Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Jean-François Lepetit, Flach Film, CB Films
Distribution : Rezo films
Réalisation : Catherine Breillat
Scénario : Catherine Breillat, d’après son livre Pornocratie
Montage : Pascale Chavance, Frédéric Barbe
Photo : Yorgos Arvanitis, Guillaume Schiffman, Miguel Malheiros, Susana Gomes
Son : Carlos Pinto, Filipe Gonçalves
Musique : D’julz
Durée : 77 mn
 

Amira Casar : la fille
Rocco Siffredi : l'homme
 

site officiel
 
 
Anatomie de l'enfer


France / 2004

28.01.04
 

Anatomie de l’enfer est le onzième film de Catherine Breillat d’après Pornocratie, son douzième roman. Auparavant, la cinéaste s’est illustrée par plusieurs films dont les sorties ont toujours été remarquées et extrêmement controversées (entre autres : Une vraie jeune fille en 1975, 36 Fillette en 1987 avec Etienne Chicot et Jean-Pierre Léaud, Sale comme un ange en 1991 avec Claude Brasseur et Lio, Romance en 1999 avec Caroline Ducey et François Berléand, Sex is comedy avec Anne Parillaud et Grégoire Colin en 2002). Parallèlement, la cinéaste s’est également attachée à l’écriture : outre ses romans qui ont souvent été la base de ses scénarios, elle a écrit pour d’autres réalisateurs. C’est ainsi qu’on lui doit quelques scénarios dont ceux de Police de Maurice Pialat, de E la Nave Va de Federico Fellini (co-écrit par le réalisateur), de Zanzibar de Christine Pascal (idem) et de Selon Mathieu de Xavier Beauvois (idem).




Catherine Breillat fait figure de personnalité engagée. Outre ses films polémiques autour de la féminité, de la sexualité et des rapports entre les hommes et les femmes, elle s’est souvent affichée dans plusieurs combats. C’est ainsi qu’elle a ardemment défendu le film Baise moi de Virginie Despentes contre la censure en 1999.< br> Cette année, deux livres lui sont consacrés (Catherine Breillat, un cinéma du rite et de la transgression de David Vassé par Arte Editions et Catherine Breillat, indécence et pureté de Claire Couzot dans la Collection Auteurs des Cahiers du Cinéma).
Pour incarner la femme d’Anatomie de l’enfer, Catherine Breillat a fait appel à Amira Casar qui rompt ainsi avec ses précédents rôles grand public (La Vérité si je mens 1 & 2 de Thomas Gilou, Pourquoi pas moi de Stéphane Giusti, Filles perdues, cheveux gras de Claude Duty). Pour ce rôle surprenant et difficile, la comédienne, qui reconnaît être touchée par l’univers de la cinéaste, s’est inspirée de sa formation classique et de plusieurs grands textes, notamment La Maladie de la mort de Marguerite Duras. Lors de certaines scènes, elle s’est fait remplacée par une doublure et a tenu à ce que ce soit précisé à l’ouverture du film.
Quant au personnage de l’homme, s’est à Rocco Siffredi que Catherine Breillat a confié l’interprétation. La cinéaste souhaitait depuis longtemps lui écrire un premier rôle. Cet illustre acteur et producteur de l’industrie des films X et couverts de multiples distinctions dans le domaine, apparaît pour la seconde fois dans l’univers de la réalisatrice. Auparavant, il avait en effet tenu un rôle secondaire dans Romance, ce qui avait alors revêtu le film d’une dimension très sulfureuse. Le comédien avoue qu’il a trouvé très intéressant d’interpréter des personnages différents, même si ces derniers ont encore un lien avec la pornographie. Il confesse également avoir envie d’aller plus loin et d’incarner des rôles cette fois totalement étranger à son passé cinématographique.
 
laurence
 
 
 
 

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