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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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(c) Metropolitan FilmExport
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Production : Evolution ent., Twisted Pict. Distribution : Metropolitan FilmExport Réalisation : James Wan Scénario : James Wan, Leigh Whannell Montage : Kevin Greutert Photo : David Armstrong Décors : Julie Berghoff Son : Randy Babajtis, Jonathan Miller Musique : Charlie Clouser Effets spéciaux : Tom Belissimo Maquillage : Rocky Faulkner, Eleanor Sabaduquia Directeur artistique : Nanet Harty Durée : 104 mn
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Dina Meyer : Kerry
Ken Leung : Détective Steven Sing
Danny Glover : Détective David Tapp
Cary Elwes : Dr Lawrence Gordon
Leigh Whannel : Adam
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Lorsque deux clampins de 27 ans aux C.V de trois lignes fument l’eucalyptus avec les koalas en rêvant de faire du cinéma, ça fait tout de suite sourire… Mais voilà, on est au pays des « Mad Max », de « Pique-nique à Hanging Rock», de « Harlequin » et, pas très loin, sur l’île d’en face, de « Braindead ». Et si George Miller, Peter Weir, Simon Wincer et Peter Jackson y sont parvenus, pourquoi pas eux, non d’un King Kong à anneau nasale !
Pour l’heure, James Wan et Leigh Whannel croisent leur ennui à la section « Arts médiatiques » du Royal Melbourne Institute of Technology. Ils sont dépités en voyant leurs camarades de classe passer du temps à filmer sur le sable de doux visages qui leur souriaient pendant qu’eux hurlent « Alien », pour qu’il revienne. Le film de genre les titille plus que ces expérimentations à deux balles, à leurs yeux justes bonnes à jouer les artistes. Le problème c’est comment faire quand on a pas d’argent et une imagination à faire pâlir un aborigène. Dès lors, autant prendre la difficulté à l’envers. Qu’est-ce qui est filmable pour pas un rond : deux personnes dans une pièce bien sûr. Leurs copains en font trois par mois. Oui mais filmable pour eux. ? Et bien et si ?…Et si les deux types en question se réveillaient enchaînés dans une salle de bain poisseuse avec un corps ensanglanté au milieu, sans connaître la raison de leur enlèvement ? C’est tout de suite plus rigolo… De fil en aiguille, le projet s’aiguise jusqu’à devenir un long-métrage écrit par Whannel et que James Wan se promet de réaliser. Ils trouvent une agent, Stacey Testro, qui croit en leur talent au point d’envoyer le script à un collègue de Hollywood qui n’en peu mais et convoque aussitôt les larrons. Hop, hop, hop, on se calme : pas question d’arriver là-bas les mains dans les poches de wallaby et se faire piquer le bébé. Les compères braquent du matos à la télévision locale et tournent une séquence démo où, déjà, Whannel tient le rôle principal (après tout, on a déjà vu sa bobine traverser « Matrix Reloaded » ). Bien leur en a fait. Le court-métrage de 7 minutes fait autant d’effet que leur manuscrit. Une petite boîte indépendante, Evolution Entertainment, leur fait les yeux doux et acceptent leurs exigences de cinéaste et de comédien. Mais, à propos, les gars : vous n’aurez qu’à peine plus d’un million de dollars et dix-huit jours de tournage pour nous boucler tout ça. Taupe-là ! Danny Glover donne deux jours de son temps pour jouer la guest-star et tous les décors sont réunis dans un seul studio. Il n’y aura aucun dépassement. Le résultat se voit tout de suite remarqué aux Festivals de Sundance et au Marché du Film de Toronto. L’aura sulfureux et le bouche à oreille font le reste. Le film est étiqueté comme un neo-Seven avec 10 fois moins de budget mais tout autant d’efficacité. Une suite, intitulée « Saw 2 : Hacksaw » est aussitôt envisagée pendant qu’entre-temps les deux compères ont déjà achevé un nouveau scénario, « Silence », un film de fantôme que produira la Universal. Leur univers sale et plutôt salé… Arnaud
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