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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Wang Woo-hyun Distribution : Les films du préau Réalisation : Lee Jung-hyang Scénario : Lee Jung-hyang Montage : Kim Sang-beom Photo : Yoon Hong-shik Son : Park Jun-oh Musique : Kim Dae-hong Directeur artistique : Shin Jeom-hee Durée : 87 mn
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Yoo Seung-ho : Sang-woo
Kim Eul-boon : La grand-mère
Min Kyung-hoon : Cheol-yee
Yim Eun-kyung : Hae-yeon
Dong Hyo-hee : La mère
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Jiburo, le deuxième long-métrage de Lee Jung-Hyang, collectionne les sélections dans les festivals internationaux. Il remporte notamment le Prix spécial du Jury à San Sebastian et obtient, dans son pays, les « Golden Bell » (équivalent du César) du Meilleur film et Meilleur scénario. Cet hommage enthousiaste fait à toutes les grand-mères était déjà écrit lorsque l’auteur réalisait son premier long-métrage de fiction : Art Museum by the Zoo (1998). Le projet lui tenait à cœur depuis longtemps.
Née en 1964, Lee Jung-Hyang est convaincue, dès un très jeune age, que son moyen d’expression sera le cinéma. En 1988, elle obtient le diplôme de la « Korean Film Academy » après avoir étudié la littérature française à l’université de Sogang. L’année suivante, elle réalise son premier film, un documentaire, A Place for Eve puis devient assistante réalisatrice. Lee Jung-Hyang accorde une place importante à l’écriture : « Si l’on me propose un bon scénario, je ne le refuserai pas. C’est juste que j’ai encore des histoires à raconter. Si je réussis à faire mon troisième film, il traitera de nouveau des relations humaines mais sous un angle très différent. ».
Le choix des deux comédiens, sur lesquels le film est essentiellement centré, était critique. Le jeune Yoo Seung-hi est un visage connu des Coréens, puisqu’il jouait auparavant dans la série télévisée « Thorn Fish ». Kim Eul-boon, la grand-mère, n’avait quant à elle jamais vu de film de sa vie. C’est d’emblée un point qu’elle a en commun avec le personnage qu’elle interprète. La réalisatrice Lee Jung-Hyuang, fut d’abord touchée par l’apparence physique de la vielle femme et par son extrême lenteur, lorsqu’elle l’aperçut se promenant dans la rue, près de chez elle. La gentillesse de ses traits et la grâce obstinée de ses déambulations lui ont tout de suite fait comprendre qu’elle avait trouvé sa grand-mère.
Sur le tournage, l’équipe eut la surprise de découvrir l’attitude très professionnelle de la vielle dame. Bien que totalement ignorante des arcanes de la fabrication d’un film, son talent et son impressionnante mémoire lui permirent de prendre une part active à l’organisation. Lorsque plusieurs prises était nécessaire, elle était capable de replacer les éléments de décors par soucis de continuité, telle une scripte chevronnée. Pour la réalisatrice la fin du tournage fut éprouvant : « Le jour où toute l’équipe est partie, beaucoup de larmes ont coulé de part et d’autre. ». Elle poursuit, au sujet de cette aventure : « Je pensais au départ que le tournage ne dépasserai pas deux mois, mais en réalité il a duré six mois. Je ne voulais pas tourner les scènes en les regroupant par lieu comme on le fait traditionnellement au cinéma. Je voulais tourner dans l’ordre chronologique de l’histoire pour en saisir au mieux l’évolution subtile des émotions et des relations entre les personnages. Je souhaitais également qu’il y ait un équilibre entre la nature et les personnages. C’est la raison pour laquelle nous avons dû prendre notre temps sur ce tournage. » Axel
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