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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Mandarin Films, Outsider Production Distribution : Pathé Distribution Réalisation : Gérard Pirès Scénario : Gilles Malençon, Gérard Pirès, d'après la bande dessinnée de Jean-Michel Charlier, Albert Uderzo Montage : Véronique Lange Photo : Eric Dumage Décors : Jean-Pierre Fouillet Son : Lucien Balibar, Ken Yasumoto, Sélim Azzazi, Jean-Paul Hurier, Marc Doisne Musique : Chris Corner Costumes : Chattoune Durée : 92 mn
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Les chevaliers du ciel
France / 2005
09.11.05
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De la chevalerie…
Ils firent leur apparition dans Pilote en 1959. "Tanguy et Laverdure" : un tandem culte. Dès 1967 (jusqu'aux années 80), la bande dessinée originale de Charlier et Uderzo fit rage, adaptée au petit écran sous le titre des "Chevaliers du ciel". Une série de 39 épisodes : inoubliables Jacques Santi (alias Michel Tanguy) et Christian Marin (alias Ernest Laverdure)… Sans oublier notre Johnny national, interprète du générique... En 2002, les producteurs Laurent Brochand (Trouble) et Eric Altmayer (Brice de Nice, Ma vie en l'air) visèrent son adaptation au grand écran. Anciens collaborateurs de Gérard Pirès sur Riders, tous deux souhaitaient retravailler avec le cinéaste. L'aventure vint à point.
Après Taxi, Riders et Double zéro, Gérard Pirès tourne à 50000 pieds à vitesse du son, à l'aide de quatre caméras 35 mn abritées dans des bidons de kérosène fixés sur des mirages 2000. Bingo ! Résultats bluffants à l'écran. Intégralement tourné en plans réels et aussi entertainment soit-il, Les chevaliers du ciel peut se prévaloir d'impressionnantes performances techniques, sexy Benoît Magimel, gaulois Clovis Cornillac aux commandes… Aux côtés de Géradine Pailhas et Alice Taglioni, ici éminentes femmes de tête. Sans oublier Philippe Torreton. La palme reviendra au premier, Magimel, que l'on découvre ici haut dandy en actions fortes. Egal à lui-même, Clovis Cornillac prend toutefois du galon ; la blonde et sensuelle Alice Taglioni se virilise ; Géraldine Pailhas relève les épaules… R.a.s. pour Torreton : difficile ici de rivaliser hors cockpits et talons aiguilles, avouons bien !
… au plan d'envols
Un des films les plus chers du cinéma français. Les chevaliers du ciel a coûté la bagatelle de 20 millions d'euros. Vielle tendance hollywoodienne - grimpante en France depuis que Luc Besson l'a initié sur Michel Vaillant - une partie du budget a été réuni grâce du concours de prestigieuses marques. En l'occurrence ici, les parfums Christian Dior, les montres Tissod, Quatar Airways ou encore le groupe Safran. 550 000 euros, soit 3% du budget : la part semble faible… Et pourtant ! Avec 18 semaines de tournages et un cachet d'un million d'euros pour Benoît Magimel, cet apport fut d'une aide précieuse. De moindre envergure, toutefois, à côté de l'investissement du Ministère de la Défense et de l'Armée de l'air française, partenaires du film jusqu'à présence de consultants techniques gradés pour aider à la post production. 12 semaines de tournage aérien, dont plusieurs à bord de mirages 2000, accompagnées des meilleurs pilotes de chasse en poste aux bases militaires d'Orange et de Djibouti, quantité de vols dans le ciel parisien (ce qui reste exceptionnel), … Gérard Pirès s'est sensiblement inspiré de la façon dont Top Gun avait été monté en 1989. A l'écran, il sera d'ailleurs impossible de passer à côté du jumelage, tant esthétique qu'actoral ; sans parler des déploiements logistiques. Seule la romance manquera à l'appel… A suivre dans un second opus ?
Sabrina
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