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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Star Overseas
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Production : Columbia Pictures Film Production Asia, Beijing Film Studio, The Star Overseas Distribution : Gaumont Columbia TriStar Films Réalisation : Stephen Chow Scénario : Stephen Chow, Tsang Kan Cheong, Chan Man Keung Montage : Angie Lam Photo : Poon Hang Sang Décors : Oliver Wong Musique : Raymond Wong Effets spéciaux : Frankie Cheung Directeur artistique : Second Chan Durée : 99 mn
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Stephen Chow : Sing
Yuen Wah : Le propriétaire
Leung Siu Lung : La bête
Dong Zhi Hua : Beignet
Chiu Chi Ling : Ke tailleur
Chan Kwok Kwan : Frère Sum
Lam Tze Chung : L'acolyte de Sing
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Gong Fu (Crazy Kung-Fu, Kung-Fu Hustle)
/ 2004
08.06.05
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Le film fut un tel phénomène au début de l'année à Hong Kong que Stephen Chow a confirmé son statut de megastar, puisque les Li, Chan et autre Yun Fat se sont exilés. Déjà Shaolin Soccer avait battu tous les records. Mais avec 90 millions de $ de recettes (dont 50 en Chine, 17 aux USA, et le reste dans des petits pays d'Asie), le film rentabilise largement ses 20 millions de $ de budget misé. Il est aussi le plus gros succès à Hong Kong pour un film local. Et aux USA, il est devenu le film en langue étrangère distribué dans le plus grand nombre de salles (plus de 2000). Seul souci, la version US insiste sur le côté comédie et a censuré de nombreux passages. On retire un peu de sang par ici, un peu de caca par là. Kung Fu Hustle devient très sage en Amérique, malgré une interdiction aux mineurs non accompagnés. Mais le pire est que les américains ont vu un film amputé de deux scènes (lors du combat contre La Bête). Après on s'étonnera que les jeunes spectateurs piratent les films sur Internet...
Chow aura réussi son pari. Transformer un rêve d'enfance (faire un film de kung-fu) en phénomène cinématographique. KFH est son hommage à Bruce Lee, son héros de gamin. Il voulait d'abord être expert en arts martiaux avant de devenir acteur. Grâce aux effets spéciaux, le comédien a pu jouer les pros du coup de savate. C'est le chorégraphe Yuen Wo Ping (Matrix, Tigre et Dragon) qui a rendu le miracle en partie possible. A cela s'ajoute un casting de miraculés : l'ancien daversaire de Bruce Lee dans La Fureur de Vaincre, une ex James Bond Girl à la retraite depuis 20 ans (Yuen Qiu) transformée en matrone, un des "trois dragons" lui aussi à la retraite (Lee, Chan et Leung Siu Lung, donc) pour incarner la Bête... Au delà des ressuscités, l'affiche comprend un acteur de l'Opéra de Pékin, un élève du véritable Temple Shaolin, le leader d'un groupe rock (Poet), un réalisateur (celui de The Sigh).
De même Chow souhaitait faire évoluer le film techniquement parlant. Les combats suivent ainsi une chronologie dans les styles. On débute avec l'esprit des années 70, pour arriver à un art plus acrobatique fidèle aux années 80, pour enfin s'éclater comme dans Matrix.
Le film, avec évidence, a emporté plusieurs Hong Kong Film Awards : meilleur film, montage, chorégraphie, effets sonores, second rôle masculin (celui qui joue le proprio), effets visuels. Il a été nommé dans les catégories meilleur acteur, actrice, direction artistique, photo, costume et maquillage, réalisateur, nouveau talent, musique, scénario et second rôle masculin. Battu tantôt par 2046, tantôt par Une nuit à Mongkok.
En France, le film devrait trouver un public d'adeptes, pour ne pas dire plus, avec la Fête du cinéma. Seul rival possible : Batman Begins. vincy
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