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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UIP
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Production : Walter F. Parkes, Laurie MacDonald Distribution : UIP Réalisation : Hideo Nakata Scénario : Ehren Kruger Montage : Michael N. Knue Photo : Gabriel Beristain Décors : Jim Bissell Son : Ethan Van Der Ryn Musique : Hans Zimmer Effets spéciaux : Pete Chesney Maquillage : Rick Baker (spéciaux) Durée : 110 mn
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Naomi Watts : Rachel Keller
Simon Baker : Max Rourke
David Dorfman : Aidan Keller
Elizabeth Perkins : Dr. Emma Temple
Sissy Spacek : Evelyn
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The Ring 2 (Le cercle 2 - The Ring Two)
USA / 2005
30.03.05
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Hideo Nakata est un dieu vivant au Japon (un peu comme Alain Delon mais encore plus). Il connut la reconnaissance internationale dès son deuxième film. En 1998, il est, en effet, à l’origine d’un véritable phénomène de société, avec son film Ringu, qui est à ce jour le plus gros succès de l’histoire du cinéma japonais. En mêlant adroitement histoires de fantômes nippons traditionnels et supports contemporains comme l’écran d’une télé, la vidéo ou le téléphone (parallèlement à Wes Craven qui réalise Screem en 1996, la même année que Ghost Actress, son premier film). Il suscite, consécutivement, un nouveau courant au sein du cinéma d’horreur japonais et contribue à remettre au goût du jour le genre film d’horreur à travers le monde. Le producteur Walter F. Parkes dit, à ce propos : « Le cinéma d’horreur a été envahi ces dernières années par des histoires d’égorgeurs sadiques, mais il fut un temps où il appartenait de plein droit à la production hollywoodienne haut de gamme et attirait les meilleurs réalisateurs, scénaristes et comédiens. Notre intention, en produisant Le Cercle – The Ring, était de redorer le blason du genre. ».
Nakata fut donc appelé à la rescousse lorsqu’il s’est agit de tourner le remake de son propre film, Ringu 2, suite japonaise du Ringu initial, inspiré de la trilogie de l’écrivain Koji Suzuki et qui avait déjà connu un remake américain, Le Cercle - The Ring, réalisé par Gore Verbinski. Outre le fait que celui-ci, n’était pas disponible, Nakata était sans doute la seule personne à comprendre quel film il devait réaliser.
L’équipe de Le Cercle - The Ring fut globalement reconduite avec, entre autres, le scénariste Ehren Kruger, les producteurs exécutifs et surtout Naomi Watts, une star pourtant très active ces derniers temps (cette année, elle aura le rôle principal de quatre films dont J’adore Huckabees de David O. Russell et King Kong de Peter Jackson). Parkes a une haute opinion de l’actrice australienne : « Je ne pense pas que nous aurions pu faire Le Cercle – The Ring sans Naomi et nous n’aurions certainement pas tenté la suite sans elle. Après un hiatus de deux ans, Naomi s’est tout de suite coulée dans le personnage de cette femme hantée, occasionnellement agressive, vulnérable et pourtant forte. Le résultat est spectaculaire. ».
L’actrice ne semble pas embarrassée par l’étrangeté de cette production. Le remake commercial, autant dire, la mise aux normes d’un cinéma étranger au calibre de l’adolescent californien, par le réalisateur de l’original lui-même, paraît s’être fait avec le plus grand naturel : « Hideo n’a pas seulement un sens aigu de l’image et du rythme, il sait quand et comment révéler certaines choses… où en retarder la divulgation. Il était on ne peut plus sensé qu’il vienne sur ce projet. C’était la meilleur manière de refermer… le cercle. » Faut-il croire que le cinéma japonais n’est pas compatible avec les esprits occidentaux ? Les remakes américains de Chaos et Dark Water sont en tous cas en route.
Le tournage de Le Cercle – The Ring 2 débuta le 13 mai 2004, par trois semaines d’extérieur dans Los Angeles et ses environs puis se dirigea dans la ville d’Astoria, Oregon. Pour des raisons de continuité (le temps majoritairement maussade) et de cohérence photographique, l’équipe décida d’arroser tous les lieus avant tournage. De cette manière, les teintes bleues, vertes et grises du film purent être maîtrisées. Enfin, l’équipe de tournage se complait à croire à la compagnie des esprits présents dans leur scénario, à travers les traditionnelles anecdotes de production : explosion de conteneur d’eau, inondations diverses, attaques de cerfs furieux, etc. Pour éviter l’aggravation de cette situation, Nakata fit procéder à une cérémonie de purification shintoïste… Axel
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