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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : FCF, France 2 Cinéma, TPS Star Distribution : Warner Bros Pictures France Réalisation : Vincent de Brus Scénario : Vincent de Brus, Arnaud Lemort, d’après « The Interpretator » de Fabien Suarez et Sion Marciano Montage : Sylvie Gadmer Photo : Laurent Machuel Décors : Franck Benezechi Son : Jacques Pibarot Musique : Jean-Claude Camors Costumes : Marie-Noelle Van Meerbeeck Durée : 93 mn
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Christian Clavier : François de la Conche
Daniel Auteuil : Jean-Pierre Moindreau
Jennifer Saunders : Gwendoline Mc Farlane
Shelley Conn : Punam
John Cleese : Lord Conrad
François Leventhal : Jean-Eric Berthaud
Didier Flamand : Général Mandelieu
François Morel : Elliot de Saint-Hilaire
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L’entente cordiale
France / 2006
21.06.06
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Un aristocrate guindé, dans le sillage du rôle qu’il tenait à l’affiche de La soif de l’or… Christian Clavier bien sûr ! Un allumeur invétéré, interprète gauche et rouillé l’UNESCO, employé en mission ultra spéciale et, forcément doté de ce qu’on appelle ce sacro-saint « charme intérieur » : Daniel Auteuil ! En route vers un Sous-doués 3 ? Au moins chez Haneke (Caché) était-il encore crédible… Vendu comme un blockbuster hollywoodien, L’entente cordiale
Une énième histoire de « choc de personnalités », « un couple impossible, des ressorts qui « ne vont pas forcément simplifier les choses », dixit Christian Clavier. Nous l’assurerons. Hélas.
Pour le reste, le film stagnera à destination des amateurs de nanotechnologie militaire loufoque et expressions tendances... C’est dire qu’on lui donnera bien peu de marge de manœuvre au futur Box Office. Sans parler de nos deux interprètes qui nous paraîtront ici davantage « has been », qu’utiles aux rôles qu’ils desservent… En attendant Le deuxième souffle, L’invité et Mon meilleur ami pour Auteuil (un policier et deux comédies : éternel recommencement?) et Le prix à payer du côté de Clavier (réal : Alexandra Lecrlère). Un brin de peps devant la caméra de l’ex-réalisatrice des
Sœurs fâchées pour ce dernier ? On attend de voir…
Vincent de Brus n’aura ici fait que poursuivre son ex et burlesque Balade de Titus (1998) et sa célèbre Antidote quant à ses sujets et rebonds, misant son film entier sur les effets de style. Archétype, quand tu nous tiens dans les salles obscures en cette saison estivale !
Une fresque saisonnière de plus, donc, qui nous promènera de Paris à Londres vs offices de la DST et Scotland Yard… Budget oblige, le film aura été en grande partie tourné en studio à Paris ; preuve qu’on ne se croit pas ici encore totalement à Hollywood… Au final, ne garantissons que de légères aventures bon-enfants. « Entre les explosions, les impacts, les dégradations de toutes sortes, on s’en est donné à cœur joie ! », nous avouera tout de même le réalisateur. Sans oublier nos ladies laquées (Jennifer Saunders) et jolies pin-up anglaises métissées à faire craquer le tout Bollywood (Shelley Conn). La vraie totale ! Une entente parfaite pour insatiables de sketches. Accrochons-nous à John Cleese, on ne sait par quelle bonne fortune arrivé devant la caméra de Vincent de Brus. Ad minima un véritable comédien de genre…
Ne fais pas de la comédie british qui veut.
Sabrina
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