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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Gaumont, Mandarin Films, M6 Films Distribution : Gaumont Colombia Tristar Films Réalisation : Michel Hazanavicius Scénario : Jean-François Halin, Michel Hazanavicius, d’après le roman « OSS 117 » de Jean Bruce Montage : Reynald Bertrand Photo : Guillaume Schiffman Décors : Maamar Ech-Cheikh Musique : Ludovic Bource, Kamel Ech-Cheikh Costumes : Charlotte David Durée : 99 mn
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Jean Dujardin : OSS 117 - Hubert Bonisseur de la Bath
Berenice Bejo : Larmina
Aure Atika : Princesse Al Tarouk
Constantin Alexandrov : Setine
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OSS 117, Le Caire nid d’espions
France / 2006
19.04.06
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OSS 117 : la légende
« Il y a deux rôles que tout acteur rêve de jouer : un cow-boy et un agent secret ! On m’a proposé OSS 117 bien avant le tournage de Brice de Nice. Le culte du héros est si peu répandu en France qu’en rencontrer un est une vrai chance ». (Jean Dujardin)
265 romans traduits en 17 langues. Pas moins de 75 millions d’exemplaires vendus. Quantités d’adaptations au théâtre, en BD, série B. Huit films seront adaptés de l’oeuvre originale de Jean Bruce crée en 1949. En dépit de son image quelques peu ringuarde, sachez qu’OSS 117 fut de quatre années l’aîné de James Bond (et non un sous-007, tel qu’on tendrait à le croire)… Les mésaventures d’un espion américain d’ascendance française employé par l’Office of Strategic Service : exotisme, action et espionnage. Le parfait cocktail remis au goût du jour par Michel Hazanavicius, le scénariste Jean-François Halin (Quasimodo d'El Paris) et leur producteur Nicolas Altmayer résolument sur la pente grimpante (Brice de Nice, Ma vie en l’air, Les chevaliers du ciel).
Après Le grand détournement ou la classe américaine en 1993, le cinéaste se réattaque aux codes du 7è Art dans un bien autre registre que celui du dialogue détourné : la parodie, l’élan nostagique. Une comédie d’Histoire(s) : toutes celles qui bercent notre inconscient collectif. Celle de notre monde à une époque pas si lointaine que ça, celle du cinéma, du roman, de la BD, celle de ces héros, aventures et femmes fatales qui ont marqué au fer rouge l’univers de la fiction. James Bond et Hitchcock (notamment La mort aux trousses), bien sûr, mais aussi, Tintin, Blake et Mortimer, Pilote, Gosciny, Gotlib… Autant dire qu’Austin Power nous semble bien loin.
Non de codes!
« Notre idée était de détourner les codes du livre de Jean Bruce en poussant tous les principes au bout de leur logique.(…) Je voulais écrire un film qui par son ambiance et sa façon de raconter aurait pu sortir en 1958» (Jean-François Halin)
Toute la magie du cinéma Technicolor, de ces images et mouvements de l’âge d’Or (le film a été tourné en 200 ASA) et de la profondeur de champ hitchcockienne au service d’une fresque d’action comico-nostalique… Sans parler de la contrainte des décors et costumes. Direction : le Maroc, après avoir écumé quelques panoramas français, le film ayant majoritairement été tourné en décors naturels. A Michel Hazanavicius d’expliquer : « Tout l’enjeux du film était d’avoir l’air de dater de cette époque là, tout en ayant le rythme d’aujourd’hui. On raconte plus vite de nos jours. (…) Il fallait garder les codes sans perdre de vue que nous étions là pour faire rire. Le formalisme ne devait jamais nuire au tempo de la comédie. ».
« En mission, maintenez vos armes et votre forme physique en parfaite condition » (Impérial War Muséum / Conseils aux espions britanniques - 1952 )
Jean Dujardin, Bérénice Béjo et Aure Atika en expédition égyptienne dans le sillage de 007, Cary Grant, Austin, Ursula Andress et on en passe… Rappelons que le comédien a été choisi bien avant d’avoir tourné Mariage! En somme au balbutiement de sa carrière grand écran ; notons d’ailleurs sur ses performances scéniques et télévisuelles dans le registre du contre-pied : d’après Brice de Nice, bien sûr! Un quasi-choix à l’aveuglette à l’époque ; depuis, que d’intuitions confirmées! Après son grand ménage, Dujardin semble définitivement passé au gros œuvre. Il n’en fallait pas moins pour booster son ardente princesse engagée, Bérénice Béjo. Et il fallait au moins ça pour sublimer notre belle espionne, Aure Atika, « stéréotype de la femme fatale orientale », « toute en passion », « dans tous ses excès dixit Hazanavicius…
On sait bien que qu’ils les adorent et qu’elle ont de jolis yeux… Bambinos!
Sabrina
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