Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Gaumont  

Production : Franck Chorot, Gaumont, France 2 Cinéma
Distribution : Gaumont Columbia Tristar Films
Réalisation : Djamel Bensalah
Scénario : Djamel Bensalah, Gilles Laurent
Montage : Jean-François Elie
Photo : Pascal Gennesseaux
Son : Antoine Deflandre
Musique : 113
Durée : 93 mn
 

Julien Courbey : Johnny
Sid Ahmed Agoumi : Monsieur Sabri
David Saracino : Yacine
Karina Testa : Nadia
Marilou Berry : Nadège
 

site officiel
 
 
Il était une fois dans l'Oued


France / 2005

19.10.05
 

Fait rarissime pour une comédie française, Il était une fois dans l’oued ne compte sur aucune star pour déployer son arsenal de divertissement. Ceux-ci y sont relégués au rang de guest pour mini-sketch circonstanciel, deuxième métier d’Elie Semoune (après la bossa-nova). Ces éternels invités des plateaux font leur petits tour, costumés, grimés, fardés, puis s’en vont. En l’espèce, Eric de susdit et Ramzy rate magnifiquement et à plate couture son numéro et son accent de tailleur arabe, malgré son prodigieux talent par ailleurs (oui, prodigieux, pourquoi pas).




Pas de têtes d’affiche donc à la tête de cette affiche mais des seconds couteaux confirmés tels que Marilou Berry ou Julien Courbey qui excellent dans une ringardise toute détachée. Le cousinage de la présence étrange à l’écran de Courbey avec celle de Lorant Deutsch ne vient pas que de leur fidélité commune au réalisateur Djamel Bensalah, mais aussi d’une certaine normalité, une apparente absence de névrose, assez étrangère au prototype du comédien classique français. Après des débuts chaotiques et la sitcom hip hop franchouillarde des années 94, « Seconde B », Courbey poursuit une carrière ondoyante, entre cinéma et télévision, entre premiers rôles de premiers films (Old School, de Kader Ayd, 2002) et comédies poussives (Chouchou, de Merzak Allouache, 2003). Il reste surtout, à ce jour, l’acteur fétiche de Djamel Bensalah, auteur et réalisateur d’Il était une fois dans l’oued.
Après l’avoir employé dans ses deux premiers longs-métrages : Le Ciel, les oiseaux et… ta mère et Le Raid, il déclare pourtant ne pas avoir écrit ce rôle spécifiquement pour lui : « Avec sa tête de fou, ses oreilles décollées, son physique atypique, il faut savoir que c’est une star en banlieue. Mais moi je ne pensais pas spécialement à lui, pas plus qu’à d’autres acteurs de mon entourage d’ailleurs. C’est le groupe 113, quand on a évoqué ce personnage, qui s’est aussitôt exclamé : « Il nous FAUT Julien Courbey ! » ».
La trame d’Il était une fois dans l’oued fut inspiré à Bensalah par une chanson du groupe de rap qui avait en son temps imposé leur 45 tours aux sommet des charts : « En 99 le groupe 113 a sorti « Tonton du bled », un single qui a été un très gros succès. Ce morceau racontait avec humour l’histoire d’un jeune qui doit retourner en Algérie pour les vacances. Mais il n’a pas envie de quitter sa cité, d’aller dans un pays où tout est bancal, où il sait qu’il va se faire gratter ses fringues par des cousins, ne rien comprendre à l’argot local, etc. Il y va quand même et, au bout du compte, il parle de finir ses jours là-bas… On a tous connu cette expérience. J’ai rencontré le 113 pour qu’on essaye d’élaborer ensemble un projet autour de cette idée. Je pensais faire un film qui allait s’appeler « Tonton du bled ». Mais j’ai vite réalisé qu’avec cette matière, il y avait de quoi écrire une chronique, pas une histoire. Or je ne voulais pas refaire Le Ciel, les oiseaux et… ta mère, cinq ans après. Gilles Laurent, mon co-scénariste m’a alors proposé d’opposer Yacine qui refuse de retourner au bled, à Johnny qui rêve d’y partir. ». Au rang des nouveaux visages que nous propose le film, il faut aussi mentionner la délicieuse Karina Testa, aperçue cette année dans Ze Film, de Guy Jacques, et l’implacable stature de David Saracino, dans le rôle subsidiairement principal.
 
Axel
 
 
 
 

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