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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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MK2
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Production : Playtime, Jean Cottin, Etienne Colmar Distribution : MK2 Réalisation : Laurent Bouhnik Scénario : Gilles Taurand, Laurent Bouhnik, d'après le roman de Stefan Zweig Montage : Hervé de Luze, Jacqueline Marian Photo : Gilles Henry Décors : Christian Marti Son : Lucien Balibar, Aymeric Devoldère, Christian Fontaine, Tim Cavagin Musique : Michael Nyman Durée : 105 mn
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24 heures de la vie d'une femme
France / 2003
02.01.03
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Concis et brillants, bon nombre de romans de l'Autrichien Stefan Zweig ont été adaptés pour le cinéma : Brûlant Secret, La Peur (dont une version de Roberto Rossellini), Amok, Volpone (avec Louis Jouvet), Lettre d'une inconnue et Le joueur d'échecs. Trois cinéastes ont déjà porté à l'écran 24 heures de la vie d'une femme : un Allemand en 1931, un Anglais en 1952 et un Français en 1968. Laurent Bouhnik et Gilles Taurand ont introduit deux nouveaux personnages : celui de Louis vieillissant, héritier d'une époque (prétendument) révolue où les femmes étaient mises au ban de la société dès qu'elles sortaient de leur rang, et celui d'Olivia aux moeurs libérées, fruit de la révolution sexuelle.
Pour ancrer le film dans trois époques différentes, une attention particulière a été portée aux costumes et aux décors. Robes fourreaux et casino tendance Art Nouveau pour 1913, transparence des matières et style épuré pour 1936, costumes classiques et architecture moderne pour 2001. L'illustrateur de bandes dessinées italien, Tanino Liberatore, a dessiné le somptueux cadre du casino, centre névralgique du film, en l'agrémentant de gargouilles, de sculptures et de portes gigantesques. Les changements temporels et sentimentaux des personnages sont également soulignés par les variations de lumières. Le rouge et le vert, couleurs de la passion, dominent pour retranscrire l'atmosphère confinée et parfois étouffante de 1913, une lumière d'extérieur, diaphane et directe, éclaire les scènes se déroulant en 1936 et des néons rouge et bleu illuminent le casino et la chambre d'hôtel en 2001.
Ce film éloigne Laurent Bouhnik des univers violents et fermés qu'il avait mis en scène dans ces deux précédents longs : la prostitution dans Select Hôtel et la prison dans Zonzon, deux films portés respectivement par Julie Gayet et Pascal Gréggory (qui fait une courte apparition en joueur invétéré dans 24 heures). Trois jeunes acteurs donnent la réplique à " Monsieur " Michel Serrault et à Agnès Jaoui : Bérénice Bejo qui a tenu le rôle principal de Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot (pour lequel elle avait d'ailleurs été nominée au César... du meilleur espoir féminin !), Nicolaj Coster-Waldau que l'on a pu apercevoir dans La chute du faucon noir de Ridley Scott, et Clément Van Den Bergh (La classe de neige, Comme un avion).
vanessa
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