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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Warner Bros. Pictures, Playtone, Legendary Pictures, DNA Productions, Inc. Distribution : Warner Bros. Réalisation : John A. Davis Scénario : John A. Davis, adapté du livre de John Nickle Montage : Jon Price Photo : Ken Mitchroney Décors : Barry E. Jackson Son : Christopher T. Welch, M.P.S.E. Musique : John Debney Effets spéciaux : Gregory Wade Reynolds Directeur artistique : Chris Consani Durée : 89 mn
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Lucas, fourmi malgré lui (The Ant Bully)
USA / 2006
09.08.06
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Après Le pôle express, Lucas, fourmi malgré lui est le nouveau film d’animation 3D des studios Warner, le producteur n’est autre que Tom Hanks. C’est Hanks lui-même qui attira l’attention du réalisateur John A. Davis sur le livre illustré de John Nickle "The Ant Bully" paru en 1999: « Mon fils était revenu du jardin d’enfants avec ce livre que nous avons lu ensemble. Arrivé au milieu de l’ouvrage, j’ai eu le sentiment qu’il ferait un merveilleux film. Jimmy Neutron de John A. Davis venait tout juste de sortir (2001). J’ai pensé que le talent de John se marierait idéalement à cette histoire. »
Formé initialement au "stop motion" (prise de vue image par image) plutôt qu’à l’animation traditionnelle, Davis fit aisément la transition au numérique, car « vous y êtes d’emblée dans un espace cinématographique, et y retrouvez tous les équivalents virtuels du cinéma traditionnel : caméra, grue, dolly, etc. Vous fabriquez vos décors en ordinateur et vous pouvez les éclairer à volonté, comme sur un plateau. » montre femme or 18k
En retard de 8 ans par rapport à 1001 Pattes et Fourmiz, le film marche sur les traces de Dreamworks en reprenant les principaux éléments de son film à succès, Shrek : de la comédie, de l’animation en 3D, et bien sûr, un casting de voix prestigieux sur lequel le film peut décemment compter. On retrouve ainsi de nombreuses stars internationales telles que Nicolas Cage (Sailor et Lula, Lord of War), Bruce Campbell (Evil Dead, Bubba Ho-Tep), Paul Giamatti (The Truman Show, Harry dans tous ses états), Regina King (Ennemi d’Etat, Ray), Julia Roberts (Pretty Woman, Coup de foudre à Notting Hill) ou encore Meryl Streep (Voyage au bout de l’enfer, Manhattan).
Le doublage français est lui assurée par une pléiade de star locales, parmi lesquelles : Bruno Salomone (dont la cote auprès des jeunes est au plus forte depuis Brice de Nice, et auprès des critiques depuis OSS 117), Nathalie Baye (Le petit lieutenant, Arrête-moi si tu peux), Alexandra Lamy ("Un gars, une fille", Brice de Nice), et Florence Foresti (humoriste, vue dans Dikkenek).
John A. Davis : « Rien n’est plus important dans notre domaine que la voix. L’interprétation vocale est la clé de voûte du dessin animé. C’est à son écoute que les artistes commencent à imaginer des personnages qui n’existent encore qu’à l’état de croquis. En studio, l’acteur nous livre aussi des myriades d’indications à travers ses mimiques, ses postures, sa gestuelle. C’est pourquoi nous filmons régulièrement les séances d’enregistrement. Non pour copier ces attitudes, mais pour que les animateurs s’imprègnent de la totalité de l’interprétation et en tirent un maximum de profit. »
Pour collecter toutes ces interprétations, Davis multiplia les déplacements : « Parfois, il fallait se rendre sur d’autres tournages ou en extérieurs pour organiser une séance. C’est ainsi que j’ai enregistré Nicolas Cage à Los Angeles autant qu’à New York, Julia Roberts à Taos et Los Angeles, Meryl Streep à New York, et Bruce Campbell dans l’Oregon. Il fallait aussi capter quantité de lectures différentes avec chacun et disposer ainsi d’un large de choix d’interprétations, qui permettrait d’harmoniser ces voix, enregistrées séparément, à des semaines d’intervalles, et obtenir au final une sonorité organique. »
Le film a nécessité quatre ans de préparations. Davis fit venir à plusieurs reprises les enfants de ses collaborateurs pour leur montrer des scènes de Lucas en cours de réalisation et connaître leurs réactions. Ce précieux feedback le poussa même à changer la fin du film. « Lucas compte environ 150 personnages dont une grande majorité de fourmis », indique le responsable "assemblage" Michael Comet. « Chaque fourmi possède six pattes, ce qui engendre… trois fois plus de problèmes que l’animation d’un humain. »
L’équipe Comet écrivit les programmes qui assurent l’unité structurelle de base des personnages et coordonnent le fonctionnement de leurs membres et articulations. Les animateurs prirent ensuite le relais pour manipuler les bras, doigts, pattes et antennes en fonction des demandes physiques et de la tonalité émotionnelle de la scène. Le service déco eut pour tâche principale la création du jardin de la résidence Nickel, avec ses feuilles et ses cailloux qui sont autant d’obstacles géants pour les fourmis. Les techniciens "modélisation, textures et ombres" se chargèrent ensuite d’ajouter les couleurs, reflets et ombres qui donneraient aux objets courants de la maison Nickel un relief et une présence physiques dignes de la prise de vue réelle. Les éclairagistes, placés sous le contrôle de Ian Megibben, synthétisèrent l’apport de tous ces services pour aboutir à une image finale cohérente. ninteen
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