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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : BD cine, Classic film, Wanda Vision, Paradis film Distribution : Ocean films Réalisation : Daniel Burman Scénario : Daniel Burman Montage : Alejandro Parysow Photo : Ramiro Civita Format : 35 mm Son : Frédérico Billordo Musique : César Lerner Costumes : Roberta Pesci Maquillage : Marisa Amenta Directeur artistique : Maria Eugenia Sueiro Durée : 102 mn
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Daniel Hendler : Perelman fils
Eloy Burman : Gaston Perelman
Julieta Diaz : Sandra
Adriana Aizenberg : Norita
Arturo Goetz : Bernardo Perelman
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La loi de la famille (Derecho de Familia)
Argentine / 2006
06.09.06
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Daniel Burman est probablement l'un des cinéastes les plus prometteurs de la nouvelle vague argentine. Agé d'à peine 22 ans, il participe en 1995 au long métrage Histoires brèves qui marque un jalon dans le cinéma argentin contemporain. Composé de dix films courts tournés par des étudiants en cinéma et de jeunes réalisateurs, le film montre soudain qu'un nouveau cinéma est possible. Tournage dans la rue, description d'espaces urbains dans toute leur crudité, dialogues qui mêlent la spontanéité et le politiquement incorrect… : une nouvelle manière de filmer est née, plus libre et décomplexée.
Deux ans plus tard, Daniel Burman fonde sa propre société de production, BD ciné, et réalise Un Crisantemo estalla en cincoesquinas, son premier long métrage, qui utilise des moyens visuels et sonores radicalement nouveaux. Cette histoire d'amour et de vengeance fait le tour des festivals, à commencer par Berlin, Sundance, Montreal et San Sebastian…. mais reste à ce jour inédite en France.
En 2000, le jeune réalisateur entame ce qui s'avèrera rapidement comme un nouveau cycle, basé sur le thème de la construction de l'identité. En attendant le messie raconte l'histoire d'un jeune homme juif (Daniel hendler, l'alter ego de Bruman qui apparaît dans quatre de ses films) qui se sent oppressé par un environnement hostile en perpétuelle mutation. L'occasion pour Daniel Burman d'aborder la pesanteur de la tradition juive et des liens familiaux face à un irrépressible désir de liberté. Le film est à son tour sélectionné dans de multiples festivals internationaux où il rafle grand prix, prix du meilleur film, prix FIPRESCI et prix du meilleur acteur. Un vrai triomphe !
Le jeune prodige enchaîne ensuite avec Siete dias en el once, un documentaire traitant de la vie quotidienne d'un quartier juif de Buenos Aires, puis Toutes les hôtesses de l'air vont au ciel, en 2002, une histoire d'amour déchirante entre une hôtesse de l'air mélancolique et un jeune veuf désespéré. Son dernier opus, Le fils d'Elias, revient à son tour sur le thème de la construction identitaire. L'histoire de ce jeune homme profondément affecté par l'absence de son père remporte deux ours d'argent à Berlin : meilleur film et meilleur acteur (à nouveau Daniel Hendler).
Dans Les lois de la famille, Daniel Burman continue sur sa lancée en s'intéressant à la crise d'identité causée par le fait de devenir père. "La paternité m'est toujours apparue comme un thème fascinant, bien avant que je devienne père. J'ai toujours eu le pressentiment, corroboré depuis, que la paternité est un concept qui relève de la pure fiction", explique-t-il. "Que signifie vraiment être père ? Il y a ces deux personnages qui doivent soit disant entretenir des rapports dictés par l'histoire du monde, agir de telle ou telle manière, mais les pères ne savent pas réellement comment s'y prendre. Et je ne parle pas de changer les couches ou donner le biberon, mais bien de bâtir une relation. Aider cet être fragile qui vient de naître à construire sa propre identité. Qu'arrive-t-il lorsque ce moment crucial de l'existence coïncide avec notre propre crise d'identité, alors que nous ne savons toujours pas qui nous sommes ?" A contre pied, mais toujours dans le même ordre d'idée, son prochain film, lui, devrait traiter du "nid abandonné", du moment où les enfants, devenus grands, quittent la maison et laissent leurs parents à nouveau seuls en tête à tête. "C'est ce moment de retrouvailles avec le mariage qu'il m'intéresse maintenant de développer", avoue-t-il. MpM
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