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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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ID
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Production : Ceská Televize, FAMU, Hypermarket films Distribution : ID Distribution Réalisation : Vít Klusák, Filip Remunda Scénario : Vít Klusák, Filip Remunda Montage : Zdenek Marek Format : 35mm Musique : Varhan Orchestrovic Bauer Durée : 87 mn
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Ceský sen (Un rêve tchèque)
République Tchèque / 2004
09.11.05
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Présenté à Locarno en 2004 après une tournée triomphale de festivals en Europe centrale, le documentaire réalisé par deux trentenaires en sortie d'école sort enfin dans les pays occidentaux curieux de ce succès venu de l'Est.
A l'origine Vit Klusak et Filip Remunda s'inspirent d'un happening "monté par Petr Lorenc, un metteur en scène de théâtre qui, en 1997, a distribué lui-même des centaines d'affiches pour l'ouverture de son hypermarché bidon, le Gigadiga. L'inauguration s'est faite dans une prairie vide, où Petr avait installé une bannière qui disait "Allez plutôt vous promener dans les bois ! Nous avons alors décidé de tenter d'investir de manière subversive un domaine que Monsieur et Madame Tout le Monde n'ont d'habitude pas l'occasion d'approcher : le fonctionnement des sociétés internationales, des consultants marketing, des créatifs d'agence, mais aussi des politiciens. C'est-à-dire tout un ensemble de gens qui ont un impact certain sur notre environnement."
La dimension poétique laisse donc place à un regard acide sur la publicité et son impact : "Nous voulions que le spectateur puisse découvrir les coulisses d'où sortent toutes ces images publicitaires, ces slogans pleins de fraîcheur, de joie et de bonheur. Nous avons commandité une campagne publicitaire pour promouvoir un "rien", quelque chose qui n'existait pas en réalité. Nous étions curieux de voir comment les publicitaires allaient relever ce défi." L'effet est d'autant plus pervers que les malins apprentis cinéastes avaient besoin de ces publicitaires pour que leur projet soit crédible et leur film financé. "Dès le début, nous savions qu'un projet aussi important ne pouvait être réalisé que sur le principe du contrat dit publicitaire, ce qui signifie en gros : vous nous affichez partout en ville et nous mettons votre logo au générique. La majeure partie du budget (plus des 3/4) a été couverte de cette manière. Si vous regardez les mentions au générique de fin, tous ces logos qui défilent pendant plus de deux minutes, vous en avez mal aux yeux ! De fait, il s'avère que le caractère polémique de tout cela a plutôt excité les managers que nous avons contactés. Ils nous ont expliqué que plus grand serait le scandale, plus fort serait l'impact publicitaire."
Le scandale fut grand. Et prouve qu'avec de l'argent on peut mener son monde en bateau... vincy
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