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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Rezo
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Production : TS productions, Canal +, Région Ile de France, Région Pays de Loire Distribution : Rezo Films Réalisation : Stéphane Brizé Scénario : Stéphane Brizé, Juliette Sales Montage : Anne Klotz Photo : Claude Garnier Décors : Valérie Saradjian Son : Xavier Griette Musique : Christoph H. Müller, Eduardo Makaroff Durée : 93 mn
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Patrick Chesnais : Jean-Claude Delsart
Anne Consigny : Françoise
Georges Wilson : le père de Jea-Claude
Lionel Abelanski : Thierry
Cyril Couton : Le fils de Jean-Claude
Geneviève Mnich : La mère de Françoise
Hélène Alexandridis : La soeur de Françoise
Anne Benoît : La secrétaire
Olvier Claverie : le dragueur
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Je ne suis pas là pour être aimé
France / 2005
12.10.05
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Sélectionné au Festival de San Sebastian - qui, rappelons-le, est au niveau de Venise, Locarno, Berlin, Moscou côté valeur artistique - le deuxième long métrage de Stéphane Brizé parie davantage sur le bouche à oreille que sur un plan marketing classique. Financé sans l'apport d'une chaîne de télévision - un cas de plus en plus fréquent qui pourrait amener à une forme d'indépendance du cinéma français - mais avec celui de deux régions - les nouveaux grands argentiers du 7ème Art - Je ne suis pas là pour être aimé récolte les encouragements du public lors des avant-premières et quelques labels (Découverte UGC pour bénéficier de l'accès des multiplexes, Coup de coeur SACD à l'instar du film Quand la mer monte l'an dernier). De bon augure face à une concurrence toujours plus hargneuse. Avec 80 copies, le succès espéré vise le box office modeste, mais pourquoi pas quelques nominations aux Césars (puisque la cérémonie semble se découvrir une passion pour ce type de films). D'autant que Patrick Chesnais est au théâtre et ne peut pas assurer une promotion intensive.
L'acteur est un habitué des second-rôles dans des productions d'auteur du cinéma français (Kurys, Karmann, Deville, Lelouch...) ou des têtes d'affiches de petits films libres, sans le sou ou mal sortis (parfois injustement). Il avoue, ici, avoir trouvé un film dont il est vraiment fier, ce qui semble vraiment rare. Stéphane Brizé est réputé pour ses courts : Bleu dommage, Grand Prix à Cognac, L'oeil qui traîne, Une vie de rêves. C'est surtout Le bleu des villes, avec Florence Vignon et Mathilde Seigner, qui le fait décoller : Quinzaine des réalisateurs à Cannes, prix du meilleur scénario à Namur, sélections à Montréal, Toronto, New York, Seattle. Entre 1999 et 2005, il réalise un documentaire, Le bel instant. Jolis titres.
Je ne suis pas là pour être aimé lui fait passer le cap difficile du second film. Le casting est joli : Anne Consigny (36 Quai des orfèvres, En jouant dans la compagnie des hommes), Georges Wilson (pas vu au cinéma depuis Les destinées sentimentales en 2000, récemment patriarche dans la série à succès Dolmen), Lionel Abelanski (fidèle aux petits rôles, mais remarqué dans Train de Vie et de multiples comédies), ...
Le plus bel invité reste le Gotan project, enfin les deux tiers. L'Argentin Eduardo Makaroff et le Suisse Christophe H. Müller, et donc sans le Français Philippe Cohen-Solal, les fameux rénovateurs du tango, devenu avec eux moderne (électronique) et mondial, composent la Bande Originale : "Ce qui m'intéressait avec eux, c'était leur sens de la mélodie, explique le réalisateur. A partir de là, le cahier des charges était assez sommaire : un thème musical facilement mémorisable que l'on retrouvera à plusieurs moments du film avec des orchestrations différentes" explique Brizé.
Dans un cinéma qui méprise souvent la musique des films, il est même extraordinaire que la trame sonore fasse partie intégrante du projet, composée et enregistrée avant le tournage pour les besoins des séquences de cours de tango. Les pas ont aussi été appris par les comédiens quelques mois avant le premier clap. vincy
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