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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Mars distribution
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Production : Fidélité, Alter films, TF1 films, Canal + Distribution : Mars distribution Réalisation : Jérôme Salle Scénario : Jérôme Salle Montage : Richard Marizy Photo : Denis Rouden Décors : Laurent Piron Son : Didier Saïn, Pascal Villard, Jean-Paul Hurier, Marc Doisne Musique : Frédéric Talgorn Maquillage : Nurith Barkan Durée : 90 mn
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Sophie Marceau : Chiara
Yvan Attal : François
Sami Frey : Akerman
Gilles Lellouche : Müller
Daniel Olbrychski : Nassaïev
Samir Guesmi : Dress
Dimitri Rataud : Perez
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Anthony Zimmer
France / 2005
27.04.05
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Jérôme Salle a touché à tout : photographie, direction artistique, scénariste (le récent Trouble), réalisateur de court. Autrement dit, Anthony Zimmer est son premier long métrage, mais prolonge une longue carrière. Bien aidé par les producteurs de Fidélité, qui ont toujours eu du flair, il s'est offert un casting royal pour un thriller stylisé. Sophie Marceau, en stand-by depuis le semi-succès de Je Reste, découvre le script via Alain Terzian. Attal, lui, tournait dans un autre thriller, celui de Sydney Pollack, qui vient de sortir sur les écrans américains, en compagnie de Nicole Kidman et Sean Penn (avec qui son épouse avait joué dans 21 grammes). Attal a vécu une année irrégulière : joli hit avec son propre film, gros fiasco avec Un petit jeu sans conséquence. Les deux n'avaient jamais joué ensemble. Il faut dire qu'a priori ils n'appartiennent pas à la même famille du cinéma. S'ajoute Sami Frey, qui lui avait tourné avec Marceau (La fille de D'Artagnan). L'acteur est rare au cinéma, vaguement croisé chez Blier et Masson, mais loin de sa carrière des abbées 60-70 chez Varda, Godard, Rappeneau, Sautet, Miller...
Salle, fidèle à son ancien métier avait préparé précisément le style visuel : "Pour faciliter le travail d'équipe, j'avais préparé une sorte de livret, de bible, avec beaucoup de croquis, de photos, des éléments visuels, un travail de directeur artistique. Je voulais un style visuel assez simple, graphique, proche de ce que Hergé appelait la ligne claire en bande dessinée." De Paris (brièvement) à la Côte d'Azur (Négresco à Nice, Carlton à Cannes), la mise en production aurait été rapide pour un tournage TGV. Parfois 17 plans étaient réalisés en une seule journée.
Marceau avoue qu'elle a été attirée par le fait de jouer, pour la première fois, une femme fatale. "C'est un personnage assez loin de moi, je suis beaucoup plus spontanée, et beaucoup plus démonstrative! Je ne suis pas aussi à l'aise que Chiara avec ma sensualité." Attal était séduit par le scénario, le projet dans son ensemble. Et l'idée de "tourner avec un harnais et une caméra qui le filme en train de courir" l'amusait beaucoup.
Le film sort dans un marché à la fois creux et rempli. Creux puisque la fréquentation en berne depuis le début de l'année est en attente de films plutôt bons, et parce qu'Anthony Zimmer n'a pas de concurrents français avec l'arrivée du Festival de Cannes et ses films d'auteur. Rempli car les Américains bombardent les salles avec des productions insipides et explosives comme XXX2 ou Otage. Il faudra tout le charme de Sophie Marceau, l'actrice française la plus populaire du pays, pour détourner les garçons des gros muscles anglo-saxons.
vincy
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