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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Michel Feller Distribution : Europacorp. Réalisation : Richard Berry Scénario : Eric Assous, Richard Berry, d'après la nouvelle de Tonino Benacquista Montage : Lisa Pfeiffer Photo : Thomas Hardmeier Décors : Philippe Chiffre Son : Amaury de Nexon Musique : Nathaniel Mechaly Effets spéciaux : Richard Guillé, Rodolphe Chabrier, Fifine Maquillage : Lucia Bretones-Mendez Durée : 90 mn
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José Garcia : Arthur Seligman
Marion Cotillard : Isabelle
Michel Duchaussoy : le père d Arthur
Bernard Le Coq : Walcott
Gérard Laroche : Koskas
Héléna Noguerra : Soraya
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La Boite noire
France / 2005
02.11.05
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C’est sur les conseils avisés de Luc Besson, présent indirectement sur ce film à travers sa multinationale de production Europacorp, que Richard Berry se mit à la recherche d’un sujet de thriller pour sa troisième réalisation. Selon lui, le deuxième film de Berry, Moi, César, 10 ans et demi, 1 m 39, contenait les éléments lui laissant à penser que telle était la suite logique de son œuvre. Sur ce, l’acteur-réalisateur s’évertua à fabriquer un scénario à partir des thèmes de l’identité qui le questionnent tant. C’est alors que sa fille lui conseilla la lecture d’une nouvelle de Tonino Benacquista qui lui paraissait bien proche de son sujet : « La Boite Noire ». C’est à partir de cette idée de départ – un homme fait des recherches partant de ce qui a été noté de ses délires, durant la phase d’éveil de son coma – que Berry et son coscénariste, Eric Assous, ont élaboré leur propre histoire. Pour le réalisateur une nécessité s’imposait : il fallait que les éléments médicaux du film soit en parfait accord avec la réalité. Pour cela, une seule solution, il fallait se cultiver. Des heures de recherches et de lectures scientifiques ont donc été nécessaires pour que, in fine, toutes les pièces du puzzle pussent s’emboîter.
Richard Berry et son producteur, Michel Feller, bénéficient d’un casting solide. Dans le rôle principal, José Garcia continue son exploration des personnages sombres après Le 7ème jour, de Carlos Saura et Le Couperet, de Costa-Gavras. A propos de sa rencontre avec le réalisateur, il déclare : « Je pense que Richard a fait avec ce film tout ce que lui n’a pas forcément eu la chance de recevoir de la part de beaucoup de réalisateurs. C’est bien simple, il m’a tout donnée. Il m’a fait venir chez lui durant une journée entière. Il m’a d’abord fait lire le scénario, que j’ai adoré. Il m’a fait écouter de la musique pour m’expliquer l’ambiance, la sensibilité du film. Il m’a raconté certaines expériences très personnelles, m’a parlé de ses diverses recherches. Je trouve qu’il a filmé certains endroits de Paris avec un œil neuf, un vrai point de vue d’artiste. ».
Berry était aussi très attaché à bien choisir ses rôles secondaires : « Marion cotillard est un cadeau. C’est une actrice que j’adore. Elle investit ses personnages, les incarnes dans toute leur profondeur, elle est passionnante, belle, humaine. Pour chaque scène on peut lui demander le plus petit détail, le moindre froncement de sourcil. (…) Depuis toujours j’apprécie Michel Duchaussoy, avec qui j’ai joué à la Comédie-Française. Je m’étais juré de travailler un jour avec lui. Il est le seul comédien que j’avais en tête dès l’écriture. »
La Boite noire a nécessité un long travail de préparation. La dimension visuelle du film a été travaillée à l’extrême et aucun élément n’a été laissé au hasard, comme l’indique le réalisateur : « Aucun élément ne permet de dater le film précisément. Les costumes, les meubles, tout évoque une époque imprécise. Je souhaitais cela pour emmener le film sur le terrain de la fable, loin du temporel. L’esthétique du film s’est définie instinctivement en moi, dès l’écriture. Ce qui allait être filmé était aussi important que la façon dont j’allais le capter sur pellicule. Je souhaitais un climat hypnotique, des mouvements de caméra affranchis des contingences matérielles. ». axel
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