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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Warner bros.
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Production : Plan B. Entertainement, Warner Bros, Village Roadshow Pictures, The Zanuck Company Distribution : Warner Bros. Réalisation : Tim Burton Scénario : John August, d'après le roman de Roald Dahl Montage : Chris Lebenzon Photo : Philippe Rousselot Décors : Alex McDowell Son : Steve Boeddeker Musique : Danny Elfman Effets spéciaux : MPC, Framestore CFC, Digital Domain Costumes : Gabrielle Pescucci Maquillage : Peter Owen Directeur artistique : Alex McDowell Durée : 106 mn
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Freddie Highmore : Charlie Bucket
Johnny Depp : Willy Wonka
Helena Bonham-Carter : Mrs. Bucket
Eileen Essel : Grand mère Josephine
James Fox : Mr. Salt
Christopher Lee : Dr. Wilbur Wonka
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Charlie and the Chocolate Factory (Charlie et la chocolaterie)
USA / 2005
13.07.05
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Publiés dans le monde entier, les romans de Roald Dahl sont des invitations à la découverte et à l’imaginaire. Gallois, à 18 ans il travaille déjà pour la société Shell en Afrique. Pilote de chasse durant la Seconde Guerre Mondiale, il échappe par miracle à un terrible accident dans le désert et, à son retour, commence par transcrire son expérience dans The Saturday Evening Post. Des petites nouvelles à l’humour noir et à suspense, avant de passer à la métaphore à travers des contes pour enfants qu’il dédicacera chaque fois aux siens. Il écrira un mystérieux « Grimlins »…. Dont Chris Colombus s’inspirera 20 ans plus tard pour un certain « Gremlins » réalisé par Joe Dante. Et un fameux livre de recettes ! Son plus grand succès « Charlie et la chocolaterie » aura même une suite intitulée : « Charlie et le grand ascenseur de verre » où cette fois Wonka l’emmène à la découverte des extra-terrestres. Chacun de ses livres était brillamment illustrés par Quentin Blake qui témoigne : « Roald Dahl avait comme moi la capacité d’imaginer des situations surréalistes – un lavabo jeté d’une fenêtre, un plat de spaghetti en vers de terre – avait la possibilité de créer un univers imaginaire imprégné d’une dimension poétique. L’ambiance de ses livres oscille entre l’insolite et le réalisme. Ce sont des contes à la fois baroques et émouvants, traités d’une manière comique qui nécessite des équivalents graphiques porteurs d’une même sensibilité. Certains auteurs s’accommodent de l’illustration, mais Roal Dahl savait que c’était une part importante du livre. ». Dès lors, il n’y avait pas de pas à faire entre la Terre et la Lune pour que Tim Burton s’y intéresse tôt ou tard. Après « L’étrange Noël de Mister Jack » qu’il supervise, il produit son réalisateur, Henri Selink pour une adaptation à l’écran d’un roman de Roald : « James et la pêche géante ». Lorsque Richard Zanuck contacte la veuve de Dahl, Felicity, pour une probable adaptation à l’écran de « Charlie… » il n’y a pas à tirer au sort dans un chapeau pour sortir le nom de Burton… Felicity co-produira, Burton réalisera. Logique.
« La planète des singes » était un pur film de studio. En voulant renverser la tendance avec « Big Fish », Burton s’autoparodiait. « Charlie… » est la plus belle matière qu’on lui offre afin de redevenir le réalisateur et l’auteur qu’on lui connaît. Il fonce pour le résultat magique aujourd’hui sur l’écran.
A l’automne sortira sur nos écrans « Les noces funèbres ». Un conte animé emprunt d’Edgard Allan Poe dans la veine de « L’étrange Noël de Mister Jack ».
Un auteur on vous dit…
Par ailleurs Johnny Depp en prêtant sa voix et ses traits à la marionnette de Victor Van Dort des Noces Funèbres validera sa cinquième collaboration avec Tim Burton. Plus que la créature fétiche du maître, l’acteur est aussi un précieux conseiller inspirateur. Il aura ainsi orienté le choix du cinéaste sur le nom de Freddie Highmore, avec lequel Depp avait déjà partagé l’affiche de Finding Neverland, pour incarner le personnage de Charlie.
Nouvelle muse indissociable du prodige de Burbank, la très british Helena Bonham Carter complète le casting de Charlie… après avoir déjà figuré au générique de ses trois précédents films. Elle sera immanquablement l’âme en peine de la mariée de Noces Funèbres. Noah Taylor effectue sa première incursion dans l’univers burtonien. Son physique particulier semble lui accorder une légitimité naturelle pour ce faire. Popularisé en assistant de Lara Croft, sa prestation risquée en Adolf Hitler juvénile dans Max avait marqué les mémoires cinéphiles.
Enfin l’étrange Deep Roy, qui peuple le monde de Willy Wonka de sa présence multiple (les clones Oompa Loompa), était déjà de l’aventure Big Fish et Planet of the apes. Habitué du grimage, ses compétences physiques lui permettent également d’exercer la profession de cascadeur dans bon nombre de productions fantaisistes.
Constance dans les associations. Le producteur Richard D. Zanuck, initiateur des premiers pas sur grand écran de Spielberg (Jaws), s’affirme désormais comme le garant financier de Burton depuis le remake de Planet of the apes. Si artistiquement d’un film à l’autre, Tim Burton alterne les créatifs, décors (Peter Young), costumes (l’italienne Gabriella Pescucci), il reste en revanche très attaché à son noyau technique depuis quelques années (Chris Lebenzon au montage et le français Philippe Rousselot à la photographie)
Arnaud (+ PETSSSsss)
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