Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


SND  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 30

 
Astérix et les Vikings


France / 2006

12.04.06
 








L'ÂGE DES GLACES

"- Tu crois qu'on est venu ici pour manger des crêpes?"

Et paf. Astérix et les Vikings ce n'est rien d'autres qu'un énième produit dérivé pour le célèbre héros gaulois. En a t-il tant besoin que cela? Constatons que le dessin animé suit la pente déclinante de la bande dessinée en terme de singularité et d'humour. À la manière d'un Lucky Luke revu et trop correctement corrigé par un Laurent Gerra mal inspiré. Maître Goscinny doit s'en retourner dans sa bulle.
Quelques plans héroix. Nous craignions le pire côté animation et c'est le scénario qui en fait est à blâmer. Astérix s'est fait lifté avec des apports en 3D et - hormis quelques mouvements de foules approximatifs - les jolis effets de reflets et de lumière n'ont rien de déshonorant dans la production actuelle. La réalisation est certes plus télévisuelle que cinématographique, les transitions peu originales.
Panne de Télégraf. Et nous arrivons au hic du film : l'écriture. Les normands de la BD ont disparu et, las, pas Vive Les Vikings. le traitement gentillets pour public de maternelle ne permet pas aux plus grands - une ribambelle - de prendre son pieds. Trop ciblé, le scénario est, en plus, trop facile (pour ne pas dire simpliste). Les personnages et les enjeux sont laborieusement présentés. Pour ne pas dire téléphonés quand l'une dit "C'est lourd d'être une fille" et l'autre clame "c'est lourd d'être un homme". On devine ce qui arrivera aux deux tourtereaux qui ont out pour s'entendre dans la pesanteur de leurs vies... aidés par un oiseau nommé SMS, seul ajout bienvenu dans ce fatras de nouvelles banalités (des noms comme Ikea, Abba, ou des traits de caractère comme le végétarisme de Goudurix - "j'avale pas ce truc, je bois que du bio"). L'humour de la BD passe bizarrement difficilement et les nouveaux ajouts rendent l'histoire plutôt fade, et pire : il y a plus de drame que de drôle.
Génération Jetix. Les séquences sont souvent mal écrites, trop bavardes, psychologiquement anachroniques (mais sans la subtilité d'une métaphore). L'épisode aurait mérité une relecture moins naïve et plus profonde. Du coup tout le film semble plat et sans relief. Un comble pour le premier Astérix en 3D et l'une de ses aventures les plus initiatiques! Autre paradoxe, celui des références : le plus résistant de nos héros franchouillards ne cite que Rocky (un "training montage" maintes fois vu), Schwarzzy ("Hasta la vista baby"), Bud Spencer et Terrence Hill, des sports extrêmes... est-ce là l'exception culturelle? Cela signifie-t-il que même Astérix s'adresse à des cerveaux américanisés à outrance? Ce serait inquiétant.
Problème de staff. Astérix, finalement, avec le temps, se désincarne, une fois de plus. Héros inexistant, transparent. Où seul Obélix en fait des tonnes, entre sa surdose émotionnelle et son coeur gros comme ça (qui est gros?). Il prend d'ailleurs l'ascendant en une scène, quand il danse "moderne" et parvient à nous faire arracher le seul sourire du dessin animé (avec un ou deux dialogues amusants). La séquence est, par ailleurs, la seule qu'ils ont su reproduire, revisiter, et même régénérer avec l'adaptation. Pour le reste il s'agit avant tout d'un prétexte pour une nouvelle aventure de parc d'attraction. Il faudrait retirer le droit à Uderzo de gâcher ce filon en or.
 
vincy

 
 
 
 

haut