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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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© Wild Bunch
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Production : Pan Européenne Distribution : Wild Bunch Distribution Réalisation : Zabou Breitman Scénario : Zabou Breitman, Agnès de Sacy Montage : Richard Marizy Photo : Michel Amathieu Format : 1.85 Décors : Pierre Quéfféléan Son : Michel Kharat Musique : Laurent Korcia, Liviu Badiu Costumes : Nathalie Lecoultre Maquillage : Marie-Anne Hum Durée : 114 mn
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Bernard Campan : Frédéric
Charles Berling : Hugo
Léa Drucker : Frédérique
Eric Prat : Guillaume
Jacqueline Jehanneuf : Jacqueline
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L'homme de sa vie
France / 2006
11.10.2006
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Zabopu Breitman
Elle a choisi de réaliser un film contemplatif dans un cadre esthétique qui lui permet de planter un climat naturaliste et romantique. Pour elle le sujet de l’homosexualité n’est qu’un moyen. Il permet d’ouvrir sur l’anti-conventionnel. « Il s’agit d’une minorité et les minorités ont à mon sens un rôle primordial. Elles nous rappellent qui nous sommes. La minorité est le joyeux, le petit cœur, en chacun de nous. ».
Une des réussites du film réside dans la mise place de son cadre. « Les tableaux qui amorcent le film n’étaient pas écrits au scénario. Ils se sont imposés au cours du tournage. La nature, les décors étaient si beaux que j’ai eu envie de les montrer vides, comme si les hommes les avaient désertés ou plutôt, pas encore investis. De m’y attarder. Ce qui confère au film un aspect un peu contemplatif. En contradiction apparente avec ma personnalité » Pour ce qui est du jeu des deux acteurs, Charles Berling et Bernanrd Campan, la réalisatrice a donné cette ligne directrice : « Frédéric n’a jamais vu quelqu’un comme Hugo et Hugo n’a jamais vu quelqu’un comme Frédéric ». Cette indication était en quelque sorte le fil rouge pendant tout le tournage.
Zabou Breitman a eu recours à la co-écriture une nouvelle fois avec ce film. « J’adore co-écrire. Je trouve ça magnifique. Agnès m’a poussé dans mes derniers retranchements, me forçant à répondre à des questionnements auxquels je résistais. Je n’y arrivais pas. Elle m’a ainsi conduite à prendre des options que je n’aurais jamais prises sans elle. Et puis, en plus de son humour et de son intelligence, elle a une qualité primordiale, la bienveillance ».
Charles Berling et Bernard Campan
Tous deux ont déclaré avoir beaucoup appris sur ce film qui a opéré une transformation en eux.
Charles Berling a répondu à Zabou Breitman qui lui a fait la proposition du rôle en lui proposant le scénario : « Si tu le donnes à quelqu’un d’autre je te tue ! ». C’est dire combien Berling s’est senti investi dans ce projet « qui le concernait intimement ». Ce qui l’a intéressé dans ce film c’est qu’il l’a poussé à être réaliste dans la vie et à se poser la question « être ne couple ou non ». Cette histoire « m’a donné une lucidité à laquelle je ne peux échapper ».
Quant à Bernard Campan il explique s’être laissé porté par la direction de Zabou et son désir. Le fait de s’être plongé dans le personnage de Frédéric a opéré de grands bouleversements en moi. « Les personnages sont en quête d’identité/ Et cette quête m’a conforté dans l’idée que réduire l’homme à une image, toute bonne ou toute mauvaise, l’éloigne de l’humain. Je me demande si je ne suis pas un peu hermétique à certaines choses et si, grâce à ce film, je ne me serais pas ouvert ». pierre
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