Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Same player
Distribution : TFM distribution
Réalisation : Eric Lavaine
Scénario : Hector Cabello Reyes;Eric Lavaine
Montage : Vincent Zuffranieri
Photo : Vincent Mathias
Décors : Patrick Durand
Son : Marc Antoine Beldent
Musique : Moto & The supermen lovers
Effets spéciaux : Vision d effets / krao
Costumes : Olivier Bériot
Maquillage : Mabi Anzalone, rie Anne Hum
Durée : 93 mn
 

Clovis Cornillac : Marc
Julie Depardieu : Emma
Lionel Abelanski : Salopette
Gilles Gaston-Dreyfus : Bertrand
Georges Gay : Ivan
Philippe Duquesne : Michel
Jean-Michel Lahmi : Gilles
Michel Duchaussoy : de Sorgue
 

Le site du film
ecran rose
 
 
Poltergay


France / 2006

25.10.2006
 

Pour les abonnés de Canal+, Eric Lavaine est loin d’être un inconnu puisqu’il a écrit pendant plus de dix ans de nombreux sketches pour Les guignols de l’info et les Robins des Bois ainsi que plusieurs séries comme H avec Jamel Debbouze et Eric & Ramzy, Le 17 avec Jean-Paul Rouve, Maurice Barthélémy et Jean Benguigui ou encore Faut-il avec Maurice Barthélémy. Pas étonnant que ce soit son ancien complice de la chaîne cryptée, Hector Cabello Reyes, qui lui parle en premier de son projet intitulé Poltergay.





« Poltergay, une maison hantée par des fantômes gays... nous avions un bon pitch et un bon titre... », explique Eric Lavaine. « Mais ça sentait un peu le court métrage ou le sketch, jusqu'au jour où nous avons trouvé le truc qui change tout : l'idée que certains voient les fantômes gays et d'autres pas. C'est véritablement cela qui a lancé l'aventure parce que, tout d'un coup, nous n'étions plus sur le point de vue des fantômes, ce qui est tout compte fait accessoire, mais sur celui du personnage principal qui affronte cette problématique. »

Pendant deux ans, les deux hommes développent le scénario. « Venant de “l'Univers de la Vanne Canal”, je devais lutter contre ma nature » avoue Eric Lavaine. « Quand on passe du sketch au long métrage, il faut se concentrer sur les personnages et les situations... quand on a le bon personnage dans la bonne situation, le rire vient tout seul... » Il s’est donc attaché avec Hector Cabello Reyes à ancrer un maximum le film dans la réalité et à créer des personnages auxquels le spectateur puisse croire, s’identifier. Car au final, « la véritable histoire, c’est celle d’un type qui va perdre sa femme et essayer de la reconquérir », résume le réalisateur. D’où ce mélange de fantastique et de comédie romantique qui baigne Poltergay.

Les scénaristes s’en sont donné à cœur joie avec l’élaboration de portraits plus cocasses les uns que les autres. Sachant qu’ils n’éviteraient pas le cliché, ils se sont notamment amusés à réaliser un véritable panorama des archétypes homos : le roi de la fête, le militant dogmatique, la honteuse, le bisexuel androgyne et exubérant, l’homme d’intérieur ultra-maniéré… Ce sont des fantômes coincés dans les années 70, ils sont donc forcément « dépassés », voire complètement has been. Leur attitude, leur habillement et même leur mentalité contrastent avec les personnages gays contemporains qui, eux, sont traités de manière presque banale. « Poltergay n’est ni un documentaire sur l’homosexualité, ni sur le discours », souligne Eric Lavaine. « Ce qui m’intéressait, c'était de voir comment les codes sont passés du milieu homo au milieu hétéro, comment les frontières se sont estompées. L'attitude de Marc par rapport aux homos me semble assez représentative de celle que beaucoup d'entre nous avons aujourd'hui. ».
 
MpM
 
 
 
 

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