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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Warner Bros.
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Production : babe films, Cattleya, Crime Novel Films, Warner Bros pictures Distribution : Warner Bros. Réalisation : Michele Placido Scénario : Stefano Rulli, Sandro Petraglia, Giancorlo de Cataldo, d'après le roman de G. De Cataldo Montage : Esmeralda Calabria Photo : Luca Bigazzi Décors : Paola Comencini Son : Mario Iaquone Musique : Paolo Buonvino Durée : 148 mn
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Kim Rossi Stuart : Le froid
Anna Mouglalis : Patrizia
Pierfrancesco Favino : Le libanais
Claudio Santamaria : Dandy
Stefano Accorsi : Commissaire Scialoia
Riccardo Scamarcio : Le noir
Jasmine Trinca : Roberta
Gigi Angelillo : Oncle Carlo
Elio Germano : Le rat
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Romanzo Criminale
Italie / 2005
22.03.06
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Michele Placido, le réalisateur du film, est avant tout un comédien réputé. Il a obtenu l'Ours d'agrent d'interprétation à Berlin en 1979 comme acteur avec Ernesto, deux David di Donatello (les César italiens) spéciaux (pour Marcia Trionfale, de Bellocchio, et Un Eroe Borghese, qu'il a lui-même réalisé). Il a débuté devant les caméras au début des années 70, et derrière au tournant des années 90. On a pu le remarquer aux côtés de Piccoli et Aimée dans Le saut dans le vide (toujours de Bellocchio), de Noiret et Ferréol dans Trois frères (de Rosi), et même de Caroline Cellier dans Le plaisir et ses petits tracas (de Nicolas Boukhrief). En attendant Le caïman, le prochain film de Nanni Morreti, a priori prévu pour Cannes. Romanzo Criminale, joli succès pour un film italien dans son pays (4ème la première semaine, il a récolté plus de 5 millions d'euros au Box office), est son septième film.
L'histoire provient d'un roman fleuve, best seller inspiré de faits divers réels, écrit par Giancarlo de Cataldo, ancien juge et collaborateur pour la presse écrite. Logique que ses romans soient aussi précis et politiques. Le cinéaste détaille : "C'est un film assez dur, assez noir. Le cinéma italien a longtemps été un cinéma politique. Il suffit de se rappeler les longs-métrages de cinéastes comme Francesco Rosi ou Elio Petri." Loin des souvenirs de jeunesse de ce que l'on appelle les "années de plomb", Placido a même utilisé des archives authentiques pour émailler sa fiction. Justification du réalisateur par une anecdote : "Ces passages ont beaucoup ému le public. J'ai vu des gens pleurer. Des jeunes notamment qui ne connaissaient pas forcément bien cette période. Je m'en suis rendu compte quand un étudiant a voulu savoir qui avait posé les bombes à Bologne. Je lui ai demandé :" d'après vous?". Il m'a répondu : "des terroristes". Je lui ai dit "oui mais quels terroristes?", et lui m'a répondu "des terroristes arabes". Jamais il n'aurait pu imaginer que des Italiens s'étaient parfois comportés dans les années 70 comme les terroristes arabes aujourd'hui."
De même il confirme sa volonté d'aller vers un retour aux sources en matière de mise en scène : "question dramaturgie, j'ai pensé à Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, mais du point de vue du style, j'ai davantage songé à Martin Scorsese. En même temps, je n'ai pas voulu me laisser trop influencer par le cinéma américain, car des cinéastes comme Scorsese, justement, ou Tarantino, ont reconnu s'être eux-même inspirés du cinéma italien des années 70, de films d'action de série B, assez violents et durs, avec Yomas Milian ou Maurizio Merli..."
Hormis Anna Mouglalis (Merci pour le chocolat) et Stefano Accorsi (bientôt dans Les brigades du tigre), le casting est essentiellement connu des Italiens seuls. On a vu Kim Rossi Stuart dans Par delà les nuages et Pinocchio, Pierfrancesco Favino dans Juste un baiser, Claudio Santamaria dans Shandurai, La chambre du fils, Juste un baiser, Jasmine Trinca dans La chambre du fils, Nos meilleures années, et Riccardo Scamarcio dans Nos meilleures années, ce qui a conduit Romanzo criminale a avoir un surnom : "en Italie, le film a même été rebaptisé "Nos pires années"." vincy
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