Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


Rezo  

Production : TS productions, Canal +, Région Ile de France, Région Pays de Loire
Distribution : Rezo Films
Réalisation : Stéphane Brizé
Scénario : Stéphane Brizé, Juliette Sales
Montage : Anne Klotz
Photo : Claude Garnier
Décors : Valérie Saradjian
Son : Xavier Griette
Musique : Christoph H. Müller, Eduardo Makaroff
Durée : 93 mn
 

Patrick Chesnais : Jean-Claude Delsart
Anne Consigny : Françoise
Georges Wilson : le père de Jea-Claude
Lionel Abelanski : Thierry
Cyril Couton : Le fils de Jean-Claude
Geneviève Mnich : La mère de Françoise
Hélène Alexandridis : La soeur de Françoise
Anne Benoît : La secrétaire
Olvier Claverie : le dragueur
 

site officiel
 
 
Je ne suis pas là pour être aimé


France / 2005

12.10.05
 

Sélectionné au Festival de San Sebastian - qui, rappelons-le, est au niveau de Venise, Locarno, Berlin, Moscou côté valeur artistique - le deuxième long métrage de Stéphane Brizé parie davantage sur le bouche à oreille que sur un plan marketing classique. Financé sans l'apport d'une chaîne de télévision - un cas de plus en plus fréquent qui pourrait amener à une forme d'indépendance du cinéma français - mais avec celui de deux régions - les nouveaux grands argentiers du 7ème Art - Je ne suis pas là pour être aimé récolte les encouragements du public lors des avant-premières et quelques labels (Découverte UGC pour bénéficier de l'accès des multiplexes, Coup de coeur SACD à l'instar du film Quand la mer monte l'an dernier). De bon augure face à une concurrence toujours plus hargneuse. Avec 80 copies, le succès espéré vise le box office modeste, mais pourquoi pas quelques nominations aux Césars (puisque la cérémonie semble se découvrir une passion pour ce type de films). D'autant que Patrick Chesnais est au théâtre et ne peut pas assurer une promotion intensive.




L'acteur est un habitué des second-rôles dans des productions d'auteur du cinéma français (Kurys, Karmann, Deville, Lelouch...) ou des têtes d'affiches de petits films libres, sans le sou ou mal sortis (parfois injustement). Il avoue, ici, avoir trouvé un film dont il est vraiment fier, ce qui semble vraiment rare. Stéphane Brizé est réputé pour ses courts : Bleu dommage, Grand Prix à Cognac, L'oeil qui traîne, Une vie de rêves. C'est surtout Le bleu des villes, avec Florence Vignon et Mathilde Seigner, qui le fait décoller : Quinzaine des réalisateurs à Cannes, prix du meilleur scénario à Namur, sélections à Montréal, Toronto, New York, Seattle. Entre 1999 et 2005, il réalise un documentaire, Le bel instant. Jolis titres.
Je ne suis pas là pour être aimé lui fait passer le cap difficile du second film. Le casting est joli : Anne Consigny (36 Quai des orfèvres, En jouant dans la compagnie des hommes), Georges Wilson (pas vu au cinéma depuis Les destinées sentimentales en 2000, récemment patriarche dans la série à succès Dolmen), Lionel Abelanski (fidèle aux petits rôles, mais remarqué dans Train de Vie et de multiples comédies), ...
Le plus bel invité reste le Gotan project, enfin les deux tiers. L'Argentin Eduardo Makaroff et le Suisse Christophe H. Müller, et donc sans le Français Philippe Cohen-Solal, les fameux rénovateurs du tango, devenu avec eux moderne (électronique) et mondial, composent la Bande Originale : "Ce qui m'intéressait avec eux, c'était leur sens de la mélodie, explique le réalisateur. A partir de là, le cahier des charges était assez sommaire : un thème musical facilement mémorisable que l'on retrouvera à plusieurs moments du film avec des orchestrations différentes" explique Brizé.
Dans un cinéma qui méprise souvent la musique des films, il est même extraordinaire que la trame sonore fasse partie intégrante du projet, composée et enregistrée avant le tournage pour les besoins des séquences de cours de tango. Les pas ont aussi été appris par les comédiens quelques mois avant le premier clap.
 
vincy
 
 
 
 

haut