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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Les Productions du Trésor Distribution : EuropaCorp Distribution Réalisation : Guillaume Canet Scénario : Guillaume Canet, Philippe Lefebvre, d'après l'oeuvre de Harlan Coban Montage : Hervé De Luze Photo : Christophe Offenstein Musique : M (Mathieu Chédid) Costumes : Carine Sarfati Maquillage : Thi-Thanh-Tu Nguyen Durée : 125 mn
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Ne le dis à personne (Tell no one)
France / 2006
01.11.2006
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Pour son deuxième film en tant que réalisateur, Guillaume Canet s’attaque au best seller Ne le dis à personne (Tell no one) de Harlan Coban, un thriller haletant sur fond d’histoire d’amour éternelle, vendu à plus de six millions d’exemplaires dans le monde. Tombé sous le charme, l’acteur-réalisateur a décidé d’adapter lui-même le roman, accompagné de son complice Philippe Lefebvre, déjà coscénariste de Mon idole. « C’était vraiment la première fois que je lisais quelque chose qui n’était pas de moi et que je pouvais m’imaginer réaliser », se souvient-il. « En lisant le roman, je voyais les images, je savais exactement comment je voulais le réaliser et, une fois le scénario écrit, au moment de tourner, j’ai essayé de ne jamais quitter cette ligne directrice, de rester fidèle à la première émotion que j’avais eue. »
Séduit avant tout par l’histoire d’amour, le mélange des genres, mais aussi la multitude de personnages forts, Guillaume Canet s’est totalement approprié le roman au moment de l’écriture du scénario. N’hésitant pas à opérer des modifications et à faire des choix stratégiques, il en livre une adaptation très personnelle qui, aux dires d’Harlan Coban lui-même, « fonctionne parfaitement ». « Ne le dis à personne est désormais fait deux entités : mon livre et le film de Guillaume Canet. Elles sont distinctes comme il est normal qu’elles le soient : mon livre se déroule à New York, son film à Paris. Il y a plusieurs scènes qui n’auraient pas fonctionné si on avait suivi le roman à la lettre et Guillaume a trouvé une façon unique de leur donner vie. Ses changements m’ont profondément ému. », avoue-t-il.
Et c’est indéniable, voilà une adaptation à la fois réussie et non servilement fidèle. Un peu fleur bleue, Guillaume Canet en rajoute dans le romantisme et refuse de céder à la noirceur glaçante du roman. « Je voulais qu’il fasse beau, que cela se passe en été, que les lumières soient magnifiques, bref, que cela n’ait rien à voir avec les thrillers dans lesquels il pleut sans arrêt, et dans lesquels personnages et musiques sont sinistres. », explique-t-il. Il a également choisi de changer la fin, un peu plus légère et moins dérangeante que dans le livre. Mais attention, pas de sentimentalisme niais en vue, Guillaume Canet veille. C’est sans doute pourquoi il a choisi François Cluzet dans le rôle de Beck. Insondable et intérieur, l’acteur exprime toute la douleur du monde avec un minimum de mouvements ou de gestes : un seul regard, un seul changement d’expression et l’on voit la douleur, l’effroi ou l’espoir l’envahir. « On a toujours tendance à surjouer : incarner ne veut pas dire exhiber ni mettre en vitrine, mais enrichir de l’intérieur », explique-t-il avec modestie. Il faut dire qu’avec un tel défilé de noms célèbres au générique, l’émulation a dû être grande. Le moindre second rôle est incarné par une star (Nathalie Baye en avocate survoltée) ou une légende (Jean Rochefort en homme riche et influent) qui tous semblent prendre un immense plaisir au film. « J’ai un défaut », avoue Guillaume Canet. « A chaque fois que je croise un acteur ou une actrice qui me séduit, j’ai envie de travailler avec lui ou elle… Cette fois, je pouvais offrir plein de rôles. »
MpM
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