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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Shochiku Co. Ltd., Sumitomo Corporation, Asahi Shimbunsha, Imagica Corp., Eisei Gekijo / Diaphana Edition Vidéo
Distribution : Diaphana Films / TF1 Vidéo
Réalisation : Hou Hsiao Hsien
Scénario : Hou Hsiao Hsien, Chu Tien-Wen
Montage : Ching-Song Liao
Photo : Pin Bing Lee
Son : Tu Duu-Chih
Musique : Yousui Inoue
Durée : 102 mn
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Hitoto Yo : Yoko
Asano Tadanobu : Hajime
Agiwara Masato : Selji
Yo Kimiko : la belle-mère de Yoko
Nenji Kobayashi : le père de Yoko
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Kohi Jikou (Café lumière)
Japon / 2004
Sortie DVD 07.09.05
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A la recherche d'Ozu
Coup de cœurs d'un des cinéastes majeurs de la nouvelle vague taiwanaise. Fin des années 80 : Hou Hsiao Hsien découvre Gosses de Tokyo (1938) et son cinéaste Yasujiro Ozu, lors d'une rétrospective se tenant à Paris. Une rencontre tardive qui balaiera définitivement ses à priori quant au langage et à l'univers du maître japonais. Un des rares de son temps a avoir résisté aux fresques costumées, au parlant (jusqu'en 1936) ainsi qu'à la couleur (jusqu'en 1958). Tenant de la modernité, le cinéma d'Ozu fut celui de la femme, de l'évolution des mœurs dans un pays bouillonnant de traditions patriarcales. Des personnages en quête de sérénité. De délicates odes à l'amour. La relation père/fille fut au cœur de son œuvre (Eté précoce, 1951, Fleur d'Equinoxe, 1958…). Quarante ans après sa disparition, ses studios (Shichiku) voulurent commémorer le 100ème anniversaire de sa naissance. Ils choisirent Hou Hsiao Hsien. Un entre Millenium Mambo (2001) et Three Times (2004)… Au grand plaisir du cinéaste taiwanais. Confidences : "Jamais je n'aurais imaginé avoir une telle chance. Je suis un réalisateur taiwanais, même si je suis allé une vingtaine de fois au japon au cours de ces vingt dernières années. Je n'y habite pas. Je suis un étranger, c'est donc instinctivement que je remarque les particularités du pays et de ses habitants. Dans mon observation de la vie japonaise, j'aillais prendre un risque considérable : celui de passer à côté de la réalité. Or, je suis persuadé que la vérité du quotidien constitue la véritable base d'un film. Je craignais donc que ma perception du pays ne passe quelque peu superficielle. Mais finalement, c'est en termes très simples que je suis interrogé : pourquoi tourner, moi, un film japonais. Dans une langue que je ne comprends pas… Ma réponse fut simple encore : parce que j'en avais le désir et de tout mon cœur".
Good man, good woman
On se souvient de lui dans Jellyfish et Zatoichi. Kiyoshi Kurosawa, Takeshi Kitano… Jeune comédien de 32 ans, Asano Tadanobu a débuté en 1990 devant la caméra de Matsuoka à l'affiche de Swimming Upstream. Il a travaillé avec les plus grands. En 1999, Nagisa Oshima le dirigeait dans Tabou. En 2003, Venise le couronnait du Prix d'interprétation masculine pour son rôle dans The Last Life In The Universe de Pen-ek Ratanaruang (sélection Contre-Courant). Par ailleurs musicien et illustrateur à succès, Tadanobu Asano reste l'un des comédiens les plus demandés de son pays. Hitoto Yo, quant à elle, se livre à sa toute première prestation grand écran. Cette jeune femme de 29 ans n'est pas pour autant moins plébiscitée que son partenaire au Japon. Chanteuse prisée (son album "Tsukitenshin" s'est vendu à plus de 700 000 d'exemplaires) et anciennement comédienne de théâtre de rue, Hitoto Yo a grandit à Taiwan. Un père taiwanais, une mère japonaise. Elle parle couramment mandarin et anglais. Le plus, sans doute, qui aura séduit et porté HHH.
Sorti sur nos écrans le 8 décembre 2004, entre deux sélections de renom (Venise 2004 et Istanbul 2005), Café Lumière a pu bénéficier d'un excellent succès critique. Son édition DVD comblera tout cinéphile amateur de bonus. Entretiens avec les deux comédiens principaux, scènes coupées… Le DVD Bonus permettra également de découvrir Metro Lumière (58'), documentaire de l'auteur-réalisateur Harold Manning (Something about Sydney Pollack). Une série d'entretiens avec HHH sur Café Lumière et son rapport à Ozu. L'occasion également de se pencher sur le cinéaste taiwanais avec l'universitaire, réalisateur, documentariste et ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, Alain Bergala. A vos petits écrans, avant la sortie de Three Times en salle le 16 novembre prochain.
Sabrina
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