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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Paramount, De Line Pictures
Distribution : UIP Réalisation : F.Gary Gray
Scénario : Donna Powers, Wayne Powers, d'après le film écrit par Troy Kennedy Martin
Montage : Richard Francis-Bruce
Photo : Wally Pfister
Musique : John Powell
Durée : 101 mn
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The Italian Job (Braquage à l'italienne)
USA / 2003
17.09.03
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34 ans après la version originale (L'or se barre), la Paramount, dans un calcul mélangeant les succès de Ocean's 11 et Fast and Furious, sort Braquage à l'Italienne. Cela fait dix ans que le projet est "en développement". De nombreux scénaristes, y compris ceux du dernier James Bond et ceux du film à voitures Driven, y ont mis leur touche, avant cette version définitive des Powers, auteurs des mauvais Peur Bleue et Mortelle Saint Valentin. Autant dire que tout cela partait mal.
Le film original était un bijou du divertissement, avec des répliques légendaires, un acteur culte (Michael Caine) et des cascades de Rémy Julienne. Le film avait même été adapté en jeu vidéo pour Playstation. La nouvelle version amène quelques différences. La version de 1969 était principalement une comédie qui prenait place en Italie, à Venise et Turin (la ville de Fiat!). La version 2003 est avant tout un film d'action, qui commence à Venise mais finit à Los Angeles.
Le véritable point commun c'est évidemment les Minis de Rover, voiture typique des années 60, reformatée en 2002. 32 Minis furent utilisées sur ce tournage, dont une ancienne "collector" et un trio bleu-blanc-rouge, électrique. En effet, il fallu en construire des spécifiques pour qu'elles puissent rouler dans le métro de Los Angeles, où les véhicules à essence sont strictement interdits.
Les autres acteurs du film sont un peu plus chers et moins accessibles. Mark Wahlberg est un habitué des remakes (La Planète des Singes, La Vérité sur Charlie). Il conserve une certaine popularité grâce au hit de Tim Burton, et malgré deux gros fours consécutifs. Il retrouve Charlize Theron, sa partenaire du film noir The Yards. Theron, ancienne top model, continue d'alterner films indépendants (Woody Allen, James Gray) et films populaires. Elle est même devenue productrice l'an dernier avec Sweet Home Alabama, gros succès avec Witherspoon. Norton complète le trio. mais lui n'a pas choisit de faire le film. Il s'agissait d'une obligation contractuelle. On l'a vu récemment dans un autre film de casse (The Score) et le récent Spike Lee (The 25th Hour). Ils sont entourés de Seth Green (le fils de Dr Denfer dans Austin Powers), Jason Statham (ancien champion olympique, Le Transporteur et les premiers films de Guy Ritchie), Mos Def (artiste de hip hop devenu comédien) et Franky G (Confidence). On remarquera aussi la présence de Donald Sutherland, vu ces dernières années chez Eastwood (Space Cowboys), Schumacher (A Time to kill), Petersen (Outbreak!), Howard (Backdraft)...
Il y a les inévitables "invités" inattendus à mentionner : Michael Caine (en extrait de film, avec son personnage d'Alfie), Spider-Man (ce n'est pas une blague) et Shawn Fanning, le créateur de Napster (rapport à "joke" du film).
Le film est sorti fin mai aux USA. Avec des critiques positives et un bon bouche à oreille, sans casser des briques, il a réussi à être l'un des succès surprises de l'été. Malgré un petit démarrage, il a battu Charlie's Angels 2 et Tomb Raider 2, faisant aussi bien que des films bien plus chers. Au point que le studio a décidé de booster les recettes à la fin de la saison, durant le week end férié du Labor Day, en le plaçant dans 2000 salles. Ainsi, The Italian Job aborde sa carrière internationale en dépassant le cap des 100 millions de $ aux USA. Dans un marché très concurrentiel, le film prend un risque en ne sortant que sur 200 copies en France. Pas sûr que cela suffise pour battre le Ridley Scott et le Yann Samuell.
vincy
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