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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Lion Gates Films, Entache Entertainment, Creep Entertainment International, Firm Films, Devil's Rejects Inc. Distribution : Metropolitan Filmexport Réalisation : Rob Zombie Scénario : Rob Zombie Montage : Glenn Garland Photo : Phil Parmet Décors : Anthony Tremblay Son : Buck Robinson Musique : Tyler Bates Effets spéciaux : Precinct 13 Entertainment Costumes : Yasmine Abraham Maquillage : Douglas Noe Directeur artistique : Timothy T.K. Kirkpatrick Durée : 108 mn
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Sif Haig : Captain Spaulding
Bill Moseley : Otis
Sheri Moon Zombie : Baby
William Forsythe : Le shérif Wydell
Leslie Easterbrook : Mama Firefly
Geoffrey Lewis : Roy Sullivan
Priscilla Barnes : Gloria Sullivan
Diamond Dallas Page : Billy Ray Snapper
Matthew McGrory : Tiny
Michael Berryman : Clevon
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The Devil's Rejects
USA / 2006
19.07.06
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The Devil’s Rejects marque le retour de l’enfant terrible, le bien nommé Rob Zombie. D’abord connu en tant que musicien, il signe avec son groupe White Zombie (1985) une musique hybride rock-punk hardcore, à base de sonorités électriques et éléctroniques, marquée par une imagerie à la fois gothique et monstrueuse. Depuis, le réalisateur-scénariste a fait son entrée dans le monde cinématographique avec La maison des 1000 morts (2003), film d’horreur cruel et étonnamment amusant.
Pour son second film,montre de femme Rob Zombie nous prévient : « The Devil’s Rejects n’est pas une suite, c’est un film à part entière. Il se trouve simplement qu’il met en scène des personnages qui ont déjà connu une première aventure dans un film précédent. Je ne m’attendais pas à faire un autre film après La maison des 1000 morts, mais le succès a été tel lors de son premier week-end de sortie qu’une semaine après seulement, on parlait déjà d’une suite. Sur ce projet, j’ai tout approché de façon radicalement différente. Mon premier film était assez kitsh et surréaliste, avec des personnages qui n’hésitaient pas à en faire beaucoup. Ici, je voulais au contraire un réalisme absolu à chaque minute, des décors aux costumes, sans oublier évidemment l’interprétation des acteurs. »
Le casting se compose de Sid Haig (THX 1138, "Mission : Impossible"), Bill Moseley (La nuit des morts vivants 1990, Massacre à la tronçonneuse 2), William Forsythe (Rock, Il était une fois en Amérique), Michael Berryman (Vol au-dessus d’un nid de coucou, La colline a des yeux) et le géant Matthew McGrory (Big Fish), décédé le 9 août 2005. On retrouve également la femme du réalisateur, Sheri Moon Zombie, déjà apparu à ses côtés dans le groupe White Zombie et dans son premier film, La maison des 1000 morts. Rob Zombie s’explique sur le choix de ses personnages: « Je me suis toujours senti attiré par les familles ou les groupes d’exclus, par tous ceux qui sont à part et ont crée leur propre monde. Entre eux, les bizarres deviennent normaux, et c’est là qu’ils deviennent sympathiques. »
La passion que voue le réalisateur aux films d’horreurs l’a pris très jeune. Enfant, il aimait les films "à créatures" ; adolescent, il s’est délecté de Massacre à la tronçonneuse, Zombie, Taxi Driver et Orange Mécanique. « Tous ces films ont forgé ma sensibilité de cinéaste, confie Zombie. Ce sont les films punk-rock du cinéma. Alors que tout le monde se précipitait voir les grands films de studio, moi et mes amis allions voir Zombie dans les obscurs drive-in des quartiers miteux de la ville… Ces films avaient quelque chose de spécial. Ils étaient purs. Ils n’avaient pas été fait pour séduire qui que ce soit. Les films de maintenant, comparés à ceux des années 70, ont l’air bien trop lisses, trop léchés… La vraie vie est désordre et chaos. Dès que ça devient trop clean, on sait qu’on est au cinéma et ça ne fait plus peur. Je voulais un style plus grossier, plus sommaire. »
Rob Zombie a donc tourné en Super 16, une pellicule avec un grain plus marqué qui s’utilise avec des caméras plus petites et plus légères que le 35mm. Cela lui a permis de tourner presque entièrement avec une caméra au poing ou à l’épaule.
Seul architecte de son image dans la musique, veillant lui-même au développement et à la conception de tous les produits liés à son groupe, White Zombie, et à leurs spectacles, Rob Zombie a naturellement agi de la même façon sur son film. Il s’est impliqué dans tous les aspects de la création, des décors aux costumes et aux coiffures. « Je rends tout le monde dingue ! confie t-il en riant. J’avais fait des dessins de tous les personnages avant même que nous n’ayons une chef costumière. Je savais ce que je voulais, à quoi chaque élément devait ressembler. Pour moi, tout compte. Si une boucle de ceinture ne correspond pas, ça me rend fou ! »
The Devil’s Rejects a été entièrement tourné en extérieurs dans les villes de Lancaster et Palmdale, situées dans le désert californien, durant les mois les plus chauds de l’été. Si les lieux de tournage n’étaient pas toujours adaptés aux besoins de l’équipe, ils ont contribué à l’authenticité du cadre rural et désolé du film.
Sorti le 11 avril 2003, La maison des 1000 morts rapporte 17 millions de $ sur le marché mondial, dont 12,6 millions en domestique, pour un budget estimé à 7 millions de $. Le film atteint les 3,4 millions de recettes pour son premier week-end.
Sorti le 22 juillet 2005 aux USA, The Devil’s Rejects rapporte quant à lui 19 millions de $ sur le marché mondial, dont 17 millions aux Etats-Unis, pour un budget lui aussi estimé à 7 millions de $. Le film se rembourse d’une traite et atteint les 7 millions de recette pour son premier week-end.
En France, le premier film de Rob Zombie n’avait pas eu droit à une sortie en salles. Ce n’est que partie remise : le 14 juin 2006, The Devil’s Rejects remporte à Paris le 22è Prix Très Spécial, récompensant des œuvres singulières, fortes et décalées. ninteen
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