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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Gaumont
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Production : Gaumont, Columbia Pictures films production France, EFVE films, Kairos, TF1 films Distribution : Gaumont Columbia TriStar Réalisation : Francis Veber Scénario : Francis Veber Montage : Georges Klotz Photo : Robert Fraisse Décors : Dominique André Son : Bernard Bats, Thomas Desjonqueres, Gérard Lamps Musique : Alexandre Desplat Durée : 85 mn
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La doublure
France / 2006
29.03.06
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Faiseur de hits - même le précédent, Tais-toi, pourtant assez mauvais, avait attiré 3 millions de spectateurs, Francis Veber est l'un des rares cinéastes français à être resté populaire depuis les années 70. En utilisant avec constance l'un de ses héros, François Pignon (incarné par Jacques Brel, Pierre Richard, Jacques Villeret et Daniel Auteuil), Veber est parvenu à fidéliser sans trop lasser. "Gad est un très bon Pignon. Ce n'est pas Pignon qui fait les effets, ce sont les autres. Pignon est comme ces boxeurs qui boxent en contre. À la fin du combat, il gagne, mais il a pris beaucoup de coups." A savoir qu'il ne faut pas confondre Pignon avec Perrin (personnage créé par Veber en tant que scénariste pour Pierre Richard et repris par Dewaere, Marrielle et Bruel).
"La rencontre entre un interprète et un texte est la plus belle aventure qui puisse arriver à un auteur." explique le réalisateur. Par ailleurs, "si votre film est écrit dans son rythme, vous n'aurez pas besoin de rattraper quoique ce soit au tournage ou au montage! Un film idéal, c'est un film qui doit faire 1h30 et dont le premier montage fait 1h32. Ce qui vous oblige à rabioter 2 minutes pour accélérer le rythme sans qu'il y ait gâchis de pellicule." La recette Veber c'est donc un bon script et un casting idéal. Parmi les nouveaux venus, Dany Boon, "notre futur Bourvil, récemment nommé aux Césars pour son personnage touchant dans Joyeux Noël, et Alice Taglioni, "qui ressemble une jeune Candice Bergen", habituée aux succès (le dernier étant Les chevaliers du ciel).
Parlant de succès, l'auteur/cinéaste a son opinion : "il y a un moment où vous vous rendez compte que vous ne travaillez plus pour l'argent, mais pour avoir un succès. C'est une drogue le succès. Et si tout à coup vous faîtes un bide, vous avez l'impression d'avoir trahi tout le monde, y compris vous-même." Ses plus gros flops ont malgré tout de jolis chiffres : Tais-toi (2002), Le jaguar (2,4 millions d'entrées en 1996) et Le jouet (1,3 millions d'entrées en 1976) sont les seuls à ne pas avoir franchi la barre des 4 millions de spectateurs. "C'est d'ailleurs le message que je transmets à la critique : ne soyez pas trop méchants avec les gens qui ont fait un mauvais films, ils ne l'ont pas fait exprès!" Oui mais le public le fait payer...
La doublure sort quand sa pièce L'emmerdeur (avec Richard Berry et Patrick Timsit) quitte l'affiche du Théâtre de la Porte Saint-Martin, après 150 représentations remplies. Il y a donc peu de risques que la marque Francis Veber / François Pignon se plante. Et si c'est le cas, ce ne sera pas de la faute de la critiques (qui a toujours fait la moue sur les films du monsieur), ni du joli défilé Chanel (avec Karl Lagerfeld en star), ni de la belle Noémie Lenoir (en guest), ni même de la musique d'Alexandre Desplat (désormais courtisé par Hollywood, comme pour Syriana); non ce sera la faute à l'affiche, sans aucun doute la plus hideuse de ces dernières années pour une production de cet ampleur. Que font les agents et les responsables de la communication??? vincy
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