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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Fox 2000 Pictures, Scott Free, Deuce Three Distribution : 20th Century Fox Réalisation : Curtis Hanson Scénario : Susannah Grant, d'après le roman de Jennifer Weiner Montage : Craig Kitson, Lisa Zeno Churgin Photo : Terry Stacey Décors : Dan Davis Musique : Mark Isham Costumes : Sophie de Rakoff Durée : 130 mn
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Cameron Diaz : Maggie
Toni Collette : Rose
Shirley maclaine : Ella Hirsh
Mark Feuerstein : Simon Stein
Anson Mount : Todd
Brooke Smith : Amy
Jerry Adler : Lewis Feldman
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In her Shoes
USA / 2005
16.11.05
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Curtis Hanson nous a déjà bluffé en revisitant le film noir (L.A. confidential), le film biographique (8 Mile), le thriller hitchockien (La main sur le berceau) ou encore le drame éclairé (Wonder Boys). Si In her Shoes ne va pas bousculer sa côte à Hollywood avec une maigre recette de 32 millions de $ en un mois mais c'est la première fois qu'il met des femmes au coeur d'une de ses oeuvres.
Il avait même approché Toni Collette très tôt dans la pré-production pour la convaincre de prendre du poids, métamorphose qu'elle s'était pourtant jurée de ne pas reproduire depuis Muriel. L'idée était de "gagner" 15 kilos et de le perdre au fur et à mesure de l'histoire.
Adapté du roman de Jennifer Weiner, scénarisé par Susannah Grant (l'auteur avouant "qu'elle était parvenue à écrire des choses auxquelles j'aurais moi-même aimé avoir pensé. Elle avait totalement su saisir et retranscrire le coeur et l'âme de ces deux soeurs"), le film est produit par le cinéaste Ridley Scott. Grant avait reçu une nomination à l'Oscar pour son script d'Erin Brockovich. Publié en 2002, le livre ne pouvait que plaire à Hanson : "Ce n'est pas si différent de mes précédents films car la plupart traitent justement de personnages luttant pour parvenir à comprendre ce qu'ils doivent faire de leur existence."
"Lorsque je raconte une histoire sur le plan cinématographique, j'essaie de faire partager aux spectateurs les sentiments ressentis par les personnages de l'histoire. De les faire pénétrer dans leur monde, leur intimité." Des miroirs à la caméra sur l'épaule, tout est donc réfléchit. Tourné à Philadelphie, Los Angeles et en Floride, les chaussures elles proviennent de Nine West, Chanel, lacroix, Jimmy Choo... Shriley MacLaine a même retrouvé le plateau de La Garçonnière et sa loge dIrma la Douce! Quelques mois après son come back dans Bewitched, elle avoue son plaisir de retrouver le chemin des studios : "J'ai été enchantée d'interpréter un personnage aussi passionné. In her Shoes s'adresse à un public que l'on oublie trop souvent. Autrement dit, les gens d'un certain âge qui ne se retrouvent pas dans les films d'aujourd'hui. Ce qui passe à la télévision ne les intéresse pas. Ils veulent qu'on leur parle des gens parce qu'eux mêmes sont au crépuscule de leur vie et qu'ils ont envie de comprendre ce qui motive les relations humaines, y compris avec eux-mêmes. Je joue enfin des grands-mères, ce qui me va très bien car cela me garantit de nouveaux rôles !"
Ne présentons plus MacLaine, Diaz, l'une des cinq vedettes féminines les mieux payées du moment à Hollywood, n'avait rien joué depuis son personnage de Drôles de dames, deuxième épisode sorti en 2003. On la verra dans un an aux côtés de Kate Winslet dans la nouvelle comédie de Nancy Meyers. Toni Collette alterne petits rôles (une scène mémorable dans The Hours), les seconds rôles (Pour un garçon), les flops (Connie and Carla), les films cultes (Muriel) et le mega hit (Le sixième sens). On notera aussi la présence de Mark Feuerstein second rôle de Ce que veulent les femmes (de la sus nommée Nancy Meyers justement). Diplômé de Princeton, déjà réputé l'un des comédiens les plus sexy du système, danseur émérite, plus connu à la télé qu'au ciné, il incarne le fiancé avec naturel "J'utilise mon côté féminin pour provoquer la chimie nécessaire; ça a très bien marché avec les femmes de ma vie."
Le poème lu par Cameron Diaz :
One Art
The art of losing isn't hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.
Lose something every day. Accept the fluster
of lost door keys, the hour badly spent.
The art of losing isn't hard to master.
Then practice losing farther, losing faster:
places, and names, and where it was you meant
to travel. None of these will bring disaster.
I lost my mother's watch. And look! my last, or
next-to-last, of three loved houses went.
The art of losing isn't hard to master.
I lost two cities, lovely ones. And, vaster,
some realms I owned, two rivers, a continent.
I miss them, but it wasn't a disaster.
---Even losing you (the joking voice, a gesture
I love) I shan't have lied. It's evident
the art of losing's not too hard to master
though it may look like (Write it!) like disaster.
Elizabeth Bishop
vincy
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