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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Europacorp, Avalanche Productions, The Weinstein Cy, Apipoulaï Distribution : Europacorp distribution Réalisation : Luc Besson Scénario : Luc Besson, Céline Garcia Montage : Yann Herve, Vincent Tabaillon, Karim Benhammouda Photo : Thierry Arbogast, Dominique Delguste Musique : Eric Serra Effets spéciaux : BUF Directeur artistique : Patrice Garcia, Philippe Rouchier Durée : 102 mn
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Freddie Highmore : Arthur
Mia Farrow : la grand-mère
Mylène Farmer : voix de Sélénia
Alain Bashung : voix de Malthazard
Marc Lavoine : voix de Darkos
Madonna : voix de Princesse Sélénia
David Bowie : voix de Maltazard
Snoop Dog : Max
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Arthur et les Minimoys (Arthur and the Invisibles)
France / 2006
13.12.2006
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Mais qui est donc Arthur ?
Un papa artiste, spécialiste des effets spéciaux, une maman plasticienne et conteuse, un parrain chef de gang du cinéma de divertissement… le petit Arthur est assurément né sous les meilleurs auspices possibles. Ce jeune garçon capable de pénétrer dans un monde de lutins a fait son apparition chez Céline et Patrice Garcia il y a plusieurs années. "C'est un mélange de mes souvenirs d'enfant, de ceux de mon père et de l'observation de mon fils qui avait huit ans quand j'ai envisagé d'écrire cette histoire", explique la "maman" du personnage. "Le monde des lutins, c'est un peu notre jardin secret avec Patrice, nous le partagions même avant de nous rencontrer. J'aime beaucoup cette idée d'un endroit où les enfants sont aussi grands que les adultes, où ils sont maîtres de leur destin et capables de faire ce dont ils rêvent."
Lorsque Luc Besson découvre son futur héros, il ne s'appelle encore même pas Arthur. Céline et Patrice lui montrent quelques dessins et un scénario destiné à une petite série télévisée. Tout de suite, il trouve l'univers fascinant et décide de se pencher avec bienveillance sur le berceau du petit être. A défaut de série (le format ne le convainc pas), ce sera un long métrage. Le réalisateur met alors au service d'Arthur une équipe de 700 personnes se relayant pendant plus de cinq ans. Pendant que l'équipe résout une à une les multiples difficultés techniques posées par le projet, le monde entier découvre les aventures d'Arthur dans une saga littéraire écrite par Luc Besson et illustrée par Patrice Garcia, d'après l'idée originale de Céline. Avant même d'avoir fait son apparition sur grand écran, Arthur est déjà une star internationale… Le carton littéraire rivalise avec Eragon, les contes de Madonna et s'offre un partenariat de choix avec l'une des plus grandes banques européennes...
Des illustrations à la 3D
Cela n'empêche pas les fées du cinéma de s'affairer autour de lui. C'est qu'il y a du boulot : donner une apparence aux différents personnages qui évoluent autour du jeune héros, imaginer tous les aspects visuels de son univers (le vrai, puis celui des Minimoys), donner vie à ses compagnons, mettre en scène leurs différentes aventures et enfin assurer une harmonie visuelle entre les séquences se déroulant dans chacun des deux mondes. L'équipe de design graphique a été la première à se constituer. Pendant trois ans, ses membres ont planché sur l'élaboration des personnages et des décors. Afin d'obtenir le rendu le plus réaliste possible, des maquettes ont ensuite été réalisées à partir des croquis, puis réinterprétées en 3D. "Les décors sont ainsi particulièrement réalistes, leur texture est très proche du monde réel", explique Gilles Boilllot, le décorateur superviseur. "Nous sommes partis de vrais feuillages, de racines, de mousses que nous avons travaillés en résine pour qu'ils supportent le passage du temps. Une coquille d'escargot, une noix ou une noisette donnent des objets géants chez les Minimoys."
Les personnages, eux, ont également pris vie lors du tournage du "film maquette". Luc Besson a en effet tourné l'intégralité du storyboard en studio avec des acteurs témoins. Chacun de leurs mouvements ont ainsi été enregistrés avec un procédé proche de la "motion capture". Ainsi, le réalisateur a eu la possibilité de diriger le jeu (les mouvements des acteurs et leurs expressions rejoignant une base de données à disposition des graphistes) et de choisir le cadre des scènes. 60 000 journées de travail et 20 millions d'images calculées plus tard, la conversion en 3D de l'ensemble du film était achevée. Pas franchement une mince affaire, mais quel résultat !
Un son à la hauteur
Après avoir autant soigné l'image, impossible de négliger la bande-son ! L'équipe chargée du son et des bruitages a travaillé pendant un an et demi sur les défis sonores posés par Arthur : les problèmes d'échelle (qu'entend-on quand on mesure seulement quelques milimètres ?), la différence entre les trois univers (le monde des humains, celui des Minimoys et Nécropolis, la cité maudite) et la nécessité d'inventer le langage de certaines créatures présentes dans le film, comme les mille-pattes ou les vers de terre.
Côté musique, c'est Eric Serra qui, fort logiquement, s'y colle. Sans regarder les images (à la demande de Luc Besson), le compositeur a imaginé des thèmes variés mêlant l'action, la romance et le suspense. Et l'humour, bien sûr. "Je me suis permis des choses assez loufoques, proches de ce qui se faisait dans les dessins animés comme Tex Avery", explique-t-il.
Pour couronner le tout, Luc Besson s'est offert un casting de rêve. Dans les séquences "réelles", c'est le très doué Freddie Highmore (Neverland, Charlie et la chocolaterie…) qui incarne Arthur tandis que Mia Farrow joue sa formidable grand-mère. Dans la partie animée, le réalisateur a eu l'idée de faire appel exclusivement à des chanteurs. "Il nous fallait être un peu différent", raconte-t-il. "J'ai donc pensé à un casting entièrement musical et Mylène Farmer me semblait la seule envisageable pour le rôle de la princesse. Si elle acceptait, on pouvait décliner le principe, sinon il nous fallait revenir à quelque chose de plus classique… Heureusement, elle a aimé l'histoire d'Arthur et elle a dit oui." Ont suivi Alain Bashung, Marc Lavoine, Dick Rivers, Stomy Bugsi… et en version américaine, c'est carrément Madonna qui prête sa voix à la jolie princesse et David Bowie qui joue les méchants. La preuve ultime qu'Arthur est vraiment né sous une bonne étoile (musicale).
Au cinéma il se lance à l'assaut de... Eragon. Et sans rival du côté de Harry Potter et autres Disney, il prend d'assault le Grand Rex. En 43 ans c'est la première fois que la salle ne diffuse pas un Disney en exclusivité. Triomphe annoncé en librarie, dans les salles, sur vos consoles. Arthur est désormais bien visible.
MpM
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