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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Kang Bong-rae
Distribution : Pretty pictures
Réalisation : Hur Jin-ho
Scénario : Shin Joon-ho, Lee Won-sik, Seo You-min, Lee il, Hur Jin-ho
Montage : Lee Eun-soo
Photo : Lee Mo-gae
Décors : Park Sang-hun
Musique : Cho Sung-woo
Durée : 105 mn
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Son Ye-jin : Seo-young
Bae Yong-joon : In-su
Lim Sang-hyo : Su-jin
Kim Kwang-il : Gwang-il
Ryu Seung-su : Kyung-ho
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April Snow (Oechul)
Corée du Sud / 2005
12.04.06
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Hur Jin-Ho fait partie avec Kim Ki-duk (Locataires), Hong Sang-soo (Conte de cinéma) et Im Sang-soo (Une femme coréenne) de cette nouvelle vague coréenne qui reçoit à la fois les honneurs des festivals internationaux tels que Cannes, Berlin ou Venise et la faveur du public. Sorti en 2005 dans toute l'Asie, April Snow a ainsi remporté un immense succès critique et populaire, devenant par exemple un véritable phénomène de société au Japon.
Le dynamisme du cinéma sud-coréen s'explique notamment par la politique des quotas qui fixe un certain nombre de jours chaque année pendant lesquels les salles doivent programmer des films locaux. Cette politique a permis de maintenir dans le pays un niveau de production élevé. C'est par exemple un film coréen, King And Clown de Lee Joon-ik, qui vient d'accéder à la première place du box-office coréen avec plus de 11,7 millions de spectateurs, soit un Coréen sur quatre, succédant à une autre œuvre locale, Frères de sang, de Kang Je-gyu. Toutefois, devant la pression constante des Etats-Unis, le gouvernement a annoncé fin janvier une diminution de moitié des quotas de diffusion des films nationaux.
En seulement trois films, Hur Jin-ho se pose déjà comme un grand observateur des sentiments amoureux. Son premier long, Christmas in August, s'intéressait aux emballements de l'amour à ses débuts. Le deuxième, One Fine Spring Day, montrait la fin d'un amour qui semblait pourtant éternel. Le troisième, lui, explore tout simplement les méandres des liaisons extra-conjugales. "Ce film parle des hommes et des femmes mariés et des liaisons adultères », explique le réalisateur. "Certains disent que, quand il s'agit des autres, c'est une liaison, et que quand ce sont eux, c'est une histoire d'amour. Si c'est le cas, quelle est la différence entre les deux ? J'ai toujours eu ces questions à l'esprit pendant le tournage. Je voulais qu'April Snow soit différent de mes précédents films, j'ai tout fait pour ça."
Les acteurs qui incarnent les conjoints trompés sont des célébrités en Asie. Bae Yong-joon (in-su) a connu la notoriété avec la série Marathon sonate d'hiver (vingt épisodes d'une heure) dont le succès a dépassé les frontières de la Corée, faisant de lui une véritable star dont chaque apparition est saluée par des milliers de fans. Il a ensuite débuté au cinéma avec Untold Scandal de Lee Je-yong, une libre adaptation des Liaisons dangereuses située dans la Corée du XVIIIe siècle. April Snow représente un vrai tournant dans sa carrière. "Au lieu de préparer l'histoire avant le début du tournage comme je l'ai fait jusqu'ici", se souvient-il, "pour April Snow, j'ai essayé de tout ressentir, même l'air qui circule."
Son Ye-jin (Seo-Yung) est elle-aussi très connue en Corée où elle multiplie les rôles depuis le début des années 2000. On l'a ainsi remarquée dans Ivre de femmes et de peinture d'Im Kwon-taek (2002), Lover's Concerto de Lee Han (2002) ou encore A Moment to Remember de John H. Lee (2004). Pour April Snow, Hur Jin-ho lui demande de jouer en laissant place à beaucoup de sentiments, en décalage avec son image classique de pureté et d'innocence. "Je lui ai demandé d'adapter les sentiments en fonction des scènes et c'est ce que j'ai obtenu d'elle", explique le réalisateur.
MpM
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