Robert Hein Musique : Stravinsky, Bach, Ellington, Brahms, Bartok, ... Durée : 100 mn
|
|
Radha Mitchell : Melinda
Jonny Lee Miller : Lee
Chloë Sevigny : Laurel
Will Ferrell : Hobie
Amanda Peet : Susan
Wallace Shawn : Sy
Neil Pepe : Al
Chiwetel Ejiofor : Ellis
|
|
|
|
|
|
Melinda and Melinda (Melinda et Melinda)
USA / 2004
12.01.05
|
|
|
|
|
|
"Des deux Melinda, aucune n'est la vraie ou la fausse. Elles sortent toutes deux de l'imagination de Sy et de Max, les deux auteurs qui discutent au restaurant. L'un rattache son histoire à la tragédie, l'autre l'oriente vers le rire. Parfois les deux versions se recoupent, parfois elles divergent." Voilà comme Woody Allen parle de son dernier film, un an après La vie et tout le reste. "C'est par accident que j'ai fait des progrès dans l'écriture des personnages féminins. Au fil des années, film après film, les rôles principaux allaient de plus en plus aux femmes. Alors j'ai dû travailler. Je suis plus à l'aise, maintenant. Quand j'écris un personnage masculin, j'écris d'habitude pour moi, ou pour une autre version de moi-même."
Il a trouvé sa perle rare en la personne de Radha Mitchell, peu connue sauf pour ceux qui ont vu Phone Game, Pitch Black, Man on fire... d'énormes productions insipides. Elle sera la femme de Johnny Depp dans Neverland.
Le casting a posé quelques problèmes au cinéastes qui souhaitait retravailler avec Jason Biggs et Winona Ryder. De même il avait songé à Robert Downey Jr., trop cher en assurances. Il hérite de Chloë Sevigny (Dogville), Amanda Peet (Identity), le comique Will Ferrell, Jonny Lee Miller (Trainspotting), Chiwetel Ejiofor (Dirty Pretty Things), ... Non des moindres nouveautés, le chef op oscarisé Vilmos Zsigmond. On lui doit la lumière de Délivrance, Rencontres du troisième type, L'épouvantail, Voyage au bout de l'enfer, The Rose, Blow out, Maverick, Crossing Guard... "Woody s'est opposé à ce que l'on différencie clairement à l'image le traitement de la comédie et du drame. Je n'ai fait que prendre des angles de plan moins élevés et ajouter un peu d'ombre pour les scènes plus "tragiques". Et il y a plus de mouvements dans les scènes légères. La caméra est à hauteur d'homme."
Et côté musique, le cinéaste clarinettiste s'est improvisé DJ : "J'ai cherché à construire une ambiance distincte entre les deux tons de récit, mais sans insister. Stravinsky pour les instants sombres et Duke Ellington pour les scènes plus légères. Et puis au bout d'un moment j'ai tout mélangé."
Preuve de son succès plus européen qu'américain, le film a été présenté en avant première à San Sebastian, avant de se promener dans d'autres festivals (Varsovie, Londres, Stockholm...). Il est déjà sorti en Espagne, en Italie, en Scandinavie. Sa sortie américaine n'est prévue qu'en mars dans nombre de salles restreint. En France, il a toujours les honneurs d'une grande sortie. vincy
|
|
|