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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Red Light Films Distribution : Novocine, Ideas For Films Réalisation : Ross Kaufmann, Zana Briski Montage : Ross Kaufmann, Nacy Baker Photo : Ross Kaufmann, Zana Briski Musique : John McDowel Durée : 83 mn
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Zana Briski :
et Manik, Avijit, Shanti, Tapasi, Kochi, Sushitra... :
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Born Into Brothels (Camera Kids)
USA / 2005
16.11.05
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Une avalanche de récompenses pour ce documentaire au départ improvisé, monté au fil des partenariats et aides financières (dont le Sundance Director's Lab) qui ont soutenu Zana Briski et Ross Kaufmann dans leur périple : Oscar du meilleur documentaire 2005, Prix du public à Sundance, à Sydney, au Silverdocs, au Festival du Film d'Amnesty International, Prix Nestor Almendos (Human Right Watch), Prix du meilleur documentaire à Seattle, entre autres récompenses et sélections officielles (dont Deauville 2005)… Camera Kids peut se prévaloir d'un beau palmarès. Remarquable pour un film vidéo tourné sans phare.
Tout a commence en 1995, lors du premier voyage à Calcutta de Zana Briski, investiguant à l'époque sur les infanticides maternels. Un ami lui fit découvrir le quartier de Sonagachi. Profondément marquée par ces lieux, en 1997, la jeune femme se lançait dans un reportage centré sur les prostitués. Leur confiance gagnée, elle vécut deux ans à leurs côtés dans ces couloirs de maisons closes, son seul appareil photo pour témoin. Violences, abandons, morts liées au problème de dot et de veuvage, promiscuité, rejet du système scolaire : fascinés par la photographie, les enfants de prostitués ont commencé à suivre la journaliste. Naissance du projet… De retour à New York, elle partit en quête de subventions ; le début de six années d'aventure avant d'aboutir à Camera Kids. Soutenu par Contact Press Image et Pixel Press, Zana Briski revint à Sonagachi et mit en place un cours pratique à destination des enfants, ne tardant pas s'y consacrer à plein temps… Vie dans l'enceinte de la maison close, partages, rencontres, excursions photographiques, révélations de talents naissants : son caméscope en main, Zana Briski commença à filmer ces enfants, guidée par son seul sentiment de tenir là de quelque chose de précieux… L'idée de doubler le projet d'un tournage commença à mûrir. Après deux années de contacts restés vains avec le producteur et monteur de documentaires Ross Kaufmann, la photo-journaliste parvint à le convaincre en lui envoyant ses extraits vidéo. Il n'en fallut pas davantage pour que le documentariste s'envole pour Calcutta en 2001, monte la société Red Light Films afin d'exploiter tous les potentiels du projet. Au fil des étapes, quantités de fondations se sont jointes à l'aventure (l'Open society Institute, les fondations Jérôme, Swarts et Fireman) : expositions à Calcutta puis partout à travers le monde, conception d'un calendrier dédié au travail des enfants avec l'aide d'Amesty International, ventes aux enchères des photographies… L'action de Zana Briski et Ross Kaufmann permet aujourd'hui aux enfants de Sonagachi de prendre en charge leur avenir ; 100% des reventes étant consacrés à leur éducation. Certains sont aujourd'hui scolarisés en lycées et envisagent d'entrer à l'université. Une vraie réussite, malgré certaines limites que le film ne manquera pas de souligner, qui a donné lieu à la création de Kids With Cameras, une association d'aide aux enfants marginalisés visant à décliner cette action à l'international.
Disponible à l'achat sur le site officiel de l'association, les photos des enfants de Sonagachi arriveront à Paris dès le 22 novembre 2005 (expo/vente : boutique Agnès b. dans 1er arrondissement).
Sabrina
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