|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
(c) Mars Distribution
|
|
Production : Nira Park pour Working Title Films, Studiocanal, Big Talk Productions Distribution : Mars Distribution Réalisation : Edward Wright Scénario : Simon Pegg et Edward Wright Montage : Chris Dickins Photo : David M. Dunlap Décors : Marcus Rowland, Liz Griffiths Son : Simon Hayes Musique : Dan Mudford, Pete Woohead Effets spéciaux : Animated Extras, Double Negative Costumes : Annie Hardinge Maquillage : Stuart Conran Directeur artistique : Karen Wakefield Durée : 100 mn
|
|
Simon Pegg : Shaun
Kate Ashfield : Liz
Nick Frost : Ed
Dylan Moran : David
Lucy Davis : Dianne
Penelope Wilton : Barbara
Bill Nighy : Philip
|
|
|
|
|
|
Shaun of the Dead
Royaume uni / 2004
27.07.05
|
|
|
|
|
|
Si les noces entre horreur et cinéma ont depuis fort longtemps été consommées (« Frankenstein Junior », « Le Loup-Garou de Londres », certains Abbot et Costello) il faudra attendre l’avènement du film de Romero pour que dans son sillage comédie rime avec zombies (« Braindead » de Peter Jackson ou la série des « Retour des mort-vivants » amorcée par Dan O Bannon et dont nous verrons le 4 et le 5 prochainement). Et la comédie, Edouard Wright et Simon Pegg connaissent pour avoir fait se gausser leurs co-patriotes dès 1999 avec la sitcom « Spaced » sur la chaîne Channel 4, le premier en tant que réalisateur et le second acteur. Mais aussi a la fois tous deux scénaristes. Dès lors, lorsque le personnage de Pegg se retrouve coincé au cours d’un des épisodes dans le jeu « Resident Evil » à dégommer de la chair pas fraîche dans son appartement, il n’y a pas trois pas à faire entre une tête et une tronçonneuse pour voir germer l’idée de « Shaun of the Dead ». Les deux compères décident d’interrompre la sitcom et de se mettre à l’écriture du bébé goule. Ayant déjà partagé le même appartement, des milliers de soirées à se pinter au pub et un goût certains pour la saga de George A Romero, les éléments s’emboîtent rapidement pour devenir au bout de 9 semaines un synopsis et 18 mois plus tard un scénario dont chaque détail aura été revu et corrigé. Pegg annonce « Une comédie romantique de zombies (!) » et Films Four met sur la table 6 millions d’euros ; budget peu conséquent pour le genre lorsqu’on veut bien le traiter. Le risque est faible lorsqu’on connaît la notoriété outre-manche de Simon Pegg (il a même joué dans « Il faut sauver le Soldat Ryan) et 70 % de la figuration morte vivante sera d’ailleurs constituée par des fans de « Spaced » s’attendant sans doute au final à un meilleur traitement à l’image. Tourné dans les rues de la banlieue nord de Londres (au grand damne de certains parents qui vinrent se plaindre des cauchemars de leurs enfants en voyant déambuler ces neo skinheads), le Pub et l’appartement de Shaun seront construits dans les fameux studios Ealing qui virent notamment Alec Guiness en « Tueur de dames ». Le film sort en Angleterre deux semaines après « L’armée des morts », remake d’un certain « Zombies ». Le papa du dernier les voit, déteste tellement l’un est adule l’autre qu’il invite aussitôt les deux lascars à venir se grimer pour la figuration de son quatrième volet sur le sujet, « Land of the Dead ». Le film fait,un triomphe, Universal le sort aux States où, malgré une combinaison de salles restreinte, la critique l’acclame et remarque les deux trentenaires au parfum Guiness. Ces derniers fêtent la 3ème mi-temps.... tout en ayant l’intelligence de démentir une suite. Cette fois, avec « Hot Fuzz » ils s’attaquent aux films policiers des années 70 et se repassent pour l’heure en boucle des Giallo italiens voire « French Connection ».
T’en r’prendras bien une ? Arnaud
|
|
|