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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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SND
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Production : M6 Studio, Mandarin SAS, 2d3D Animations, A Film Estonia, Tridente Animacion, Hong Guang Animation, Animagic, Neomis Distribution : SND Réalisation : Stefan Fjkeldmark, Jesper Moller Scénario : Jean-Luc Goossens, Stefan Fjeldmark, Philip Lazebnik, adapté de la bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo Musique : Alexandre Azaria et chansons de Céline Dion, Amel Bent, M Pokora, Billy Crawford Durée : 78 mn
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Roger Carel : Astérix (et Idéfix)
Jacques Frantz : Obélix
Lorànt Deutsch : Goudurix
Sara Forestier : Abba
Pierre Palmade : Cryptograf
Pierre Tchernia : le narrateur
Bernard Alane : Assurancetourix
Marc Alfos : Grossebaf
Vincent Grass : Abraracourcix
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Astérix et les Vikings
France / 2006
12.04.06
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Au départ, il y a une bande dessinée (par ailleurs excellente) publiée en 1966, il y a donc 40 ans : "Astérix et les Normands". 9ème épisode du héros Gaulois qui avait, auparavant, déjà voyagé à Lutèce (Paris), chez les Goths (en Allemagne), à Rome, dans toute la Gaule (avec étapes gastronomiques), en Egypte, chez les Bretons (en Angleterre). La scandinavie pourtant, à l'époque, n'était pas peuplée d'irréductibles guerriers et de commerçants belliqueux (nommé Normands, Vikings ou Varègues). Il faudra attendre huit siècles avant que ces Vikings n'existent et même sortent de leur colonie.... Mais Goscinny profitait d'Astérix pour parler des peuples qui nous entouraient, de l'histoire de France et aimait confronter ses Gaulois à d'autres cultures. Qu'importe le prétexte pourvu qu'on ait la dérision. La productrice Natalie Altmann explique ainsi la naissance de l'adaptation : "Nous cherchions une histoire forte, universelle. Nous nous sommes arrêtés sur cet album. Les Vikings ont envahi toute l'Europe et possédaient donc une dimension européenne et internationale. De même le concept du film, la peur, est totalement universel. D'autre part, le personnage de Goudurix est un vecteur d'identification très puissant, aussi bien pour le jeune public qui s'y reconnaît que pour les parents". Autant dire que l'opportunité était séduisante d'un point de vue commercial en songeant notamment à l'exportation du produit dérivé.
Cette aventure a coûté 22 millions d'euros (pour 4 ans de travail, 1300 plans, 100 000 dessins, 300 à 500 employés, ce qui justifie au moins l'effort). Entre les anciens de Disney à Montreuil, les pros du 2D/3D d'Angoulême, la musique enregistrée au mythique studio londonnien d'Abbey Road, un peu de sous traitance en Chine, une délocalisation en Estonie et deux réalisateurs Danois, l'épopée était nordique et européenne dès le générique. Côté vocal, on a repris Roger Carel, inimitable voix d'Astérix, engagé Jacques Frantz (il double en France Robert De Niro et Mel Gibson) pour Obélix, Lorànt Deutsch pour Goudurix (ça le change de Sartre sur le petit écran!), Sara Forestier pour Abba (rien à voir avec Hell) et Pierre Palmade pour Cryptograf (lui qui avait incarné le barde Assurancetourix dans le film de Claude Zidi). Sans omettre Pierre Tchernia en narrateur.
Cela nous renvoie aux différentes adaptations. Après deux énormes succès au Box Office (un de Zidi et un de Chabat), Cornillac reprend les braies de Clavier dans Astérix aux Jeux Olympiques, prévu pour 2007. Côté cartoon, 7 versions ont existé depuis 1967 (Astérix le Gaulois) parmi lesquelles, la plus connue, Les douze travaux d'Astérix en 1976. Il n'y avait pas eu de version animée depuis la tentative ratée de Asterix in Amerika (Astérix et les Indiens) en 1994, voulue par les Allemands. À voir les précédents résultats, on peut croire, malgré la facilité et la piètre qualité du scénario de ces Vikings, qu'il touchera un grand nombre de spectateurs : les films ont dépassé les 9 millions de fans et les dessins animés ont su attirer des nombres impressionnants tout juste battus par Kirikou : 1,9 millions de spectateurs (Astérix et Cléopâtre), 1,7 millions d'autres fans (Astérix chez les Bretons, Astérix et la surprise de César), 1,4 millions de curieux (Astérix et le coup du menhir), 1 millions de téméraires (Astérix et les Indiens). Imbattable : les 12 travaux et ses 2,2 millions de fainéants.
Enfin tout cela remplira surtout les caisses de la multinationale gérée par Uderzo. En année creuse, Les éditions Albert René s'est classée en 2004 à la 70ème place des éditeurs (7,6 millions d'euros de chiffres d'affaires). En 2005, avec la sortie du désastreux "Le ciel lui tombe sur la tête", 33ème album de la série, il a vendu 1,3 millions d'exemplaires, soit la meilleure vente tous livres confondus de l'année (juste devant "Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé" et "Da Vinci Code"). C'est surtout 5 fois plus que la deuxième BD de 2005, "L'or de Maximilien" et 6 fois plus que la médaille de bronze (pourtant Largo Winch). Impressionnant. Et aucune raison de se gêner. Pour couronner l'ensemble précisons que Astérix et les Vikings est aussi une nouvelle attraction du parc Astérix ("spectacle burlesque et déjanté à bord d'un drakkar", photos avec Grossebaf, défi pour avoir un passeport de Super Viking, test de vos cordes vocales pour crier le plus fort possible, comédiens déguisés surgissant de partout dans le village). Et pour les nostalgiques : relisez les albums écrits par Goscinny, cela suffit amplement pour passer une jolie après midi.
vincy
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