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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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(c) Warner
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Production : Warner Bros Pictures, Village Roadshow Pictures Distribution : Warner Bros Réalisation : Richard Loncraine Scénario : Joe Forte Montage : Jim Page Photo : Marco Pontecorvo, A.I.C Décors : Brian Morris Musique : Alexandre Desplat Effets spéciaux : Rainmaker Animation & Visual Effects Costumes : Shuna Harwood Maquillage : Gitte Axen, Victoria Down Directeur artistique : Helen Jarvis Durée : 104 mn
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Harrison Ford : Jack Stanfield
Paul Bettany : Bill Cox
Virginia Madsen : Beth Stanfield
Carly Shroeder : Sarah Stanfield
Mary Lynn Rajskub : Janet Stone
Robert Patrick : Gary Mitchell
Robert Forster : Harry
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Firewall
USA / 2006
05.04.06
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Le britannique Richard Loncraine doit sa petite notoriété hexagonale pour avoir signé la version très contemporaine du Richard III, interprété par Ian McKellen et Annette Benning. Mais plus encore pour sa collaboration avec Steven Spielberg pour la série « Band of Brothers » co-produite par Tom Hanks, au lendemain du succès rencontré par « Il faut sauver le soldat Ryan ». C’est curieusement ce réalisateur que Harrison Ford choisit pour sa nouvelle auto-production annuelle. L’ »Indiana Jones » vieillissant est en effet désormais de l’initiative à la conclusion des projets dans lesquels il s’implique, suivant la progression de son personnage de l’écriture au tournage, des pans de scénario entiers parfois réduits au minimum afin de permettre au comédien d’induire par son seul jeu la psychologie du héros qu’il incarne. Avec ce mêrite de s’entourer des meilleurs castings pour lui donner la réplique. « Firewall » est à ce niveau un festival de seconds rôles marquants desquels on retiendra Virginia Madsen, citée à l’Oscar pour « Sideways », Robert Foster, réhabilité par Tarantino dans « Jackie Brown » et surtout Mary Lynn Rajskub, l’insupportable mais touchante informaticienne de la série « 24h » qui en vient ici à quasiment s’auto-parodier…
L’unique moment de bravoure du film (voir la critique) se résumant au générique, sa fabrication vaut le détour. Tourné en 8, en Super 8 mais aussi en vidéo, il induit la paranoïa et par là-même l’identification aux personnages. Pour ce faire, on demanda à Madsen et Carly Schroeder, respectivement épouse et fille de Ford à l’écran, d’arpenter des rues commerçantes en ignorant l’emplacement des caméras. Au moment du « coupez », voguant encore à leurs errances , elles ignoraient qu’une caméra-stylo continuait à les filmer à leur insu, captant ainsi des images d’un naturel saisissant.
Toronto et Vancouver accueillant désormais la plupart des tournages américains pour des raisons évidentes de taxes, il fallut une fois encore y suggérer une grande ville. Cette fois ce fut Seattle. Et à l’équipe technique et au chef opérateur de simuler une pluie continue aux vitres de la banque multinationale, censée se situer au 22 ème étage mais dans la réalité au second. D’où certaines transparences à l’écran particulièrement marquées.
Mais comme tout le reste dans ce film n’est que transparences… Arnaud
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