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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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(c) Celluloid Dreams
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Production : At Entertainment, Adness, Japan CableCast, Panorama Communication, Eurospace
Distribution : Celluloid Dreams Distribution
Réalisation : Takashi Shimizu
Scénario : Chiaki Konaka
Montage : Fukushima Onkyo
Photo : Tsukasa Tanabe
Musique : Toshiyuki Takine
Costumes : Kuniko Hojo
Durée : 92 mn
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Shinya Tsukamoto : Takuyoshi Masuoka
Tomomi Miyashita : F
Kazuhiro Nakahara : Arei Kuroki
Miho Ninagawa : Aya Fukomoto
Shun Sugata : MIB
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Marebito
Japon / 2004
03.08.05
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"Trouver des choses qui peuvent susciter la peur, c'est devenu mon travail". C'est avec des films comme Evil Dead (Sam Raimi, 1981), Massacre à la Tronçonneuse (Tobe Hoper, 1974) ou encore "Zombie: Dawn of the Dead (George A. Romero, 1978) que Takashi Shimizu s'est attaché à l'épouvante et autres films de fantômes. Ses intentions, en tant que cinéaste mais aussi et surtout en tant que fervent consommateur de film d'horreur : dépasser le genre et, pourquoi pas nous dit-il, s'orienter vers la mise en scène de registres tout opposés. "Quand je fais des films, j'aime bien surprendre les gens, leur faire peur. Je suis un peu comme un enfant espiègle. Je crois que c'est une caractéristique que l'on retrouvera dans tous les films que je fais, même ceux qui n'appartiennent pas au cinéma d'horreur. Je ne veux d'ailleurs pas me limiter à ce genre. J'aime bien faire des comédies. Personnellement, je n'aime pas voir des représentations de la violence. Alors, parfois, j'ai peur que les gens aient une fausse idée de moi."
Qu'a cela ne tienne. Jusqu'ici, sauf son Tomie (2001) et Ghost Cat (2002), toute la filmographie de Takashi Shimizu reste une déclinaison de son plébiscité Ju-On (2000), dont The Grudge était l'adaptation américaine. Film qui lui-même était un remake de ses versions éponymes 1 et 2 au format vidéo. On attend pour bientôt The Grudge 2, suivi d'un troisième opus. Le tout en parallèle de deux autres projets titrés Rinnie et The Dead. Sans doute passera-t-il plus tard à la comédie… En attendant, le réalisateur, nourri de cinéma fantastique (notamment avec créatures extraterrestres), de films d'horreur (The Ring 2 en particulier), mais aussi de l'univers du dessinateur de mangas Daijiro Moroboshi ("Ghost Hunter") dont il est fan, s'est lancé dans la création de ce film, monté avec de minces moyens, à mille lieux de son précédent sa précédente aventure américano-japonaise. C'est ici la deuxième fois que Shimizu travaille avec le scénariste Chiaki Konaka (Sleeping Bride, Hideo Nakata, 2000), après le télévisé "Gakô No Kaidan" en 1998. Konaka est connu pour avoir révolutionné le genre du manga avec "Lain". On lui doit aussi les plébiscités "The Big O" (1999), "Hellsing" (2002) ou encore "Astroboy" (2003).
La législation interdisant de tourner avec des enfants nus, une jeune femme que le scénario nommera "F" est venue remplacer le second rôle qui, à l'origine, devait être tenue par un jeune garçon. Un personnage à l'état sauvage campé par la jeune comédienne Tomomi Miyashita qui, pour travailler comportements et déplacements de son personnage, s'est initiée au botoh, un body-weather work japonais (danse de création). Figure du cinéma underground, des fresques d'épouvante des années 60 et toiles punks, l'acteur-réalisateur Shinya Tsukamoto, natif et amoureux de Tokyo (Tetsuo, Bullet Ballet, Gemini) reste ici fidèle à son genre de prédilection. Sa carrière est jonchée de films se faisant échos de violences inhérentes à la vie moderne. Contacté par la société de Shimizu, Tsukamoto s'est instantanément engagé dans le projet. "J'étais curieux de savoir comment il allait mettre en scène des images aussi terrifiantes. J'ai donc accepté la proposition", nous explique le comédien.
Raindance et Philadelphie 2004 ont accueilli ce film qui, par ailleurs, était cette année sélectionné aux Festivals du Film Asiatique de New York et Deauville, ainsi qu'au Festival International du Film Fantastique de Bruxelles où il a décroché un Golden Raven Award.
Sabrina
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