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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Pan Europeenne
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Production : Entre chien et loup, Samsa films, Future film, Exception Wild Bunch Distribution : Pan Européenne Réalisation : Lisa Azuelos Scénario : Lisa Azuelos, Michael Lellouche, Hervé Mimran Montage : Nathalie Hubert Photo : Nigel Willoughby Décors : Jean-Baptiste Poirot Durée : 85 mn
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Michèle Laroque : Isa
Aure Atika : Léa
Valérie Benguigui : Alice
Géraldine Nakache : Nina
Thierry Neuvic : Michel
Alexandre Astier : Gilles
Andrew Lincoln : Paul
Marthe Villalonga : Liliane
Francis Huster : David
Frédéric Beigbeder : Ivan
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Comme t'y es belle
France / 2006
10.05.06
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Lisa Azuelos voulait "rendre hommage aux femmes de cette communauté, à ma grand-mère et à mes tantes que j'aimais énormément, aux "nourritures affectives" qu'elles m'ont toujours apporté." Attention : inutile de la dénoncer auprès de Sarkozy, malgré ses consonances hispaniques, la réalisatrice est bleu-blanc-rouge. "Mon père est d'origine marocaine. Et ma mère catholique, tout ce qu'il y a de plus français de souche. J'ai donc grandi avec les deux cultures, mais celle qui m'a le plus marquée, celle dont je voulais parler dans le film, c'est celle de mon père." Du coup le casting est forcément coloré. Tant mieux. Même la Roumaine Michèle Laroque a flirté avec la culture juive. "Mon premier amoureux était un juif pied noir avec qui j'ai vécu quatre ans, donc les expressions, les gestes, le côté tribu, je connais ça par coeur. Pour jouer Isa, je me suis aussi inspirée de mon amie de Los Angeles, Valérie Marciano, qui s'occupe de la marque Guess et dont c'est la culture à mille pour cent." Et un coup de pub au détour d'une interview...
Le distributeur aimerait reproduire son succès sur Mariages!, sorti lui aussi entre vacances pascales et festival de Cannes, et rêve même d'un carton à La Vérité si je mens. La mise est massive (en centaines de salles, milliers d'affichages) et va quand même devoir affronter Camping (3 millions de logeurs), OSS117 (2 millions d'apprentis espions), et le beau temps éventuel. Tourné l'an dernier, durant l'été, entre Paris et le Luxembourg (non non, ce n'est pas que pour des raisons fiscales!), on s'étonne presque de voir Nigel Willoughby dans le générique. Le chef opérateur britannique a été celui d'un film de Peter Mullan (The Magdalene Sisters, Lion d'or à Venise) mais aussi en seconde équipe de films comme Le journal de Bridget Jones. Plus logique la présence de la monteuse Nathalie Hubert (La vérité si je mens, Jet Set, J'me sens pas belle).
De toute façon le casting fera la promo à lui tout seul. Michèle Laroque, qu'on reverra en juin dans La maison du bonheur (de Dany Boon), n'a toujours pas renoué avec ses scores des annes 90. Hormis Malabar Princess, elle accumule même les contre-performances avec Pédale Dure et, l'an dernier, L'anniversaire. Heureusement y a les pubs Cetelem.
Remplaçant (alleluiah!) Ophélie Winter, Aure Atika (La vérité si je mens 1 et 2) poursuit son très beau parcours entre jolis personnages dans des films d'auteur confidentiels et attachants (Tenja, La clan), seconds rôles dans des films de genre maîtrisés (De battre mon coeur s'est arrêté, Le convoyeur). Et agent double nymphomane (là aussi très attachée) dans OSS 117...
Azuelos a aussi recruté sur le petit écran. Valérie Benguigui en est à sa neuvième saison d'"Avocats et Associés" (on l'a aussi vue dans Je préfère qu'on reste amis, avec Rouve et Depardieu). Thierry Neuvic, son amant dans le film, a été remarqué dans "Clara Sheller" (de belles audiences en mai 2005), mais il était aussi l'un des mâles de Tout pour plaire (à croire qu'il incarne l'homme idéal pour les réalisatrices). Aleaxandre Astier, ici le mari de Benguigui, est surtout connu pour sa prestation dans "Kaamelott", en Roi Arthur. Géraldine Nakache fait elle ses premiers pas au cinéma, après avoir joué plusieurs de ses sketches sur Comédie! Elle a en plus la chance d'avoir un frère réalisateur assez connu (à qui Valérie Benguigui doit ses seuls rôles au cinéma). "Je devais donner la réplique à Valérie Benguigui pour la première scène du film, celle où nous feuilletons "Public" toutes ensemble, Lisa m'a demandé d'improviser et là, on est parties en free style toutes les deux, ce qui lui a bien plu. Restait l'épreuve des essais pour les scènes d'émotion. Là, j'ai eu plus de mal : ça c'est passé chez Lisa ; j'ai du embrasser plusieurs Simon possibles, tous de parfaits inconnus, et aborder un registre de tendresse pour la première fois. Et puis, le miracle : c'est moi qui ai été prise !" Miracle vraiment?
Pour finir sur le casting, il reste Francis Huster. Rare au cinéma, le comédien n'a quasiment rien tourné depuis Tout ça pour ça (1992) et Le dîner de cons (1998). On l'a bien vu en caméo dans Le rôle de sa vie et Pourquoi (pas) le Brésil en 2003, mais ça fait léger pour un tel acteur. Pensez l'une des stars de "Zodiaque!" Le grand mélo estival de 2004! L'anglais qui drague Laroque est Andrew Lincoln, déjà beau gosse séducteur dans Love Actually. Et puis inutile de vous présenter Marthe Villalonga, Macha Bérenger, l'écrivain people Frédéric Beigbeder... De la jet set qui tue on vous dit!
Lisa Azuelos-Allessandrin avait déjà réalisé, avec son mari, Patrick Alessandrin, Ainsi soient-elles en 1995, sortes de Dialogues du Vagin, avec un trio de femmes qui parlent de sexe. Elle avait aussi co-scénarisé le film de son mari, 15 août (en 2001), produit par Besson (Allessandrin était son assistant réalisateur sur Subway). Comme t'y es belle est condamné au B.O. forcé. En dessous du million (à peu près le score de 15 août, Mariages! ayant fait 1,9 millions d'invités payants), les finances seront moins belles... vincy
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