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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UIP
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Production : Anvil Films, Bristol Bay Productions, Baldwin Entertainement, Universal Pictures Distribution : United International Pictures Réalisation : Taylor Hackford Scénario : Taylor Hackford, James L. White Montage : Paul Hirsch Photo : Pawel Edelman Décors : Stephen Altman Musique : Craig Armstrong, Ray Charles Durée : 152 mn
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Jamie Foxx : Ray Charles
Kerry Washington : Della Bea Robinson
Regina King : Margie Hendricks
Larenz Tate : Qunicy Jones
Clifton Powell : Jeff Brown
Bokeem Woodbine : Fathead Newman
Harry Lennix : Joe Adams
Aunjanue Ellis : Mary Ann Fisher
Sharon Warren : Aretha Robinson
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Si la mort de Ray Charles le 10 juin dernier 2004 et son retentissement mondial ont largement contribués au succès de Ray aux Etats-Unis (sortie le 31 octobre), le film s’est pourtant construit face au peu enthousiasme et à l’indifférence des producteurs hollywoodiens. Mélomane notoire, réalisateur du mémorable documentaire Chuck Berry Hail! Hail! Rock’n’ Roll (sans parler de The Devil’s advocate, Dolores Claiborne, Les princes de la ville ou Officier et gentleman) et producteur de La Bamba et When We Were Kings, Taylor Hackford rencontre Ray Charles pour la première en 1987 pour obtenir les droits d’adaptation à l’écran. Malgré le oui de la star, Ray reste au point mort par l'absence de financement conséquent des grands studios. Nullement découragé, Taylor Hackford initie une série d’interviews avec le chanteur et grand nombre de ses proches collaborateurs et amis comme Quincy Jones. Si les bases du scénario sont jetées dés la fin des années 80, c’est sous l’impulsion de producteurs indépendants (Philip Anschutz, Howard et Karen Baldwin), de Ray Charles Robinson et du scénariste James L. White (originaire su Sud comme Ray Charles) que le film entre dans sa phase active. Avec un budget inférieur à 40 millions de dollars, l’aventure Ray débute avec presque 15 ans de retard (Universal n’ayant accepté de distribuer le film bien après le début du tournage).
Associé autant au projet qu’à l’écriture (le scénario ayant été traduit en braille), c’est Ray Charles lui-même qui a donné son accord pour la participation de Jamie Foxx (Collateral, Ali, L'enfer du dimanche) après avoir imposé au jeune acteur un "examen d’entrée" au piano (Jamie Fox pratiquant cet instrument dés l’âge de 3 ans). Outre l’éprouvant tournage dans la Nouvelle-Orléans (mais aussi en Californie et dans l’Illinois), les décorateurs du film ont du pallier à l’absence totale de photos des clubs fréquentés par Ray Charles à ses débuts. Les décors de la première partie de Ray sont pour la majorité purement imaginaires. Pour la bande originale du film, le superviseur musical Curt Sobel a été secondé par Ray Charles qui a largement participé à la recréation des ses tubes et managé Jamie Foxx pour les séances de play-back. Affaibli par la maladie, Ray Charles déserte les studios de tournages avant de disparaître quelques mois plus tard.
Fort de son succès aux Etats-Unis (75 millions de dollars de recettes, autant en DVD) et de ses deux nominations aux Golden Globes 2005 (dont meilleur acteur de comédie (!?!) remporté par Jamie Foxx après Phoenix, Boston, Vancouver, Seattle, Londres, Las Vegas, Kansas City…), Ray débarque en force aux Oscars 2005 (le 27 février prochain) avec 6 nominations (film, réalisateur, acteur, costume, montage, son). A suivre avec intérêt le combat pour la statuette de Meilleur Acteur qui opposera Jamie Foxx, largement favori, à un adulescent rêveur (Johnny Depp dans Finding Neverland) puis à un multimilliardaire égocentrique (Leonardo DiCaprio, The Aviator). A noter enfin la réédition du coffret DVD/CD collector "Ray Charles à l’Olympia", réalisé par Gérard Pullicino, consacré au concert mythique que Ray Charles donna en novembre 2000 à Paris et plébiscité par le public lors de sa commercialisation en décembre dernier (10 000 exemplaires vendus). Canal+ participera également à la fête avec la diffusion le 24 février du concert "A Tribute to Ray Charles" réunissant quelques grands noms de la musique. jean-françois
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