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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Onyx films, Lumen films Distribution : Cineteve distribution Réalisation : Djibril Glissant Scénario : Djibril Glissant, Céline Bozon, Gilles Marchand Photo : Céline Bozon Son : Laurent Gabiot, Bruno Reiland Musique : Vincent Courtois Effets spéciaux : La maison Durée : 85 mn
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Grégoire Colin : Aton
Romane Bohringer : Nina Simone
Jackie Berroyer : Marco
Lucrèce La Chenardière : Dominique
Xavier Villeneuve : Joshua
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L'éclaireur
France / 2005
17.05.06
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Djibril Glissant est un ancien de la FEMIS qui s'est fait connaître dès 1998 avec Le centre du monde, sélectionné dans une quinzaine de festivals, dont celui de Clermont-Ferrand, où il a reçu le prix d'interprétation masculine pour l'acteur Jalil Lespert. Il a également collaboré avec Emmanuel Mouret (Laissons Lucie Faire, Vénus et Fleur) et Gilles Marchand (Qui a tué Bambi) avec lequel il a écrit L'éclaireur.
"Au départ, explique-t-il, il y a un fantasme, celui d'une ville rêvée, la ville de Saint-Denis. Je désirais depuis longtemps faire un film qui épouserait la diversité des lieux de cette ville : le marché et ses troublants croisements de culture, le quartier de la plaine transformé en ville nouvelle depuis la construction du grand stade, le collège pour jeunes filles de la légion d'honneur et ses pensionnaires en uniforme sombre, les cités du centre ville, mélanges de béton et de verdure perchés au-dessus du centre commercial." Il suffit d'un hasard (une soirée sur le vaudou organisée au cinéma de Saint-Denis) pour que le film prenne tournure. Pour la première fois, Djibril Glissant voit Vaudou de Jacques Tourneur, film fantastique et envoûtant mettant en scène des zombies, qui lui fait une forte impression. "Ce soir-là, évidemment, j'ai mal dormi. J'ai vu des panthères noires qui couraient dans la cour de mon immeuble, j'ai vu une jeune fille qui sautait sur les toits, un jeune homme qui filait sous les grands ponts des quais du canal. J'ai senti que c'était par ce biais qu'il fallait aborder ce film sur Saint-Denis, le biais des contes nocturnes."
Le réalisateur retrouve les récits de son adolescence (Lestat le vampire, le docteur Jekyll, Spider-Man, daredevil…) et imagine la trame en forme de conte de son scénario : la tribu des esprits panthères, la quête d'un esprit vagabond, l'énergie de l'esprit animal… Il décide d'y ajouter d'autres récits, afin qu'ils entrent en résonance tous ensemble. "C'est comme cela que se sont construits les personnages de Dominique et Marco, les parents d'Aton, se souvient-il. Ils sont devenus le penchant diurne de l'histoire. Ils donnent corps à ce qui se passe en dehors de la magie et donnent au fantastique sa mesure. Aussi, si le film a trouvé sa personnalité, c'est peut-être dans cette manière qu'il a de mettre en relation les choses les plus frappantes (la possession, la magie) avec des choses plus légères, plus quotidiennes. Je me plais à penser qu'il y a entre le lointain (l'Amazonie, les esprits) et le proche (Saint-Denis, la famille Diamanti) une fraternité, une complicité naturelle qui serait le cœur vibrant du film." MpM
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