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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UIP
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Production : Depth of Field Distribution : UIP Réalisation : Paul Weitz Scénario : Paul Weitz Montage : Myron Kerstein Photo : Robert Elswit Décors : William Arnold Musique : Stephen Trask Durée : 108 mn
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Hugh Grant : Martin Tweed
Dennis Quaid : le Président Staton
Mandy Moore : Sally Kendoo
Willem Dafoe : le secrétaire d état
Chris Klein : William Williams
Jennifer Coolidge : Martha Kendoo
Marcia Gay Harden : la femme du Président
Sam Golzari : Omer
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American Dreamz
USA / 2006
07.06.06
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Parlons d'abord de cinéma... Paul Weitz (ce coup-ci sans son frère Chris), quadra new yorkais, a toujours aimé les comédies satiriques, caustiques, les critiques burlesques de nos conservatismes et autres hypocrisies. On doit aux deux frères les scénarios du très bon Fourmiz (et pas franchement tendre avec le pouvoir américain), le western avec baguettes chinoises Shanghai Kid ou le come back d'Eddy Murphy avec La famille Folledingue. Mais surtout, les Weitz ont mis Hollywood à leurs pieds avec la saga des American Pie. Ou un aimable Manuel de la branle pour les Nuls. Avec Pour un garçon (déjà Hugh Grant en vedette), ils ambitionnent même de s'orienter vers une comédie plus sophistiqué sur nos névroses. Virage confirmé avec En Bonne Compagnie (déjà Dennis Quaid en vedette). Les succès s'amenuisent, mais l'écriture est attachante, le cinéma distrayant et le propos intéressant. Du bon artisanat. Un peu comme cet American Dreamz. Même pas 20 millions de $ de budget. Le public américain a même rejeté le film : trop cruel à son égard?
Qu'on se moque de Bush, soit. Avec un taux de popularité extrêmement bas et tous les humoristes contre lui depuis des années, c'est de bonne guerre. Que l'affiche ne mentionne pas l'un des rôles principaux simplement parce que l'acteur est moins connu (et non, c'est un hasard, il interprète en plus le personnage musulman), on est habitué à pareil mépris... Qu'on critique la Guerre, c'est classique dans le cinéma. Mais se gausser de American Idol (en français, La nouvelle Star). C'est impardonnable!
Cette émission américaine créé en 2002, Weitz ne l'avait jamais vue avant d'écrire son script. Véritable phénomène télévisuel (programme le plus regardé durant toute la saison, toutes chaînes confondues puisque près d'un américain sur quatre est rivé au show), il est un énorme facteur de ventes de disques : Kelly Clarkson (gagnante, 8 millions d'exmplaires, 2 albums), Clay Aiken (finaliste, 4 millions de disques, 2 albums), Fantasia Barrino (1 album double platine pour cette gagnante), Carrie Underwood (3 millions au premier album). De quoi fasciner, captiver, attirer...La France n'est pas en reste et M6 lance La Nouvelle Star dès 2003 en lieu et place d'un Loft déjà essoufflé. Année après année l'émission s'améliore : l'audience grimpe (environ 5 millions de spectateurs cette année), les candidats frôlent l'excellence, le jury gagne en popularité. Le gagnant et souvent le finaliste voir la médaille de bronze se retrouvent avec un contrat dans les mains et de jolis succès chez les disquaires. Télé-crochet respecté, donc.
Weitz n'a pensé qu'à une seule actrice / chanteuse pour incarner son ambitieuse candidate : Mandy Moore. La jeune chanteuse, sans avoir le succès d'une Britney Spears, a vendu quelques millions d'albums de son côté, mais surtout sa carrière cinématographique se passe pour le mieux - on la verra même dans Southland Tales, le nouveau Richard Kelly.
vincy
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