Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Walt Disney Pictures, Jerry Bruckheimer Films
Distribution : Buena Vista International
Réalisation : Gore Verbinski
Scénario : Ted Elliott, Terry Rossio
Montage : Craig Wood, Stephen Rivkin, ASC
Photo : Dariusz Wolski, ASC
Décors : Rick Heinrichs
Son : Lee Orloff, C.A.S.
Musique : Hans Zimmer
Effets spéciaux : ILM, CIS Hollywood, The Orphanage Inc., Proof Inc.
Costumes : Penny Rose
Maquillage : Ve Neill
Durée : 145 mn
 

Johnny Depp : Jack Sparrow
Orlando Bloom : Will Turner
Keira Knightley : Elizabeth Swann
Jack Davenport : Norrington
Bill Nighy : Davy Jones
Jonathan Pryce : Governor Weatherby Swann
Lee Arenberg : Pintel
Mackenzie Crook : Ragetti
 

bande annonce
Site officiel VF
Pirates des Caraïbes : la malédiction du Black Pearl
le jeu vidéo
 
 
Pirates des Caraïbes : le secret du coffre maudit (Pirates of the Caribbean 2 : Dead Man s Chest)


USA / 2006

02.08.06
 

La saga Pirates des Caraïbes est directement inspirée d’une attraction des parcs à thèmes Disney, crée en 1967. Les films de pirates étaient donnés pour morts depuis 40 ans et le premier volet a permis de ressusciter le genre, en amenant avec lui un enthousiasme mondial. La mode est au corsaire (il y a même des colonies UCPA pour s'y croire) Devant cet engouement international, Bruckheimer (producteur), Verbinski (réalisateur) et Walt Disney Pictures ont pensé qu’une seule suite ne serait pas suffisante. La logique économique poussait à tourner simultanément deux suites, pour tirer pleinement parti des lieux de tournage, des décors et de la disponibilité de stars très demandées.





Le scénariste Terry Rossio s’explique sur l’histoire du film : « Dans le premier film, l’attraction du parc à thème était une source d’idées, mais pour les deux suivants, nous nous sommes surtout inspirés du premier. » Ted Elliott, partenaire à l’écriture de Terry Rossio, précise : « L’une des choses que nous avions aimées, c’est qu’il y avait chez les personnages une certaine ambiguïté morale, et c’est cela que nous avions envie de développer. Nous voulions placer Jack Sparrow dans une situation où il doive faire quelque chose qui le place en opposition par rapport aux objectifs de Will et Elizabeth. »

Mythes fantastiques
Le film contient son lot de créatures fantastiques et mythologiques. Parmi eux, il y a le terrible Kraken, un monstre marin dont parlent les légendes depuis le XII ème siècle. Il s’agissait d’une créature de la taille d’une île, généralement dépeinte comme un calamar géant. Selon ces contes, les nombreux bras ou tentacules du monstre pouvaient atteindre le haut du grand mât d’un navire, et il était capable de faire chavirer un bateau. Une autre légende des mers très connue a été intégrée, celle du vaisseau fantôme, par la création du Hollandais Vollant.
Ted Elliott et Terry Rossio ont également inséré dans le scénario un élément historique : la Compagnie anglaise des Indes Orientales, qui était une des plus grandes puissances économiques et politiques de l’époque. Ted Elliott commente : « Ce que l’on aime chez les pirates, c’est qu’ils incarnent la liberté. Et la Compagnie des Indes Orientales, en tant que corporation multinationale géante, représente la fin de la liberté individuelle. »

Equipe identique
Gore Verbinsky, réalisateur de La souris et du remake de Ring, rempile pour se second volet. Tous les acteurs du premier sont également réunis, à commencer par Johnny Depp. Ce rôle pourtant burlesque lui a valu une prestigieuse nomination à l'Oscar, inattendue. Impossible en effet de passer à côté du personnage excentrique de Jack Sparrow, auquel le film doit une grande partie de son succès. Jerry Bruckheimer confesse : « Aucun d’entre nous n’aurait tenté l’aventure si Johnny n’avait pas accepté de l’incarner à nouveau. » A ses côtés, on retrouve la jeune Keira Knightley (Domino, The Hole) et Orlando Bloom (Kingdom Of Heaven, Le seigneur des anneaux), ainsi qu’un nouveau venu : l’acteur britannique Bill Nighy (Le fantôme de l’opéra, Shaun Of The Dead) dans le rôle du grand méchant, Davy Jones. Le premier défi du rôle a été l’extraordinaire aspect physique du personnage, qui a obligé Bill Nighy à jouer pendant tout le film dans une combinaison grise couverte de capteurs, avec casquette assortie. Ces capteurs et marques de référence ont permis par la suite aux informaticiens de chez Industrial Light & Magic d’enrichir numériquement le personnage avec tous les détails imaginés par Gore Verbinsky et l’artiste concepts Mark McCreery.

Concept pas statique
Les préparatifs des deux suites ont commencé en juin 2004 et le tournage principal a débuté le 28 février 2005 par des prises de vues en studio à Los Angeles. Le tournage a duré plus d’un an, aux Etats-Unis, dans plusieurs îles des Caraïbes et aux Bahamas (où l’équipe s’est confrontée avec l’Ouragan Wilma), avec quelques interruptions, dont la plupart étaient consacrées au tournage du film suivant, Pirates des Caraïbes 3, qui se déroulait parallèlement.
Eric McLeod, producteur exécutif, commente : « C’était un peu comme mener une guerre… Nous avons dû construire des routes dans des endroits où personne n’avait jamais filmé, jusqu’au sommet des montagnes, à travers des jungles, jusque sur des plages. A la Dominique, nous avions 500 acteurs et techniciens répartis dans 80 hôtels, maisons et appartements. 150 chauffeurs sillonnaient la ville chaque jour pour aller chercher tous ces gens. Il y avait 40 comptables qui travaillaient dans des bureaux à Los Angeles, à Mobile en Alabama, à Saint-Vincent, à la Dominique, aux Bahamas et au Royaume-Uni, avec sept monnaies différentes. C’était vraiment comme une armée en marche… »

Le premier Pirates des Caraïbes a rapporté 654 millions de $ sur le monde entier, dont 305 millions pour les Etats-Unis. Le film a atteint les 46 millions pour son premier week-end, avec un budget de 140 millions de $. Ce deuxième volet, quant à lui, explose tous les records : sorti le 7 juillet 2005 sur le territoire américain, le film obtient tout simplement les meilleures recettes de tous les temps pour le premier jour d'exploitation avec la somme de 55,5 millions de dollars, soit plus du triple que le premier opus dans le même laps de temps. Le record était jusqu'alors détenu par Star Wars Episode III : La Revanche des Sith qui n'en avait rapporté "que" 50 millions. Pour son premier week-end, Pirates des Caraïbes 2 dépasse les 114 millions de Spider-man (2002) et les 90 millions d’Harry Potter (2001). Le film rentabilise son budget de 225 millions de $ dès son deuxième week-end d’exploitation. En trois semaines il atteint la somme de 760 millions, dont 360 millions pour les USA. Soit le plus gros succès de Disney (hors grands classiques d'animation).

Studio sceptique
Suite aux déceptions de Poséidon et Superman Returns, Pirates des Caraïbes 2 est le premier blockbuster de l’été à rentrer dans ses frais, et certainement l'un des seuls. Ce qui peut expliquer la décision paradoxale de Disney, dans le même temps, de réduire de moitié sa production annuelle...
Il semblerait ainsi que le public ait opté pour une valeur sûre. Le film étant à suivre, on peut penser que les spectateurs se ruent à nouveau dans les salles pour faire de ce troisième volet un des plus grands succès de tous les temps… Réponse fin mai 2007.
 
ninteen
 
 
 
 

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